Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome III.djvu/471

Cette page n’a pas encore été corrigée
911
912
INSPIRATION — INTRODUCTION BIBLIQUE


p. 1-90. — 2° Théologiens : Franzelin, Tractatus de divina tradilione et Scriplura, 3° édit., Rome, 1882, p.. 316-583 ; Mazzella, De virtutibus infinis, 4e édit., Rome, 1894, p. 523-546 ; Denzinger, Vier Bûcher religiôser Erkenntniss, 1857, t. ii, p. 108-124 ; Heinrich, Lehrbuch der Dogmatik, Mayence, 1873, t. i, p. 786-759 ; Scheeben, Handbuch der katholischen Dogmatik, Fribourg-en-Brisgau, 1873, 1. 1, p. 109 ; trad. franc., Paris, 1877, 1. 1, p. 167-182 ; Hurter, Theotogiæ dogmaticse conipendium, 3e édit., Inspruck, 1880, t. i, p. 144-154 ; Iletiinger, Lehrbuch der Fundamental-Theologie, oder Apologetik, 7e édit., Fribourg-en-Brisgau, 1888, 2e part., I. ii, sect. 2, § 27-28 ; Berthier, Tractatus de lotis theologicis, Turin, 1888, p. 103-107 ; Casajoanna, Disquisitiones scholastico-dogmaiicse, 1. 1, De fundamentalibus, Barcelone, 1888, disq. iii, c. v, a. ii, §2 ; Pesch, Prxlectiones dogmaticse, t. 1, 2e édit., Fribourg-en-Brisgau, 1894, n. 605, etc. ; Tepe, Institutiones théologies ;, 1. 1, Paris, 1894, n. 760, etc. ; Tanquerey, Synopsis theologix dogmaticse fundamentalis, 3e édit., Tournai, 1899, p. 585-594 ; Vacant, Études théologiques sur les constitutions du concile du Vatican, 1895, t. i, p. 456-516.

E. Mangenot.

    1. INSTRUMENTS DE MUSIQUE##


INSTRUMENTS DE MUSIQUE. Voir Musique et le nom de chacun des instruments.

    1. INTELLIGENCE##

INTELLIGENCE (hébreu : bînâh), don de discernement, le second des sept dons du Saint-Esprit, Isaie, xi, 2.

    1. INTEMPÉRANCE##


INTEMPÉRANCE. Voir Gourmandise, col. 281, et Ivresse.

    1. INTENDANT##


INTENDANT. Voir Gouverneur, 13°, col. 285, et, pour les intendants de tributs, voir Tributs.

    1. INTÉRÊT##


INTÉRÊT. Voir Usure.

    1. INTERPRÉTATION##


INTERPRÉTATION. Voir Interprète et Herméneutique, col. 612.

    1. INTERPRETE##

INTERPRETE (hébren : mêlis ; Septante : ipneveuTrjç ; Vulgate : interpres), truchement, celui qui sert d’intermédiaire entre deux interlocuteurs qui parlent des langues différentes. Joseph se servit en Egypte d’un interprète pour parler à ses frères. Gen., xlii, 23. Il y eut des interprètes (61ep|i.7)veu-rpi ;) dans la primitive Église, I Gor., xiv, 28, comme il y avait des targumistes dans les synagogues pour expliquer le texte hébreu de l’Écriture à ceux qui ne le comprenaient pas. — Dans un sens plus large, « interprète » signifie celui qui s’entremet, médiateur, Is., xliii, 27, et Job, xxxiii, 23 (dans le texte hébreu) ; envoyé, ambassadeur, II Par., xxxii, 31. Dans Gen., XL, 23, la Vulgate a remplacé le nom de Joseph que porte le texte hébreu par interpres, « interprète (des songes), s parce qu’il avait expliqué le songe du grand panetier du Pharaon. — Nous apprenons par un curieux passage du fragment de cylindre E d’Assurbanipal, roi de Ninive, qu’il y avait à sa cour des interprètes. On rencontra un jour un inconnu sur la frontière de son royaume. « Il ne parlait aucune des langues du soleil levant ou du soleil couchant (des pays) qu’Assur m’a confiés. D’interprète de sa langue (be-el lisan), on n’en trouva pas ; sa langue on ne put comprendre. » G. Smith, History of Assurbanipal, in-8°, Londres, 1871, p. 77, lignes 8-10.

