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HORMA — HORTOLA


Land, p. 342, incline plutôt à reconnaître cette Ramah dans un village qui est marqué sur sa carte à 5 kilomètres environ au sud-est de Tyr ; mais en explorant avec soin tous les alentours de cette dernière ville dans un rayon très étendu, je n’ai trouvé aucun village portant ce nom, et, dès lors, je préfère m’en tenir à l’opinion de Robinson (Biblical researches, t. iii, p. 64), qui identifie la Ramah de la tribu d’Aser avec le village dont il s’agit en ce moment, et auquel la dénomination antique de Raméh est restée attachée jusqu'à nos jours. » Voir la carte de la tribu d’AsER, t. i, vis-à-vis de la col. 1084, et no 19, col. 1085.

    1. HORNE Thomas Hartwell##


HORNE Thomas Hartwell, théologien anglican, né à Londres le 20 octobre 1780, mort dans cette ville le 27 janvier 1862. Il fut d’abord clerc d’avoué. Il entra ensuite dans le clergé anglican, fut attaché en 1824 à la Bibliothèque du British Muséum et devint en 1833 recteur de Saint-Edmond et Saint-Nicolas à Londres. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages théologiques, dirigés en partie contre l'Église romaine, mais il est surtout connu par sa savante Introduction à l'Écriture Sainte, qui a longtemps joui en Angleterre d’une grande réputation : Introduction to the critical Study and Knowledge of the Holy Scriptures, 3 in-8°, Londres, 1818. Cette œuvre a eu onze éditions, dans lesquelles elle s’est augmentée de trois à cinq volumes. La 11e, revue par J. Ayres et S. F. Tregelles, a paru en 1860. L’auteur en donna un abrégé : Compendious Introduction to the ^Study of the Bible, or Analysis of the Introduction to the Holy Scriptures, in-12, Londres, 1827. — Voir Réminiscences, personal and bibliographical, of Th. H. Horne, avec des notes par sa fille Sarah Anne Cheyne et une introduction par J. B. Mac Caul, in-8°, Londres, 1862.

    1. HORONITE##

HORONITE (hébreu : ha-Iforpnî ; Septante : ô 'Apom), habitant d’Horonaïm ou Oronaïm, comme écrit la Vu lgate. Cette ville était une localité de Moab. Sanaballat est appelé PHoronite dans II Esd., ii, 18, 19 ; xiii, 28. Voir Oronaïm. Fùrst, Hebrâisches Handwôrterbuch, 1863, t. i, p. 437, croit qu’Horonite signifie habitant de Béthorqn-le-Haut.

    1. HORRÉEN##

HORRÉEN (hébreu : Ifôri ; Septante : Xoppafoi ; Vulgate : ordinairement Horreeus ou Horrhseus, Chorrseus une fois dans Genèse, xiv, 6), nom des habitants primitifs de l’Idumée. « Les Horréens habitaient d’abord {le mont) Séir ; les enfants d'Ésaû, les ayant chassés et détruits, habitèrent à leur place. d Deut., ii, 12. On croit généralement que les Horréens étaient des troglodytes, demeurant dans les nombreuses cavernes creusées dans le roc qu’on voit encore dans l’Arabie Pétrée ou Idumée (voirlDUMÉE) et que c’est de là que vient leur nom de >ih, ffôri, dérivé de liii, hôr, « trou, caverne. »

— Ils sont mentionnés quatre fois expressément dans l'Écriture. — 1° Du temps d’Abraham, où ils furent battus dans leur pays de Séir par Chodorlahomor et ses alliés. Gen., xiv, 6. — 2' La Genèse, xxxvi, 20-30, nous donne leur généalogie et la liste de leurs chefs qui portaient le titre de 'allûf (Vulgate : dux). — 3° Cette généalogie est réproduite en abrégé, I Par., i, 38-42. — 4° Le Deutéronome, ii, 12, 22, nous apprend que les descendants d'Ésaû chassèrent les Horréens du mont Séir et s’y établirent à leur place. Ils en détruisirent une grande partie, mais il dut en rester quelques survivants qui se fondirent avec eux. — Il n’est dit nulle part à quelle race appartenaient ces troglodytes. Ils se rattachaient peut-être aux Raphaïm et aux Énacites, races de géants auxquels ils semblent comparés, sinon assimilés, Deut, ii, 10-12, 20-22, et ils occupaient peut-être déjà le mont Séir avant l’arrivée des Chananéens en Palestine. — Les Horréens ne sont pas nommés dans

le livre de Job, mais des exégètes modernes croient que c’est à eux que font allusion les passages xxiv, 5-13 ; xxx, 1-8. Il y est question, en tout cas, de gens menant comme les Horréens la vie de troglodytes, mais il est possible que ce soient des troglodytes du Hauran :

Ils habitent dans le creux des torrents.

