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IDOLE


dans la Vulgate et les Seplante. — 1. EîBuXa, idola, I Reg., xxxi, 9 ; I Par., x, 9 ; Ose., iv, 17 ; viii, 4 ; xiii, 2 ; xiv, 9 ; Mich., i, 7 ; Zacl)., xiii, 2. — 2. EïSwXa, simulacra, Ps. cxv (cxm), 4 ; cxxxv (cxxxrv), 15 ; Is., x, 11. — 3. rXimret, sculplilia, Ps. cvi (cv), 36, 38. — 4. EfôwXa, sculptilia, II Par., xxiv, 18. —5. @eot, sculptilia, II Reg., v, 21. — 6. Dumret, simulacra, Is., xlvi, 1.

21° Pésél, bDS, de posai, « tailler, sculpter » le bois ou la pierre, est un nom qui désigne exclusivement les statues idolâ triques ; mais, par suite de l’usage fréquent, le sens étymologique s’efface peu à peu et pésél s’emploie pour toute idole, même en métal fondu. La traduction ordinaire est f’XurcTiv, sculptile, Lev., xxvi, l ; Deut., v, 8 ; xxvii, 15 ; Jud., xvii, 3, 4 ; xviii, 14, 17, 18, 20, 30 ; II Par., xxxiii, 7 ; Ps. xcvii (xevi), 7 ; Is., xlii, 17 ; xliv, 15, 17 ; xlviii, 5 ; Jer., x, 14 ; li, 17 ; Nah., i, 14 ; Ilab., ii, 18. Mais il y a des traductions divergentes : 1. rXimriSv, idolum, Jud., xviii, 31 ; IV Reg., xxi, 7 ; Is., xliv, 9, 10 (yXÛçovtsî). — 2. E’15takov, sculptile, Exoà., XX,

4. — 3. Ek(iv, sculptile, Is., XL, 19. — 4. EîxiJv, simulacrum, Is., xl, 20. Enfin la locution’es pisldm est rendue par lignum sculptures suse, xo ÇûXov YXOjijxa aÙTûv, Is., xlv, 20, et l’expression pésél pemûnâh, Deut., IV, 16, 23, 25, par yXutitôv ôy.o(u>y.a, sculpta similitude

22° Pesîlîm, ob>DS, sans singulier, de la même racine pâsal, est deux l’ois nom propre, Jud., iii, 19, 26 ; Septante : tSc YXuxrà (Vulgate : locus idolorum) ; partout ailleurs il désigne les idoles sculptées dans le bois ou la pierre, comme pésél. Septante : YXuirrà ; Vulgate : sculptilia, Deut., vii, 5 ; 25 ; II Par., xxxiv, 4 ; Ps. lxxviii (lxxvii), 58 ; Jer., viii, 19, l, 38 ; li, 47, 52 ; Is., xlii, 8 ; Mich., i, 7 ; v, 12. Variantes de traduction : 1. rXu7CT<i, idola, Deut., xii, 3 ; IV Reg., xvii, 41. — 2. EÏSuXa, sculptilia, Is., xxx, 22. — 3.’AygiX(tata, sculptilia, Is., xxi, 9. — 4. rXuiruà, simulacra, Is., X, 10 ; Ose., xi, 2. — 5. nepië<J(ua, simulacra, II Par., xxxiv, 3.— 6. rXuitTet, statua :, II Par., xxxiii, 19. — 7. ErBwXa, idola, II Par., xxxiii, 22.

23° Sélém, obx, veut dire « image », par extension « image vaine », produit de l’imagination. Il n’est employé en hébreu au sens d’idole que dans Num., xxxiii, 52 ; IV Reg., xr, 18 ; II Par., xxiii, 17 ; 1m., v, 26 ; Ezech., vu, 20. La Vulgate traduit en général imago, les Septante, e « (iv ; mais voir les passages cités. Ce mot désigne également, dans la partie araméenne de Daniel, la statue que Nabuchodonosor vit en songe et la statue d’or qu’il voulait faire adorer. Dan., ii, 31, 32, 34, 38 ; iii, 1, 2, 3, 5, 7. 10, 12, 14, 15, 18, 19.

24° Sir, tï, de la racine sûr, signifie « forme », Ps. xlix (xlviii), 15 (ketîb), mais dans Is., xlv, 16, le sens demande qu’on traduise hârâiê firîm par « fabricants d’idoles ». Vulgate : Fabricatores errorum.

25° Sêdim, onir 1, que les Septante et la Vulgate traduisent par SaiiAÔvta, dsemonia, Deut., xxxii, 17 ; Ps. evi (cv), 37, désigne bien réellement les idoles ou plutôt une espèce d’idoles difficile à déterminer. En araméen, £êda’veut dire « démon » ; en assyrien, le iêdu est un démon à forme de taureau. Cf. Frd. Delitzsch, Wo lag das Parodies, p. 153-154 ; Schrader, Keilinschr. und A. T., 2e édit., 1883, p. 160.

