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ISSACHAR
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renseignement’que les explorateurs anglais croient la retrouver à’Ayûn esch-Scha’in, au nord-ouest du Thabor. Cf. G. Armstrong, W. Wilson et Conder, Names and places in the OUI and New Testament, p. 163. Cest sans doute le bourg de Sain signalé par R. J. Sclrwarz, Dos heilige Land, Francfort-sur-le-Main, 1852, p. 131, entre Deburiyéh (Dabéreth) et Yâfa (Japhié). Douteux.

6. Anaharath (hébreu : ’Anâhârât ; Septante : Codex Vàticanus : ’Avaxepéô ; Codex Alexandrinus : ’AfpavéD), la Anûhertû des pylônes de Earnak, n » 52. Cf. A. Mariette, Les listes géographiques des pylônes de Karnak, Leipzig, 1875, p. 23. C’est aujourd’hui très probablement En-Na’urah, localité située à la partie septentrionale du Djebel Ddhy.

7. Rabboth (hébreu : hâ-Rabbit ; Septante : Codex Vaticanus : Aaéeip<Jv ; Codex Alexandrinus : Pa66cà6), actuellement Rdbd, au sud-est de Djénin. Cf. G. Armstrong, W. Wilson et Conder, Names and places in theOldandNewTest., p.iiS.

8. Césion (hébreu : Qisyùn ; Septante : Cod. Vat. : Keieriiv ; Cod. Alex. : Ke<hiôv), appelée Cédés (hébreu : Qédéi), I Par., vi, 72 (hébreu, 57). Avec ce dernier nom, elle peut être représentée par Tell Abu Qudéis, au sudest A’El-Ledjdjùn. Cf. Survey of Western Palestine, Memoirs, Londres, 1882, t. ii, p. 48, 69.

9. Abès (hébreu : Â’bés ; Septante : Cod. Vat. : ’Piêtç ;. Cod. Alex. : ’Ae ; U), placée par certains auteurs à Khirbet eUBéida, à l’extrémité nord-ouest de la plaine d’Esdrelon. Cf. R. Conder, Handbook to the Bible, Londres, 1887, p. 401. D’autres la chercheraient plus volontiers à Khirbet’Abâ, à l’est de Djénin. Cf. F. Buhl, Géographie des alten Palàstina, Fribourg-en-Brisgau, 1896, p. 204.

10. Aaméth (hébreu : Remet ; Septante : Cod. Vat. : ’Pé(ji(iaç ; Cod. Alex. : ’PajiàO), appelée Jaramoth (hébreu : Yarmûf ; Septante : Cod. Vat. : ’Pep.|juz() ; Cod. Alex. : ’IepiuiO), Jos., xxi, 29, et Ramoth (hébreu : Rd’tnâf ; Septante : ’Pa|u£8), I Par., vi, 73 (hébreu, 58). On a cherché à l’identifier avec Er-Râméh, au sudouest de Tell Dothdn, cf. G. Armstrong, W. Wilson et Conder, Names and places etc., p. 150 ; ce point nous parait en dehors des limites d’Issachar.

11. Engannim (hébreu : ’Ên-Gannïm ; Septante : Cod. Vat. : ’Ie<Av xai To(jL|j.àv ; Cod. Alex. : ’H-yYavviti.) est aujourd’hui la petite ville de Djénin, à l’entrée de la plaine d’Esdrelon, lorsqu’on vient des montagnes de la Samarie.

12. Enhadda (hébreu : ’Ên-fladdâh ; Septante : Cod. Vat. : Aijiapéx ; Cod. Alex. : ’Hva86à), peut-être Kefr’Adân, au nord-ouest et tout près de Djénin. Cf. Survey of Western Palestine, Memoirs, t. n. p. 45.

13. Bethphésés (hébreu : Bèt passés, « maison de la dispersion ; » Septante : Cod. Vat. : B^aa ?^ ; Cod. Alex. : Ba16 ?aor, ), inconnue.

A cette liste il faut ajouter les cinq villes suivantes, qui furent données à Manassé, Jos., xvii, 11 ; Jud., i, 27, mais n’en demeurent pas moins dans les limites d’Issachar, qu’elles nous permettent de fixer plus sûrement.

14. Bethsan (hébreu : Bèf Se’dn, « maison du repos ; > Septante : BcuDoiv), aujourd’hui Béîsân, non loin du Jourdain, à l’extrémité orientale de la vallée qui court entre le Petit Hermon et le Gelboé, et n’est que le prolongement de la plaine d’Esdrelon.

15. Jéblaam (hébreu : Ylle’dm ; Septante : omis Jos., xvii, 11 ; ’IeSXaâp, Jud., i, 27), la Belma du livre de Judith, vii, 3, la Jabluamu des monuments égyptiens, est reconnue par bon nombre d’auteurs dans Khirbel BeVaméh, au sud de Djénin.

