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HOMME — HOOGHT

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mais qu’il créa et l’homme et la femme, quoiqu’il ne formât d’abord que l’homme et puis la femme, qu’il tira de l’homme. — Il le créa « à son image et à sa ressemblance », Gen., 1, 26-27, ce qui signifie qu’il le doua d’intelligence et d’innocence, de liberté et d’immortalité. Il perdit l’immortalité par le péché originel. Gen., m, 19. — Le Créateur, qni avait façonné lui-même le corps de l’homme de la terre, lui insuffla directement une âme spirituelle. Gen., Il, 7. Il le fit ainsi le roi de la terre et lui donna, avec la supériorité intellectuelle, la domination sur les créatures inférieures. Gen., i, 26, 2830 ; Ps. viii, 6-9 ; I Cor., xv, 26 ; Eph., i, 22 ; Heb., ii, 7-8. III._ Locutions particulières. — 1° Homme de Dieu, ’îS’Èlôhîm, signifie ordinairement « un prophète ». Deut., xxxiii, 1 ; Jos., xiv, 6 ; I Sam. (Reg.), ii, 27 ; ix, 6 ;

I (III) Reg., xii, 22 ; xiii, 1-31 ; xx, 28 ; II (IV) Reg., i, 910 ; iv, 9-40 ; v, 8, 14, 15 ; vi, 6-7 ; I Par., xxiii, 14 ;

II Par., viii, 14 ; xxv, 9-10 ; xxx, 16 ; I Esd., iii, 2 ; II Esd., xii, 24. Il est dit des anges, Jud., xiii, 6, 8. — 2° Fils de l’homme. Voir t. ii, col. 2258-2260. — 3° Le vieil homme et l’homme nouveau.’O iraXaib ; av8po)iroç, vêtus homo, « le vieil homme, » opposé au xaivo ; ou véo ; avôpuitoç, novus komo, est dans saint Paul l’homme charnel qui n’a pas été transformé par la foi en Jésus-Christ, Rom., vi, 6 ; Eph., iv, 22 ; Col., iii, 9 ; cf. I Cor., v, 7, tandis que « l’homme nouveau » est le chrétien régénéré. Eph., ii, 15 ; iv, 24 ; Col., iii, 10. — 4° Le même Apôtre distingue l’homme intérieur et l’homme extérieur, i’iato et é e|u> avôpuiroç, interior homo, Rom., vii, 22 ; Eph., iii, 16 ; is gui foris est noster homo, II Cor., iv, 16, la première expression désignant l’homme spirituel ; la seconde, l’homme charnel. — 5° L’homme de péché, i av8pwTcoç tri ; à[i « pTia ;. II Thess., ii, 3. Voir Antéchrist, t. i, col. 658-659. F. Vigouroux.

HON (hébreu : ’On ; Septante : v Auv), fils de Phéleth, de la tribu de Ruben. Num., xvi, 1. Il prit part à la révolte de Coré, de Dathan et d’Abiron contre Moïse. D’après les usages patriarcaux, le sacerdoce aurait dû être dévolu à la tribu de Ruben, fils aîné de Jacob. Ce fut sans doute parce qu’il se vit frustré de ce qu’il regardait comme un droit, que Hon, descendant de Ruben, se joignit aux membres de la tribu de Lévi qui ne voulaient pas reconnaître Aaron comme grand-prêtre. Son nom, du reste, ne reparaît plus dans la suite du récit de la sédition et, dans la catastrophe finale, il n’est question que de Goré, de Dathan et d’Abiron et de leurs familles. Une tradition rabbinique prétend que les instances de sa femme l’auraient décidé à se séparer à temps de ses complices.

    1. HONCALA Antonio##


HONCALA Antonio, exégète espagnol, né à Janguas (Soria) vers les premières années du xvie siècle. On ignore la date précise de sa naissance et de sa mort. On sait seulement qu’il fut élève en grammaire d’Antoine Nebrija (Nebrissensis) auquel il donne quelque part le titre de Varro Hispanus, et en théologie de Gundisalve Égide. Il fut chanoine d’Avila où sa piété et sa science lui gagnèrent tellement l’affection de ses collègues qu’ils voulurent unanimement que son corps fût enseveli dans la cathédrale. Sainte Thérèse, en faisant l’éloge du chanoine Honcala, dit de lui qu’elle vit son âme dans le ciel. Son premier ouvrage fut Grammatica Propeedia : seu lusus puériles in grammatita re, atque in aliquot scriptorum sive sacrorum, sive profanorum loca observationes. Cette œuvre était précédée de quelques vers de Jean Ciliceo, qui fut plus tard cardinal-archevêque de Tolède et voulut encourager ses travaux en faisant les frais de a publication des ouvrages suivants de Honcala : Commentaria in Genesim, in-f », Complute (Alcala), 1555 ; Opuscula xvil de rébus variis theologicis. L’opuscule x traite : De quibusdam Sacrée Scriptural lotis, Alcala, 1551 ; 2e édit., Salamanque, 1653. En général

son style est élégant et pur ; sa science, profonde et sûre. Ruperto de Manresa.

