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JABES-GALAAD — JABOC


à la distance indiquée au sud-est de Khirbet Fahîl (Pella). L. Oliphant, The land of Gilead, Edimbourg, 1880, p. 174, préfère Miryamîn ; mais ce point est trop rapproché de Fahîl. D’autres enfin cherchent plutôt Jabès dans la proximité de Kefr 'Abîl, entre Miryamîn et Ed-Deir. Cf. J. P. van Kasteren, Bemerkungen liber einige alte Ortschaften im Ostjordanlande, dans la Zeitschrift des Deutschen Palâstina-Vereins, Leipzig, t. xiii, 1890, p. 211 ; F. Buhl ; Géographie des allen Palâstina, Fribourg-en-Brisgau, 1896, p. 259.

A. Legendre.

4. JABÈS (LE BOIS DE) (hébreu : hâ-'êSél be-YâbêSâh, « le tamaris à Jabès ; » Septante :-f) apoupa-f) Iv 'IaëEt'?, « le champ » ou « le verger qui était en Jabès » ), endroit où les habitants de Jabès -Galaad ensevelirent les ossements de Saul et de ses fils, dont ils avaient enlevé les cadavres des murs de Bethsan. I Reg., xxxi, 13. La Vulgate en fait un bois, xii nemore Jabes. L’hébreu porte dans un endroit, I Reg., xxxi, 13, tahat hâ-'êéél, « sous le tamaris, » et dans l’autre, I Par., x, 12, tahat hâ-'êlâh, « sous le térébinthe. » Septante : i%6 rï)v SpOv ; Vulgate : subter quercum, « sous le chêne. » C'était donc un arbre très connu à Jabès, comme l’indique l’article.

Voir Jabès-Galaad.

A. Legendre.

5. JABÈS (hébreu : Ya’bês ; Septante : Codex Vaticanus : Tapée, Codex Alexandrinus : Faë-r^), ville de Juda où habitaient des scribes (hébreu : sôferîm). I Par., ii,

55. Elle est inconnue,

A. Legendre.
    1. JABIN##

JABIN (hébreu : Yâbïn), nom ou titre de deux rois d’Asor.

4. JABIN (Septante : 'Ia6î « ), roi d’Asor, qui vivait du temps de Josué. Voir AsoR 1, t. i, col. 1105 ; Jos., xi, 1. Effrayé par les victoires que Josué avait remportées contre les rois du sud de la Palestine, Jabin se mit à la tête d’une confédération des rois chananéens du nord, et ayant rassemblé une armée considérable, il marcha contre les Israélites. Les armées ennemies se rencontrèrent dans le voisinage du lac Mérom. Voir Mérom. Jabin fut battu et Josué, profitant de sa victoire, s’empara d’Asor et la brûla ; son roi fut tué, et finalement tout le pays soumis. Jos., xi, 1-17. Voir Josué.

2. JABIN (Septante : 'Iaêfv), roi d’Asor, qui vivait du temps de Débora et de Barac, juges d’Israël. C'était probablement un descendant, en tout cas le successeur du Jabin, roi de la même ville d’Asor, qui avait été tué par Josué. Les Chananéens, depuis la mort de Josué, avaient réussi à relever Asor de ses ruines et même à soumettre les Israélites du Nori auxquels ils avaient imposé un tribut. Jabin avait neuf cents chars de guerre qui faisaient la terreur des descendants de Jacob. Il ne commandait pas lui-même son armée, comme son prédécesseur ; il avait placé à la tête de ses troupes Sisara, dont la capacité militaire lui inspirait sans doute confiance. Lorsque les tribus du Nord, à l’instigation de Débora, refusèrent de continuer à payer le tribut à Jabin et se révoltèrent contre lui, sous la conduite de Barac, Sisara marcha contre elles ; mais il fut battu et périt dans sa fuite de la main de Jahel la Cinéenne. Jud., iv, 2, 7, 17. Jabin habitait à Haroseth des nations. Voir Ha.roseth, col. 433. Il ne paraît pas avoir pris part personnellement à la campagne, mais la défaite de son armée est justement considérée comme sa propre défaite. Jud., iv, 23 ; Ps. lxxxii, 10. Il ne se releva point du coup qui venait d'être porté à sa puissance, et les Israélites surent si bien mettre leur victoire à profit, qu’ils n’eurent plus rien à redouter des Chananéens. Voir Débora 2, L ii, col. 1231 ; Barac, t. i, col. 1443 ; Jahel, col. 1106.