16. Endor (hébreu : ’En Dur : Septante : omis Jos., xvii, 11 ; ailleurs, ’AeXSt&p, I Reg., xxviii, 7 ; ’Aevîwp, Ps. lxxxji, 11, existe encore sous le même nom de

Endôr ou Endûr, sur les dernières pentes septentrionales du Djebel Ddhy.

17. Thénac (hébreu : Ta’ânâk ; Septante : Cod. Vat. : omis ; Cod. Alex..-Tavox), ailleurs Thanach, Jos., xxi, 25, actuellement Ta’annûk, au nord-ouest de Djénin.

18. Mageddo (hébreu : Megiddô ; Septante : MafESSw), ville célèbre, connue chez les Égyptiens et les Assyriens sous le même nom, Magidi et Magidu, généralement identifiée aujourd’hui avec El-Ledjdjûn (de l’antique dénomination romaine Legio), au nord-ouest de Ta’annûk.

Il est enfin une cité lévitique attribuée à Issachar, Jos., xxi, 28, et qui n’est pas comprise dans la liste de Josué, xix, 17-23. C’est :,

19. Dabéreth (hébreu : Dâberaf ; Septante : Cod. Vat. : b166â ; Cod. Alex. : Ae6pà9), aujourd’hui Deburiyéh, à l’ouest et au pied du Thabor.

n. limites E T description. — Les villes que nous venons d’énumérer montrent dans son ensemble l’étendue du territoire d’Issachar. Le texte sacré ajoute, Jos., xix, 22 : « Et sa limite va jusqu’à Thabor, et Séhésima et Bethsamès, pour se terminer au Jourdain. » Séhésima (hébreu : Sahâsimâh ; Septante : Cod. Vat. : EaXrfjjL xarà èâÀaTvav ; Cod. Alex. ::£a<ret|xâ6) est inconnue ; mais nous avons dans Thabor, montagne ou ville, un point bien déterminé au nord, et dans Bethsamès la frontière opposée au sud-est, si l’on identifie ce nom avec’Ain esch-Schemsiyéh. Voir Bethsamès 2, t. i, col. 1730. En, tout cas, le Jourdain forme la limite orientale. Celle du nord n’est pas moins facile à fixer d’après la ligne de démarcation qui termine de ce côté la tribu de Zabulon. Pour décrire cette ligne, Josué, xix, 11, 12, prend comme point central Sarid (Tell Schadûd), d’où il se dirige d’abord vers l’occident par Merala (Ma’lûl), Debbaseth (peut-être Djébata), jusqu’au torrent qui est contre Jéconam, et ensuite vers l’orient, sur les frontières de Céséleth-Thabor (Iksâl) et du côté de Dabéreth (Deburiyéh). Si, d’autre part, il est permis de voir à-Edéma (Khirbet Admah) l’extrême limite méridionale de Nephthali, nous aurons le tracé exact de la frontière nord d’Issachar. Nous n’avons pas les mêmes ressources du côté de Mapassé, dont les limites sont indiquées d’une manière vague et obscure. Jos., xvii, 7-11. Il est cependant an point qui peut nous servir de jalon, c’est Aser (Teydsîr), donnné comme un des confins extrêmes de cette tribu, et marquant par là même une ligne d’arrêt dans la frontière méridionale d’Issachar. En remontant de là vers le nord-ouest, nous n’avons plus qu’à suivrela direction indiquée par les villes que la demi-tribu de Manassé fut obligée de prendre à sa voisine, c’est-à-dire Jéblaam, Thanach et Mageddo. Nous arrivons ainsi an Carmel, point de contact entre Aser et Issachar.

Comme on le voit, la tribu d’Issachar occupait la

grande plaine d’Esdrelon avec les vallées qui en sont le prolongement jusqu’au Jourdain. Cette plaine tiremême son nom de la première des villes qui formèrent l’héritage de la tribu, c’est-à-dire Jezraël, antique cité royale. Elle emprunta aussi sa dénomination de « plaine de Mageddo » à une autre place de ce nom, qui n’est pas moins importante. Profondément encaissée entre les montagnes de Samarie au sud, et celles de Galilée au. nord, elle est bordée à l’est par deux petites chaînes, dont l’une, le Djebel Fuqu’a ou mont de Gelboé, se rattache au massif méridional ; l’autre, le Djebel Dàhy ou Petit-Hermon, semble un fort avancé du massif septentrional. L’ensemble du territoire comprend deux versants bien distincts, celui de la Méditerranée et celui du Jourdain. Le premier, qui s’étend en pente douce, est drainé par le torrent de Cison ou Nahr elr-Muqatta’, dont les nombreuses ramifications pénètrent le sol, tantôt le creusant profondément, tantôt en transformant quelques coins en marais. Le second s’affaisse rapidement vers le Jourdain où descendent les torrent »