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HOMÉLIE


d’après des homélies prêchées à Antioche. Deux homélies sur l’obscurité des prophètes datent de 386, t. lvi, col. 163-192. Le commentaire sur les huit premiers chapitres d’Isaïe est une exhortation écrite d’après des homélies, t. lvi, col. 11-94. Nous avons en outre, sur le chapitre vi du même prophète, six homélies de l’an 386, col. 97-142. Pour les Évangiles, il nous reste quatrevingt-dix homélies sur saint Matthieu, sept sur Lazare et le mauvais riche et quatre-vingt-huit sur saint Jean, t. lvii-lix. Les cinquante-cinq homélies sur les Actes datent de Constantinople, 400 ou 401, tandis que les quatre sur le commencement de ce livre sont d’Antioche, 388, aussi bien que les quatre sur la vocation de saint Paul, t. lx. Pour les Épltres de saint Paul, on a trente-deux homélies sur Rom., quarante-quatre sur I Cor. et trente sur II Cor., un commentaire tiré d’homélies sur Gal., vingt-quatre homélies sur Eph., quinze sur Phil., douze sur Colos., onze sur I Thess., cinq sur II Thess., dix-huit suri Tim., neuf sur II Tim., six surTit., trois sur Philem.et trente-quatre sur Heb., t.Lxi-LXin.Fessler-Jungmann, Institutiones patrologise, t. ii, 1, Inspruck, 1892, p. 80-93. Sévérien, évêque de Gabale, que Gennade, Se vir. illust., 21, t. lviii, col. 1073, déclare savant exégéte et éloquent homéliste, a laissé six homélies sur la création, t. lvi, col. 429-500. J.-B. Aucher a publié la traduction arménienne de quinze homélies de Sévérien, Venise, 1827. Voir Bardenhewer, Les Pères de l’Église, t. ii, Paris, 1899, p. 210-211. Gennade, De vir. illust., 20, t. lviii, col. 1073, connaissait une homélie d’Antiochus sur la guérison de l’aveugle-né. De Théodote, évêque d’Ancyre, nous avons six homélies, t. lxxvii, col. 13191432. De Paul, évêque d’Émèse, il reste des fragments d’homélies prononcées à Alexandrie devant saint Cyrille, t. lxxvii, col. 1433. Photius, Biblioth., cod. 271, t. civ, col. 201, lisait un recueil de dix homélies d’Astérius, évêque d’Amasée, dont il a donné d’intéressants extraits. Quatre d’entre elles se retrouvent dans un autre recueil d6 vingt et une homélies, portant le nom du même auteur, t. XL, col. 164-477. Les homélies grecques, attribuées à Eusèbe d’Émèse, t. lxxxvi, col. 509-562, sont plutôt l’œuvre d’Eusèbe d’Alexandrie et d’Eusèbe de Césarée. Les nombreuses homélies latines, qui portent son nom, appartiennent à la littérature gallicane, ou sont empruntées au commentaire sur les Évangiles de saint Bruno de Segni. Fessler-Jungmann, lnstit. patr., t. ii, 1, p. 3-4 ; Bardenhewer, Les Pères de l’Eglise, t. ii, p. 13-14. Saint Cyrille de Jérusalem nous a laissé une homélie, prononcée vers l’an 315, sur la guérison du paralytique à la piscine de Béthesda, t. xxxiii, col. 1132-1153, et trois courts fragments d’homélies sur l’Évangile de saint Jean, col. 1181-1182. L’homélie sur la présentation de Jésus au temple, col. 1187-1204, est apocryphe. Saint Astérius, métropolitain d’Amasée, est l’auteur de vingt et une autres, t. xl, col. 164-477. Sept homélies, publiées sous le nom de saint Épiphane, t. xliii, col. 428-508, sont manifestement apocryphes. Mgr Batiffol a restitué à Nestorius un certain nombre d’homélies. Revue biblique, t. ix, 1900, p. 329-353. Cf. La littérature grecque, p. 316-317. Gennade de Marseille, De vir. illust., 90, t. lviii, col. 1114, attribue à Gennade de Constantinople de nombreuses homélies, dont il n’est rien resté. Quelques fragments latiiislles homélies de Théodoret, évêque de Cyr, nous sont parvenus, t. lxxxiv, col. 53-64. Quelques homélies ou fragments d’homélies d’Hésychius de Jérusalem sont publiés, t. xcili, col. 1449-1480. D’Antipater de Bostra, nous avons deux homélies complètes et d’insignifiants fragments de deux autres, t. lxxxv, col. 1763-1796. Treize homélies nous sont parvenues sous le nom de saint Jean Damascène, t. xcvi, col. 545-762. On a élevé des doutes sur celles qui concernent la nativité de la Sainte Vierge. Quant aux deux autres sur l’Annonciation de Marie, il ne faut pas hésiter à leup assigner une date