Dans les trous (hûr) de la terre et des rochers. Job, xxx, 6.

Parmi les Horréens qui sont nommés Gen., xxxvi, 2038, il y en a un qui est appelé simplement Hori (voir col. 754), c’est-à-dire l’Horréen. Gen., xxxvi, 22. Auꝟ. 2 du même chapitre, Sébéon est désigné, par unealtération du texte, comme HévéeD ; c’est Horréen qu’il faut lire. Cf.ꝟ. 20 et 24, et I Par., i, 38, 40.

    1. HORSAH##

HORSAH (Septante : xalvrî ; Vulgate : in silvam), nom de lieu, aujourd’hui Hurcisa, ruine au sud-est de Tell-Ziph, I Sam. (Reg.) xxiii, 15, 16, 18.

    1. HORSLEY Samuel##


HORSLEY Samuel, théologien anglican, né à Londres en 1733, mort le 4 octobre 1806. Il devint évêque de Saint-David, puis de Rochester et de Saint-Asaph. Parmi ses écrits, nous devons signaler : Hosea, translated from the Hebrew with notes explanatory and critical, in-4°, Londres, 1801 ; Biblical crilicism on the first fourteen historical books of the Old Testament, also on the first nine prophetical books, 2 in-8°, Londres, 1844 ; The Book of Psalms, translated from the Hebrew with notes, 2 in-8°, Londres, 1815.

B. Heurtebize.
    1. HORTOLA Côme Damien##


HORTOLA Côme Damien, théologien espagnol, né à Perpignan en 1493, mort à Vilabertran le 3 février 1568. Il commença ses études à Gérone, puis alla à Alcala pour se perfectionner dans le latin et le grec, et apprendre avec les maîtres de cette Université l’hébreu et le syriaque. Ses progrès dans ces langues et dans les études théologiques et philosophiques furent tels que les savants qui préparaient la Polyglotte de Complute l’associèrent à leur travail, quoiqu’il n’eût alors que 21 ans. Peu de temps après il se rendit à Paris, il y étudia la médecine, puis à Bologne pour y prendre le doctorat en théologie et en droit canon. Il avait alors 35 ans. Le cardinal Cantareno l’emmena de là à Rome. En 1543, il fut nommé recteur de l’Université de Barcelone, charge qu’il occupa durant l’espace de treize ans, avec les plus grands fruits, grâce à son travail continuel, aux leçons qu’il donnait lui-même, et à VExhortatio qu’il publia pour encourager le mouvement des sciences. Ce fut alors qu’il expliqua Aristote, compara les Codices grecs et hébreux de la Bible avec les latins, et composa son Expositio in Canticacanticorum. Le roi Philippe II qui connaissait ces travaux et ses mérites le nomma abbé de Vilabertran. Hortola prit aussitôt l’habit des chanoines réguliers de Saint-Augustin, sans abandonner pourtant sa charge à l’Université. Philippe II lui donna une autre preuve de la haute idée qu’il avait de son mérite en l’envoyant au concile de Trente, où il arriva en 1561. À la fin du concile, il retourna en Espagne et, le 16 mai 1564, il prit possession de son abbaye de Vilabertran qu’il voulut gouverner par lui-même jusqu'à sa mort. La plupart de ses œuvres restèrent inédites, surtout ses travaux lexiccgraphiques sur les textes originaux de la Bible, dans lesquels, faisant la comparaison des parties et des mots que la Vulgate n’avait pas rendus selon le texte original, il s’efforçait de défendre la sagesse du traducteur. On croit que, à la démolition du célèbre monastère dans le premier tiers de ce siècle, quelques-uns de ses manuscrits périrent et que d’autres passèrent à la Bibliothèque' universitaire de Barcelone. Ses élèves, Jean Raurich, Pierre Balle et Fr. Michel Taberner, publièrent après sa mort une bonne édition de son travail : In Cantica canticorum Salomonis explanatio, in Isagogen, Paraphrasim et quinque posterioris plenioris interprelatio-