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ISRAËL (PEUPLE ET ROYAUME D’) — ISSACHAR


die Ppmer, Chicago, 1898 ; Fries, Moderne Darstéllungen der Geschichte Israël*, Fribourg-en-Brisgau, 1898 ; Guthe, Geschichte des Volkes Israël, Fribourg-en-Brisgau, 1899 ; Stærk, Studien zur Religions-und Sprachgeschichte des A. T., Berlin, 1899 ; Cheyne, Das religiôse Leben der Juden nach dem Exil, trad. allemande, Geissen, 1899 ; Lôhr, Geschichte des Volkes Israël, Strasbourg, 1900. — 4° Ouvrages juifs : Josippon, édité par Sébastien Munster, Bâle, 1541 ; Seder Olam rabba, édité par Meyer, Amsterdam, 1649 ; Jost, Allgenieine Geschichte des isrælitischen Volkes, 2 vol., Berlin, 1831 ; Id., Geschichte der Isræliten, Berlin, 1820 ; Munk, Palestine, Paris, 1845 et 1881 ; Herzfeld, Geschichte des Volkes Israël, Brunswick, 1847 ; Grâtz, Geschichte der Juden seit den âlteslen Zeiten, Il in-8°, Leipzig, 18541875 ; Geiger, Dos Judenthum und seine Geschichte, Breslau, 1864-1871 ; B*âck, Geschichte des j’àdischen Volkes und seine Literatur, Lissa, 1877 ; Friedlânder, Geschichte des isrælitischen Volkes, 1848 ; Baphall, Post-biblical Hislory of the Jews fromthe close of the Old Test, till the destruction of the second teniple in Iheyear 70, 2 in-8°, Londres, 1856 ; David Cassel, Lehrbuch der jûd. Geschichte und Literatur, Leipzig, 1879 ; Braun, Geschichte der Juden, Breslau, 1896 ; S. Œttli, Geschichte lsræls, Stuttgart, 1905.

£. Mangenot.

    1. ISRAËL##


3. ISRAËL, nom géographique. Dans un sens géographique, ’érés lira’êl, « terre d’Israël, » veut dire : 1° la Palestine, I Sam., xiii, 19 ; II (IV) Reg., vi, 23 ; Eiech., xxvii, 17 (et simplement lira’êl, au féminin, Is., xix, 24) ; if[’IorparjX, Matth., iꝟ. 20, etc. ; — 2° le territoire du royaume des dix tribus. Voir Israël 2.

    1. ISRAÉLITE##

ISRAÉLITE (hébreu : Iire’êli ; féminin : Iire’êlit ; Lev., xxiv, 10 ; Septante : ’laparikii-rn ; Vulgate : Israe-’lita), descendant d’Israël (Jacob) ou bien appartenant soit au peuple soit à la terre d’Israël, dans toutes les accep-’lions énumérées Israël. 2, col. 995. Lev., xxiv, 10 ; I Reg., xvii, 11, etc. Sur l’emploi de ce nom patronymique et ethnique comparé à Hébreu et à Juif, voir ces deux mots.

    1. ISRÉÉLA##

ISRÉÉLA (hébreu : Yeiar’êlâh ; Septante : ’LrepriJÀ ; Alexandrinus : ’laptrikà), lévite, de la maison d’Asaph, chef du septième des vingt-quatre chœurs de musiciens du Temple. Il était, à la tête de douze musiciens. I Par., xxv, 14. Son nom est écrit Asaréla dans I Par., xxv, 2. Voir Asaréla, 1. 1, col. 1058.

    1. ISSACHAR##

ISSACHAR (hébreu ; Mâ(s)kâr ; Septante : ’I « roc-y. ap), nom d’un patriarche, fils de Jacob, d’une tribu d’Israël et d’un lévite.

    1. ISSACHAR##


1. ISSACHAR, le neuvième fils de Jacob et le cinquième que lui donna Lia. Gen., xxx, 17, 18 ; xxxv, 23 ; I Par., ii, 1. Son nom, comme celui de ses frères, est rattaché à une circonstance particulière. En le mettant au monde, sa mère dit : « Dieu m’a donné ma récompense (hébreu : iekârî), parce que j’ai donné ma servante à mon mari. Aussi l’appela-t-elle Issachar. » Gen., xxx, 18. Voyant sa fécondité cesser après la nais--sance de son quatrième fils, elle avait demandé à Jacob de prendre sa servante Zelpha, Gen., xxx, 9, et c’est à cette abnégation, jointe à ses prières, Gen., xxx, 17, qu’elle attribua le bonheur’d’avoir ce cinquième enfant. Le nom hébreu est écrit et ponctuée "i : w’w>, IUdskai ;