    1. JABLONSKI Daniel Ernest##


1. JABLONSKI Daniel Ernest, théologien protestant

né dans un petit village près de Dantzig le 26 novembre 1660, mort à Berlin le 25 mai 1741. Il suivit les cours à l’université de Francfort-sur-1'Oder et visita la Hollande et l’Angleterre. De retour en son pays, il fut pasteur à Magdebourg, puis directeur du gymnase de Lyssa en Pologne. En 1693, il fut nommé prédicateur du roi à Berlin et, en 1733, l’académie royale de cette ville le choisit pour président. Il travailla longtemps et sans succès à la réunion des sectes protestantes. Trèy versé dans la connaissance de la langue hébraïque, il publia : Biblia hebraica cum punctis : item cum notis hebraicis et lemmatibus latinis, 2 in-4°, Berlin, 1699 ; la 2e édition a pour titre : Biblia hebraica… Subjungitur Leusdeni catalogus 2294 selectorum versicutorum quibus omnes voces Veteris Testamenti continentur, in-12, Berlin, 1712.

B. Heurtehize. 2. JABLONSKI Paul Ernest, orientaliste protestant allemand, né à Berlin en 1693, mort à Francfort-surPOder le 14 septembre 1767. Il suivit les cours de l’université de Francfort et s’attacha surtout à l'étude de la langue copte. Il visita divers pays et explora tout particulièrement les bibliothèques d’Oxford, de Leyde et de Paris. En 1721, il devint professeur de philosophie à Francfort, et l’année suivante obtint la chaire de philosophie. Parmi ses nombreux écrits nous mentionnerons seulement : Disquisitio de lingua Lycaonica ad locum Actorum, xir, 11, in-4°, Berlin, 1713 ; Bemphan, JEgyptiorum deus, ab Isrælitis in deserlo cultus, in-8 l>, Francfort-sur-1'Oder, 1731 ; Dissertationes academicse rm de terra Gosen, in-4°, Francfort, 1735 ; Dissertatw de sinapi parabolico ad Matth., xiii, 31 et 32, in-4°, Francfort, 1736 ; De ultimis Pauli apostoli laboribus a B. Luca prætermissis, in-4°, Berlin, 1746. Par les soins de J. Vater fut publié l’ouvrage suivant de P. E. Jablonski : Opuscula quibus lingua et antiquitas Mgyptiorum difficilia Sacrorum Librorum loca et historiée ecclesiasticse capita illustrantur, 4 in-8°, Lej’de,

1804-1813.

B. Heurtebize.
    1. JABNIA##

JABNIA (hébreu : Yabnéh ; Septante : 'Ioêvrip ; Alexandrinus.Iaëef ;), orthographe, dans II Par., xxvi, 6, de la ville de Juda qui est appelée Jebnéel, Jos., xv, 11, et Jamnia dans les Machabées. I Mach., iv, 15, etc. Voir Jamnia, col. 1115.

    1. JABOC##

JABOC (hébreu : Yabbôq ; Septante : 'Ia6t6y_ et 'I « <5<Sx ; Vulgate : Jaboc et Jeboc), rivière (nahal) de l’ancien pays de Galaad, à l’est du Jourdain (fig. 194).

I. Histoire et identification.

Jacob revenant de Mésopotamie, après s'être séparé de Laban, à l’entrée des monts de Galaad, vint à Manahaïm et de là descendit vers le Jaboc qu’il traversa à gué avec sa famille, pour se rendre ensuite à l’endroit qu’il appela Socoth et de là à Sichem. Gen., xxxii, 23 ; xxxiii, 17-20. Le patriarche ne s'était pas encore^éloigné des bords du fleuve quand se présenta à lui le personnage mystérieux avec qui il lutta jusqu’au matin ; c’est là qu’il reçut le nom d’Israël. Gen., xxxii, 24-30. — Le Jaboc, au temps du roi Og, formait la limite méridionale du royaume de Basan et la limite septentrionale du territoire de Séhon, roi d’Hésébon ; il divisait en deux parties presque égales le pays de Galaad. Jos., xii, 2 ; Jud., xi, 13-22. Il formait aussi la frontière nord du pays des Ammonites. Num., xxi, 24 ; Deut., ii, 37 ; iii, 16. Cf. Josèphe, Ant. jud., IV, v, 2, 3. — La Peschito nomme, Judith, ii, 24, la région du Jaboc parmi celles qui furent ravagées par les armées du roi d’Assyrie. Dans le grec, ibid., on lit à la place 'A6pwvdt ; et dans la Vulgate, ii, 14, Mambré. La lecture vraie paraît devoir être Chaboras. Voir Abronas, 1. 1, col. 92, et Mambré 3. — Le nom de Jaboc a depuis longtemps cessé d'être en usage. Induits en erreur par le nom de Djéser Ya’qùb, « pont de Jacob, » ou Djéter bendt Ya’qùb, « pont des filles de Jacob, » donné