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185. — L’arbre de Jessé. Gravure sur bois tirée des Heures de Fh. Pigouchct, 1498.

L’arbre de Jessé est l’illustration iconographique de la propnétie d’Isaïe, xi, 1 : Egredietur virga de radice Jesse et ftos de radice ejus ascendet. Saint Jérôme dit sur ce passage : Nos virgdm de radice Jesse sanctam Mariam Yirginem intelligamus… et florem Dominum Salvatorem. In ls„ xi, 1, t. xxiv, col. 144. L’Eglise reproduit plusieurs fois cette explication dans ses offices. Elle dit, par exemple, dans la messe votive de la Sainte Vierge : Virga Jesse floruit, Virgo Deum et hominem gentil. — L’art -chrétien s empara de ce symbole au xue siècle. Jessé est couché et endormi au pied de l’arbre. La tige s’élance ordinairement de sa poitrine. Elle monte droit, au xii’et au xme siècle. Depuis le XV, les branches se répartissent à droite et à gauche, et les rois, qu’on reconnaît à leur sceptre, émargent de larges fleurs. Le nombre des rois est quelquefois réduit à deux, faute d’espace, mais leur nombre est ordinairement de douze. L’arbre est assez souvent une vigne. Au xme siècle, l’enfant Jésus vient après sa Mère. À partir du xv, comme ici, elle le tient dans ses bras, sortant du calice d’une fleur et le groupe est entouré d’uue auréole. Les variantes sont d’ailleurs nombreuses dans les représentations de l’arbre de Jessé. Il figure souvent dans les cathédrales, dans les voussoirs des portes et dans les verrières. Voir J. Corblet, Etude iconographique sur l’arbre de Jessé (Revue dé l’art chrétien, t. IV, 1860, p. 49-61, 113-125, 169-181) ; Auber, Histoire du symbolisme religieux, 4 in-8’, Paris, 1871, t. II, p. 570 ; t. iv, p. 142, 143, cf. p. 577 ; H. J. Grimoûard de Saint-Laurent, Guide de Fart chrétien, 6 in-8’, Paris, 1872-1875, L iii, p. 141-143 ; cf. t. VI, p. 212 ; A. Crosnier, Iconographie chrétienne, in-8’, Tours, 1876, p. 179-180, 397 ; X. Barbier de Montault, L’arbre de Jessé à la cathédrale d’Angers, in-8’, Angers, 1887 ; Id., Traité d’iconographie chrétienne, 2 in-8° Paris, 1899, t. ii, p. 109-111 ; Violletle-Duc, Dictionnaire de l’architecture, L vi, p. 144.