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GALATES (ÉPÏTRE AUX) — GALATIE


hrièfe, Fribourg, 1890. — Non catholiques : Winer, Pauli ad Galatas Epist., Leipzig, 1821 ; Paulus, Des Ap. Paulus Lehrbrief an die Galater, 1831 ; Rûckert,

Kom. ûber den Brief an die Galater, 1833 ; Usteri, Kom. ûber den Brief an die Galater, 1833 ; Sardinoux, Commentaire sur l’ÉpUre aux Galates, Valence, 1837 ; Hilgedfeld, Galaterbrief, Leipzig, 1852 ; Ellicott, St. Paul’s Epistle to the Galalians, Londres, 1854, Wieseler, Kom. ûber den Brief an die Galater, Gœttingue, 1859 ; Hofmann, Der Brief an die Galater, 1863 ; Lightfoot, St. Paul’s Epistle to the Galatians, Londres, 1865 ; Holsten, Inhalt und Gedankengang des Brief s an die Galater, Rostock, 1859 ; Id. Der Brief an die Geniein den Galatiens, Berlin, 1880 ; Schaff, Tfte Epistles ofPaul, Galatians, New-York, 1881 ; Beet, Corn, on St. Paul’s Epist. to the Galatians, Londres, 1885 ; Corssen, Epistula ad Galatas, Berlin, 1885 ; Steck, Der Galaterbrief nach seiner Echteit untersucht, Berlin, 1888 ; Findlay, The Epist. to the Galatians, New-York, 1889 ; Schlatter, Der Galaterbrief, Cal, 1890 ; Gloël, Die jungste Kritik des Galaterbrief es, Leipzig, 1890 ; Lipsius, Der Brief an die Galater, Fribourg, 1891 ; Schmidt, Der Galaterbrief im Feuer der neûesten Kritik, Leipzig, 1892 ; Drummond, The Epistle of St. Paul to the Galatians, Londres, 1893 ; Jowet, Epistle to the Galatians, Londres, 1894 ; Dalmer, Der Brief Pauli an die Galater, Gùtersloh, 1897 ; Sieffert, Der Brief an die Galater, 1899 ; V. Weber, Die Abfassung des Galaterbrief » vor dem Apostelkonzil, Ravensburg, 1900.

E. Jacquier.

    1. GALATIE##


GALATIE. Le mot grec rocXoccfoc avait trois acceptions différentes. Il désignait : 1° le pays d’Europe habité par les Gaulois et appelé en latin GaUia. Ce pays comprenait la Gaule transalpine située entre le Rhin, l’Océan, les Pyrénées et les Alpes, et la Gaule cisalpine, c’est-à-dire la partie nord de l’Italie ou la plaine du Pô ;