    1. INTRODUCTION BIBLIQUE##


INTRODUCTION BIBLIQUE. - 1. Définition. — Sous ce nom, qni a été employé pour la première fois au Ve siècle dans le titre d’un ouvrage du moine Adrien, t’.axfwp si ; tàç 8efa ; ypaçic, et qui au siècle suivant se retrouve dans Cassiodore, Instit. div. lit., 16, t. lxx, col. 1122, Hbri introductorii, on désigne un traité tbéo-’logique destiné à fournir anx jeunes théologiens et à tous les lecteurs des Livres Saints « d’utiles ressources

pour démontrer l’intégrité et l’autorité de la Bible, pour en rechercher le sens légitime, pour réprimer et détruire jusqu’à la racine les attaques captieuses dirigées contre elle ». Léon XIII, Enc. Providentissinvus Deus, voir t. i, p. xix. Son but, dit encore le Souverain Pontife, est de discipliner, dès le début des études, l’esprit novice des jeunes gens, de former et de développer leur jugement, afin de les préparer à la fois à défendre les Saints Livres et à y puiser la vraie doctrine. Ce traité rentre donc dans la théologie dogmatique et dans l’apologétique, puisqu’il établit l’autorité divine et humaine de l’Écriture et qu’il résout les objections soulevées contre elle. Il prépare aussi le travail de l’exégète, en lui ouvrant la voie et en lui fournissant les principes d’une saine interprétation.

II. Importance et nécessité.

« Est-il besoin de dire, continue le Souverain Pontife, à quel degré il importe que ces questions soient traitées dès le début avec science et méthode, sous les auspices et avec le secours de la théologie, puisque toute la suite des études scripturaires ou bien s’appuie sur ce fondement ou bien s’éclaire de ces vérités ? » Si l’on veut étudier sérieusement et fructueusement un livre quelconque de la Bible, il est nécessaire d’avoir, non pas des idées vagues et générales, mais des notions exactes et précises sur l’inspiration, la canonicité des Livres Saints et les règles de l’interprétation ; il est aussi très utile de connaître l’auteur du livre, le but et les circonstances de la composition, son plan et ses principales divisions. Vigoureux, Manuel biblique, 11e édit., Paris, 1901, t. i, p. 3-4. Il en est ainsi, du reste, pour tout livre ancien. Pour être bien compris, il a besoin de certaines explications, préliminaires qui renseignent le lecteur sur ses origines historiques et sur la nature et la conservation du texte. C’est pourquoi les éditeurs des documents de l’antiquité ne manquent jamais de les faire précéder de ces prolégomènes indispensables, dont l’unique but est d’en faciliter l’intelligence. La Bible, par son côté humain, a été soumise aux conditions de transmission des livres profanes et a passé par les mêmes vicissitudes ; elle est une collection d’écrits différents. Il est très utile de savoir comment cette collection s’est formée, comment le texte s’est conservé jusqu’à nous, en quelles langues il a été traduit et de quels travaux d’interprétation il a été l’objet. Cette utilité est d’autant plus grande que la Bible est un livre divin, qu’elle contient la parole de Dieu et qu’elle a subi les assauts de tous les adversaires de la religion chrétienne.

III. Objet et étendue.

L’objet de l’Introduction biblique est très vaste et très varié, si l’on y fait entrer tout ce qu’il est utile de savoir pour aborder la lecture et l’étude des Livres Saints. Ces connaissances nécessaires peuvent être fort nombreuses. Aussi l’Introduction biblique s’est singulièrement transformée au cours des âges et elle n’est arrivée que lentement et progressivement à se constituer comme science distincte, à circonscrire exactement son objet propre, à définir sa méthode et arrêter sa forme constitutive. Ses limites ne sont pas encore tracées avec précision. On la divise ordinairement en introduction générale et introduction spéciale.

Introduction générale.

Elle embrasse la collection

entière de la Bible et comprend l’ensemble des notions utiles ou nécessaires à l’exégèse de l’Ancien et du Nouveau Testament. Mais quel est cet ensemble ? Depuis longtemps déjà, on en a exclu la connaissance des langues originales et on a fait des traités spéciaux de philologie sacrée, concernant l’étude grammaticale et littéraire des Livres Saints. Voir Dictionnaires de la Bible, t. ii, col. 1411-1422. Tout au plus donne-t-on dans l’Introduction générale un aperçu sur l’histoire de la langue et de l’écriture hébraïques. Voir Hébraïque (Langue), col. 499, et Écriture hébraïque, t. u.