    1. HONGROISES (VERSIONS) DE LA BIBLE##


HONGROISES (VERSIONS) DE LA BIBLE. La

langue hongroise, appelée aussi magyare, et parlée en Hongrie, est une des langues ouralo-finnoises. Lorsque la Hongrie se convertit au christianisme sous le règne de saint Etienne qui fut l’apôtre de ses sujets, sept religieux de saint Benoit, au commencement du xi » siècle, traduisirent dans l’idiome du pays les Psaumes, les Évangiles et les Épitres liturgiques. Un monument de Vienne (Codex Vindobonensis xlvii), écrit entre 1396 et 1444, contient des parties de l’Ancien Testament traduites sur la Vulgate par les frères mineurs Thomas et Valentin. Les quatre Évangiles sont conservés dans un manuscrit de Munich de 1466. Les manuscrits de Vienne et de Munich ont été édités par Dôbrentei, dans Régi magyar nyelvemlékek, Bude, 1838-1842. Les Psaumes, le Cantique des cantiques et les Évangiles se trouvent dans un manuscrit de la bibliothèque de l’évêché de Stuhlweissenbourg et des spécimens en ont été publiés par Fr. Toldy, dans Magyar N. Irodalom Tbrténete, Pesth, 1862, t. i, p. 247. — Au xve siècle, une traduction complète de la Bible fut faite, croit-on, par Ladislas Bathory de la famille des princes de Transsylvanie, ermite de l’ordre de Saint-Paul, mort en 1456 ; on suppose qu’elle est conservée en partie à Gran dans le Codex Jordanszky, qui remonte à 1519, et contient, en tout cas, une version hongroise des Saintes Écritures.

La première édition impriméedes Épitres de saint Paul fut publiée en 1533 àCracoviepar B.Komjâthy ; celle des Évangiles, à Vienne, en 1536, par Gabriel Pannonius Pesthinus ; le Nouveau Testament complet par Jean Sylvestre ou Serestely, Novæ Insulæ en 1541, et à Vienne en 1574. Un jésuite, Etienne Szântô, connu sous le nom d’Arator, (H vers la fin du xvie siècle une traduction complète de l’Ancien et du Nouveau Testament, mais elle ne fut jamais imprimée. Un autre jésuite, Georges Kâldi, fit sur la Vulgate une autre version complète qui parut à Vienne en 1626 sous le titre de Szent Biblia. Az egész kcresztyénségben bewôtt régi deâk betiibôl. Elle a été souvent réimprimée.

La première édition protestante hongroise de la Bible, traduite sur les originaux par Gaspard Karoli, fut publiée en 1589 à Visoly près de Gûns. Une édition par l’auteur, parut à Hanan en 1608 : Biblia, az-az : Istennek O es Ujj Testamentomâban foglalatott egész Szent iras, Magyar nyelore fordittatot Kâroly Gâspar âltal. Il en a paru depuis de nombreuses éditions et plusieurs revisions. — Voir J. Dankô, De Sacra Scriptura ejusque interpretatione commentarius, in-8°, Vienne, 1867, p. 243-247 ; S. Bagster, The Bible of every Land, in-4°, Londres (1860), p. 325.

    1. HONORÉ D’AUTUN##


HONORÉ D’AUTUN, Ronorius Augustodunensis, écrivain ecclésiastique français, mort vers 1110. Sa vie est à peu près inconnue. Tout ce qu’on sait de sa personne, c’est qu’il enseigna avec succès la théologie et la métaphysique à Autun. Parmi ses écrits imprimés figurent : Hexæmeron, Patr. lat., t. clxxii, col. 253-265 ; De decem plagis spiritualiter, col. 264-270 ; Expositio Psalmorum selectorum, col. 269-312 (cf. aussi t. cxcur, col. 1315-1372) ; Queestiones et responsiones in Proverbia et Ecclesiasten, col. 311-348 ; Expositio inCantica canticorum, col. 347-496 ; Sigillum Mariée, autre exposition du Caatique des cantiques, col. 495-518. —Voir Histoire littéraire de la France, t. xii, 1830, p. 165-184.

    1. HOOGHT (Everard van der)##


HOOGHT (Everard van der), orientaliste hollandais, né dans la seconde moitié du xvile siècle, mort en 1716. Il était prédicateur à Nieuwemdam^Il a publié Janua linguee sanctee, in-4°, Amsterdpm, 1687 ; Leœicon Novi Testamenti græco-latino-belgicum, in-8°, Amsterdam,