— 2° la région d’Asie-Mineure occupée par les Gaulois à la suite de l’invasion qu’ils firent en Asie-Mineure au IV » siècle. Trois tribus qui avaient fait partie de l’immigration, après la défaite que leur infligea Prusias, roi de Bithynie, en 216 avant J.-C, s’installèrent définitivement dans la région située entre le Sangarius et l’Halys ; les Troémiens au nord-est avec Tavia pour capitale, les Tolisboïens à l’ouest à Pessinonte et les Tectosages, entre les deux, à Ancyre ; — 3° la province romaine de Galatie, formée du royaume d’Amyntas après la mort de ce roi en 24 après J.-C. Antoine et Auguste avaient ajouté aux domaines de ce prince la Pisidie, la partie orientale de la Phrygie, la Lycaonie, l’Isaurie, le Pont galatique. La province romaine comprit tous ces pays. (Voir la carte.) Dion Cassius, xux, 32 ; li, 2 ; lui, 26. Cf. Th. Mommsen et J. Marquardt, Manuel des Antiquités romaines, trad. fr., in-8°, Paris, 1892, t. IX ; Organisation de l’Empire romain, t. ii, p. 276-281. La province romaine de Galatie dépendait de l’empereur et était gouvernée par un légat propréteur de rang prétorien. Corpus inscriptionum latinarum, t. iii, part, i, n° 248 ; t. iv, n » 1544. Cf. J. Marquardt, Manuel, p. 281-285. Le Gouverneur résidait à Ancyre, métropole 4e la Galatie, Corpus inscriptionum greecarum, n<" 4011, 4020, 4030, 4042, 5896 ; Eckhel, Doctrina numorum, t.m, p.177. Dans bette ville se réunissait une assemblée appelée xolvôv TaXaTùv, commune Galatiæ, à la tête de laquelle était un galatarque, et qui célébrait le culte de Rome et d’Auguste dans le temple dédié à ces divinités. C’est sur les murs de ce temple qu’on a retrouvé l’inscription célèbre qui contient les Res gestæ divi Augusti. Voir Corpus inscr. grsec, n° 4039 ; Corpus inscr. latin., t. iii, p. I, n » 252. Cf. Th. Mommsen, Res gestæ divivugusti, %° êdit., in-8°, Berlin, 1883. Voir G. Perrot, De Galatia provincia romana, in-8°, Paris, 1867 ; H. Kiepert, Manuel de géographie ancienne, trad. franc., in-8°, Paris, 1887, p. 62 ; Th. Mommsen, Histoire ro maine, trad. franc., t. x, in-8°, Paris, 1887, p. 94-118.-I. La. Gaiatie a.u temps des Machabées. ^- D’après I Mach., vhi, 2, Judas entendit parler des combats livrés par les Romains, des prodiges de valeur qu’ils avaient faits dans la Galatie (èv toîç l’aXâ-ratç, Vulgate : ira Galatia), dont ils s’étaient emparés et qu’ils avaient réduite à payer tribut. Les commentateurs hésitent sur la question de savoir quel est le pays désigné ici sous le nom de Galatie. S’agit-il des Gaulois d’Europe ou des Gaulois d’Asie ? L’un et l’autre sont également admissibles. En effet, à cet époque, les Romains avaient remporté des victoires à la fois sur les Gaulois d’Asie et sur les Gaulois d’Europe. En 189, le consul Cn. Manlius Valso avait envahi la Galatie, accompagné d’Attale, frère du roi de Pergàme, et avait défait les Galates. Les auteurs romains évaluent à 40000 le nombre de ceux qui étaient restés sur le champ de bataille et une foule con I, . T^itiïTIhtt’fi’t :

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10. — Carte de la Galatie.

sidérable avait été faite prisonnière ; Tite Live xxxviii, 12, 18-23, 34 ; Florus, ii, ll ; Polybe, xxii, 24. Les Galates furent obligés de faire la paix avec Eumène, roi de Pergàme, et de se confiner dans les limites de leur territoire d’où ils tentaient à chaque instant de sortir. Tite Live, xxxviii, 40. Cette victoire contribua beaucoup à répandre la terreur du nom romain dans l’Asie entière, il est donc naturel que l’écho en soit arrivé jusqu’aux Juifs. C’est pourquoi tous les commentateurs anciens avaient vu dans le passage des Machabées une allusion réelle aux victoires de Cn. Manlius. M. Th. Mommsen, dans C. L. Grimm, Dos erste Buch der Makkabâer, in-8°, Leipzig, 1853, p. 235, a émis le premier l’opinion qu’il s’agissait au contraire des victoires remportées sur les Gaulois d’Europe dont il est question dans Polybe, ii, 14-34. Les raisons qu’il donne sont les suivantes : 1° à l’époque de Judas, les Gaulois d’Europe payaient tribut et non ceux d’Asie ; 2° la Galatie est nommée avant l’Espagne ; or, la Galatie d’Asie n’a été envahie qu’après la conquête espagnole. Aujourd’hui les commentateurs hésitent entre les deux opinions qui sont également plausibles. Cf. C. F. Keil, Commentar ûber die Bûcher der Makkabâer, in-8°, Leipzig, 1875, p. 111. Pour II Mach., viii, 28, où il est question des Galates, voir Galates. II. La Galatie dans le’Noii.vkau Testament. — Dans