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dans le texte massorétique, qui ne tient pas compte du second sin, fr. Cependant l’orthographe i : w> est invariable dans le Pentateuque samaritain, la version samaritaine, les Targums d’Onkelos et du Pseudo-Jonathan, aussi bien que dans l’hébreu. Les massorètes ont donc employé les points-voyelles d’un . qeri perpétuel, comme s’il y avait ijifi, Iéiàkar, forme

niphal du verbe iâkar, dont la signification est alors : « il est obtenu en récompense. » Cf. Gen., xxx, 16, < èdkôr Sekarfikd ; Vulgate, mercede conduxi te, « je t’ai acquis en récompense. » C’est ainsi que Josèphe, Ant. jud., i, xix, 8, explique le nom : I<r<ràj£ a P l ? l*^ v i <"ii"tfvwv tov ir. (jLt(160’j "jev6]ievov, « Issachar, signifiant celui qui est né d’une récompense ». Mais le ketib peut aussi être ponctué de deux façons : isfew », Isiâiâkàr, ce

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qui serait une contraction de isto mw>, Usa’èdkâr, « il

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(Dieu) apporte une récompense, » cf. J. Fùrst, Hebrâiscltes und Chaldâisches Handwôrterbuch, Leipzig, 1876. t. i, p. 561 ; ou bien-o W, liidkâr, pour 13ttr #>, yês

iâkdr, « il y a récompense. » Cf. A. Dillmann, Die Genesis, Leipzig, 1892. p. 344. Cette dernière expression se rencontre II Par., xv, 7 ; Jer., xxxi, 16. On trouve dans la Bible d’autres exemples de mots ayant une consonne doublée au ketib, et une simple ou qeri. Cf. II Par., vii, 6 ; xxix, 28 ; Jer., xxxvii, 13, 14. Issachar eut quatre lils : Thola, Phua, Job et Semron. Gen., xlvi, 13 ; I Par., vii, 1. L’Écriture ne nous donne pas d’autres renseignements sur ce patriarche, père

de la tribu qui porte son nom.

A. Legendre.
    1. ISSACHAR##


2. ISSACHAR, lévite, le septième des fils d’Obédédom, un des portiers de la maison de Dieu du temps de David. I Par., xxvi, 5.

    1. ISSACHAR##


3. ISSACHAR, une des douze tribus d’Israël.

i. Géographie. — La tribu d’Issachar occupait la grande plaine d’Esdrelon, ayant Manassé au sud et à l’ouest, Aser au nord-ouest, Zabulon et Nephthali au nord, et le Jourdain à l’est. La Bible n’en décrit pas les limites précises ; mais les villes principales qu’elle énumère et les détails qu’elle nous donne par ailleurs sur l’étendue des territoires voisins nous permettent d’en déterminer assez facilement les contours. Voir la carte, fig. 187.

I. villes principales.

Ces villes sont indiquées dans Josué, xix, 17-23. Nous ne donnons ici, en suivant l’ordre de la liste, que leur identification ou certaine ou probable, ’renvoyant pour le reste aux articles qui concernent chacune d’elles.

1. Jezraël (hébreu : Yzrëëldh ; Septante : Codex Vatinus : ’IaZr[k ; Codex Alexandrinus : ’l^f où), est aujourd’hui sans contredit le village de Zer’in, au pied du du mont Gelboé, vers le nord-ouest.

2. Casaloth (hébreu : hak-Kesultôf, avec l’article ; Septante : Codex Vaticanus : Xaua).(16 ; Codex Alexandrinus : ’Ax « iTEÀ<18), existe encore sous le même nom de lksâl ou Ksdl, au sud-est de Nazareth, à l’appui des premiers contreforts des collines galiléennes.

3. Sunem (hébreu : tsûnein ; Septante : Codex Vaticanus : Souviv, Codex Alexandrinus : So « vâ|i), actuellement Sôlâm ou Sûlem au pied du Djebel Dâhy ou Petit-Hermon.

4. Hapbaraim (hébreu : ffàfâraîm ; Septante, Codex Vaticanus : ’Afeîv ; Codex Alexandrinus : ’Açep « i[i)> la IJa-pu-ra-ma des monuments égyptiens. Cf. W. Max Mûller, Asien und Europa nach altâgyptischen Denkmâlern, Leipzig, 1893, p. 153, 170. Son site est incertain. Les uns la placent à Khirbet el-Farrïyéh, au nord-ouest d’El-Ledjdjûn. Cf. Survey of Western Palestine, Memoirs, Londres, 1881-1883, t. ii, p. 48 ; G. Armstrong, W. WilsonetConder, Names and places in the Old and New Testament, Londres, 1889, p. 79. D’autres ont cherché à l’identifier avec le village d’El-Afûléh au nordouest de Zer’in. Cf. Keil, Josua, Leipzig, 1874, p. 154.

5. Séon (hébreu : Ëî’ôn ; Septante, Codex Vaticanus : Stwvi ; Codex Alexandrinus : Stiâv). Eusèbe et S. Jérôme, Onomaslica sacra, Gœttingue, 1870, p. 152, 294, la placent près du mont Tbabor. C’est d’après ce