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HORMA

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Palmer, The Desert, t. ii, p. 371-380. Cf. M. J. Lagrange, L’itinéraire dès Israélites, dans la Revue biblique, avril 1900, p. 282.

Histoire.

1° À l’époque où les Israélites se

rendaient dans la terre de Chanaan pour en faire la conquête, Séphaath était la capitale d’un roi chananéen. Après le retour des espions envoyés par Moïse en Palestine et à la suite de la sédition populaire provoquée par le rapport décourageant qu’ils firent de leur mission, Dieu punit les coupables. Les Israélites, passant alors d’un excès de découragement à un excès de présomption, voulurent, malgré Moïse, marcher contre les Chananéens et les Amalécites ou Amorrhéens. Ils furent taillés en pièces et leurs ennemis « les poursuivirent jusqu’à

de Josué eût été due, non à son armée entière, mais seulement aux tribus à qui le sud était échu en partage, le livre des Juges, I, 17, nous apprend que Séphaath fut reprise par Juda et Siméon qui lui rendirent son nom hébreu d’Hormah. Il est probable que la première hypothèse est la vraie, et que la conquête de Josué n’avait été que passagère dans cette partie extrême de la Palestine. Séphaath battue s’était relevée ; elle avait replacé un roi chananéen à sa tête, et Juda et Siméon furent obligés de l’assiéger à nouveau pour s’en emparer. — 5° C’est en effet à Juda que cette ville avait été donnée dans le partage de la Terre Promise. Jos., xy, 30. — 6° Elle passa ensuite à la tribu de Siméon, Jos., XIX, 4 ; I Par., IV, 30, dont le territoire « fut au milieu

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154. — Vue des ruines deSebaità (Horma). D’après Palmer.

Horma ». Num., xiv, .45 ; Deut., i, 44. — 2° Plus tard, les Hébreux remportèrent une victoire en cet endroit. Le roi chananéen d’Arad les avait d’abord battus, quand ils étaient dans le voisinage du mont Hor, et leur avait fait des prisonniers. Israël s’engagea par vœu à vouer les villes du roi d’Arad à l’anathème, si Dieu les lui livrait entre les mains. Dieu l’exauça, et l’armée israélite exécuta sa promesse ; elle traita la ville de Séphaath comme « anathème » et lui donna le nom de Horma qui, en hébreu, a cette signification. Num., xxi, 1-3. — 3° Pendant que les Israélites continuaient leur route à l’ouest et conquéraient le pays au delà du Jourdain, Séphaath dut retomber naturellement au pouvoir des Chananéens, car les Hébreux n’y avaient pas laissé de garnison. Lorsque Josué prit possession de la Palestine, il dut donc s’emparer de nouveau de Séphaath-Horma. C’est pourquoi le nom de son roi figure dans la liste de ceux qui furent battus par le chef israélite. Jos., xii, 14. — 4° Soit que cette ville eût recouvré son indépendance, comme il arriva pour plusieurs cités chananéennes du sud, soit que la victoire

de possessions des fils de Juda ». Jos., xix, 2. — 7° Lorsque David eut recouvré le butin que les Amalécites lui avaient pris à Sicelég, il en envoya une part aux habitants d’Horma (Vulgate ; Arama). C’est la dernière fois que cette ville est nommée dans l’Écriture ; elle ne reparaît plus dans l’histoire du peuple de Dieu.

F. VlGOUROUX.

2. HORMA (hébreu : hd-Râmâh, « l’élévation ; » Septante : ’Pau.2), ville frontière de la tribu d’Aser, dont le vrai nom est Rama. Jos., XIX, 29. À 16 kilomètres environ au sud-est de Tyr se trouve un village qui porte encore aujourd’hui le nom de Raméh. « Ce village, de deux cents habitants tout au plus, dit V. Guérin, La Galilée, t. ii, p. 125, est situé sur le sommet d’une colline dont les flancs rocheux sont parsemés de citernes et de tombeaux… L’entrée de plusieurs grottes funéraires est obstruée par des amas de pierre ou de terre… Ailleurs, un pressoir à viii, excavé dans le roc, attire mon attention… Raméh est, selon toute apparence, la ville de Ramah, en latin Horma. Jds., xix, 29. — Van de Velde, Memoir lo accompany the tnap of the Holy