26° Siqqûs, yiptf, « abomination » toujours au sens religieux, assez rare au singulier (sept fois), est dit d’Astarthé, IV Reg., xxiii, 13 ; de Moloch, III Reg., xi,

5, 7 ; de Melchom, IV Reg., xxiii, 13 ; de Chamos, III Reg., xi, 7 ; de l’abomination de la désolation introduite dans le Temple. Dan., xi, 31 ; xii, 11. Au pluriel, Hqqûsim désigne toujours les idoles, excepté Nah., iii, 6, « souillures ; » Zach., ix, 7, « mets offerts aux idoles ; » Ose., ix, 10, idolâtres ; Septante : è68eXuY(iivoi ; Vulgate : abomi--nabiles. C’était le terme le plus en usage vers le temps de la captivité, â partir de Jérémie et d’Ézéchiel. Les versions traduisent de manière très diverse : 1. BSeX « y (iaTa, abominationes, Deut., xxix, 16 ; Is., lxvi, 3 ; Jer., xiii, 27, Ezech., xx, 8 ; Dan., ix, 27 ; Nah., iii, 6 ; Zach., IX, 7 ; sing. : Dan., xi, 31 ; xii, 11. — 2. npoaoxOi’fffiaTOc ; abominationes, IV Reg., xxiii, 24 ; Ezech., xxxvii, 23, sing. : IV Reg., xxiii, 13. — 3. BSeXÛYfiaTa, offensiones, Ezech., xi, 18 ; xx, 7. — 4. npo<To-/8f<rnaTa, offensiones, Ezech., v, 11. — 5. BSeXiiYivitta, offendicula, Ezech., xi, 21 ; xx, 30 ; Jer., iv, 1, vii, 30. — 6. Ii.poaoyiiay.a.xa, simulacra, Ezech., vii, 20. — 7. BSsX-jYliaTa, idola, II Par., xv, 8 ; Jer., xvi, 18 ; sing. : III Reg., xi, 5 ; IV Reg., xxiii, 13. — 8. MtâirjiaTa, idola, Jer., xxxii, 34. — 9. Eïôw-Xov, idolum, III Reg., xi, 7 (bis).

27° Tabnît, n>an, Deut., iv, 16-18, désigne les images d’êtres vivants que la Loi interdit de faire en vue de leur rendre un culte ; Septante : ônoliana ; Vulgate : similitude, le veau d’or, Ps. evi (cv), 20, la statue humaine dont Isaïe décrit la fabrication, Is., xliv, 13, Septante : [iopquri, imago ; enfin les images qu’Ézéchiel aperçut en vision dans le temple de Jérusalem. Ezech., viii, 10. Comme on le voit, tabnif ne signifie « idole » qu’en vertu du contexte.

28° Temûnâh,-jtob, « image ; » même remarque que pour le précédent. Exod., xx, 4 ; Deut., iv, 16, 23, 25 ; v, 8.

29° Tô’êbâh, my*in, « abomination, chose détestable. » Deut., vii, 26 : « Tu n’introduiras aucune idole, tô’êbâh, dans ta demeure. » Vulgate : Nec infères quidquam ex idolo. Ce mot se dit très souvent des choses qui ont quelque rapport aux idoles, sans qu’il soit toujours possible de décider s’il s’agit du culte des idoles ou des idoles elles-mêmes. Le sens d’idoles apparaît clairement dans les passages suivants : Deut., xxvii, 15 ; IV Reg., xxiii, 13 (Melchom, pô’êbdh des Ammonites) ; Is., xliv, 19 ; Jer., xvi, 18 ; Ezech., vii, 20 ; xi, 21 ; xvi, 36. La Vulgate le traduit dans ces passages par abominatio (sauf Is., xliv, 19, idolum) ; les Septante, par pSeXuY ! ""’* ou par’avo(j.ia.

30° Teraflm, D’Sin, figures humaines, servant d’amulettes ou regardées comme des dieux pénates. La Vulgate tantôt conserve theraphim, Ose., iii, 4 ; Jud., xviii, 17, tantôt le rend par idola, Gen., xxxi, 19, 32, 34 ; Jud., xviii, 18, tantôt unit les deux traductions, Jud., xvil, 5 ; Fecit Ephod et Theraphim, id est vestem sacerdotalem et idola. Les Septante ont etSuXa, Gen., xxxi, 19, 34 ; »r{ka, Ose., iii, 4 ; Œpetepîv, Jud., xvii, 5 ; xviii, 18.

III. Liste des idoles et fausses divinités mentionnées DANS L’ÉCRITURE.

1° Adadremmon, Zach, , xii, 11, ville portant un nom divin qui résulte, par syncrétisme, de l’identification du dieu syrien Adad ou Hadad avec le dieu assyrien Rimmôn ou Rammanu. Adad entre en composition dans Bénadad, III Reg., xv, etc., et Adadézer, II Reg., viii, lu aussi Adarézer. Voir Adadremmon, 1. 1, col. 167-170 ; Adarézer, t. i, col. 211-213.

2° Adonis, Ezech., viii, 14. C’est ainsi que la Vulgate traduit le nom de Thammuz. Le nom d’Adonis fut emprunté parles Grecs aux Phéniciens, chez lesquels Adon voulait dire « seigneur » et pouvait s’appliquer à tous les dieux, mais paraît néanmoins avoir désigné un dien spécial. Cf. Bæthgen, Beitrâge, p. 42. On ne saurait dire s’il figure dans les noms théophores Adonisédech, Jos., x, 1, Adonibézec, Jud., i, 5, 6, 7, à titre d’appellatif ou de nom propre.

3° Adramélech, IV Reg., xvii, 31, dieu de Sépharvaïm : « Adar est roi, » ou peut-être : « Adar est identique à Moloch. » Voir t. i, col. 238.

4° Aschérah, objet idolâtrique et de plus idole, semblable à Astarthé ou identique avec elle, ayant ses prophètes, tout comme Baal, 1Il Reg., xviii, 19, et intimement unie à ce dernier, IV Reg., xxiii, 4. Voir t. i, col. 1073-1075.

5° Amon ou Ammon, dieu de Thèbes, en Egypte, Jer., xlvi, 25 (hébreu). Cf. Nah., iii, 8 (hébreu, où Nô"Aniôn