plus récente. Enfin, il reste de Théophylacte une home-. lie in undedmum evangelium matutinum, t. cxxvi, col. 146-150.

Pères latins.

Si nous en croyons Sozomène,

H. E., vil, 19, t. lxvii, col. 1473, l’homélie ne fut pas usitée à Rome avant le Ve siècle, quoiqu’il y ait eu auparavant des réunions spéciales a l’église pour la parole de Dieu. Nous n’avons guère d’homélies latines avant cette époque. Le traité De Hexæmero de saint Ambroise, t. xiv, " col. 123-274, dérive de neuf sermons, prêches en. six jours consécutifs. Son Expositio Evangelii secundum Lucam, t. xv, col. 1527-1850, renferme des homélies des années 385-387. Saint Jérôme, qui avait traduit toute une série d’homélies d’Origène, t. xxv, col. 583-786 ; t. xxiii, col. 1117-1144 ; t. xxvi, col. 219-306 ; t. xxiv, col. 901-936, avait prononcé lui-même sur les Psaumes, l’évangile de saint Marc et d’autres sujets des homélies que dom Morin a retrouvées et publiées, Sancti Hieronymi presbyteri tractatus sive homiliss in Psalmos, in Marci Evangelium aliaque varia argumenta, dans les Anecdota Maredsolana, t. iii, 2 a pars, in-4°, Maredsous, 1897. Sous le titre i’Enarrationes in Psalmos, t. xxxvi et xxxvii, saint Augustin a laissé des homélies sur tout le psautier. Ses cent vingt-quatre traités In Joannis Evangelium, t. xxxv, col. 1379-1976, et ses dix traités In Epist. Joannis ad Parthos, col. 1977-2062, sont des homélies prononcées vers 416 et rédigées par l’orateur lui-même. L’éditeur des œuvres de saint Maxime de Turin a publié cent dix-huit homélies authentiques, t. lvii, col. 221-530 et trois apocryphes, col. 915-920. Fessler-Jungmann, lnstit. patrologise, t. ii, 2, p. 262270. Les critiques modernes attribuent à Fauste de Riez la totalité ou une partie des homélies publiées sous le nom d’Eusèbe d’Émèse. Fesster ; Jungmann, p. 365-367 ; Bardenhewer, Les Pères de l’Église, t. iii, p. 98-101. L’héritage littéraire de saint Césaire d’Arles comprend un petit groupe d’homélies adressées aux moines, t. lxvit, col. 1088-1090, et une partie des recueils d’homélies d’Eusèbe d’Émèse. Fessler-Jungmann, Inst., p. 438-447. Saint Grégoire le Grand a prononcé vingt-deux homélies sur Ézéchiel, t. lxxvi, col. 781-1052, et quarante sur les Évangiles, col. 1075-1312.

II. Au moyen âge.

Dans le haut moyen âge, on fit des homiliaires ou recueils d’homélies. Le clergé n’était plus suffisamment instruit pour expliquer aux fidèles l’Évangile des dimanches et des fêtes. Voulant remédier à cette ignorance, Charlemagne fit composer par Paul diacre VHomiliarius, hoc est prsestantissinwrum Ecclesiée Patrum sermones sive conciones ad populum, t. xcv, col. 1059-1566, réédité encore à Cologne, in-f », 1576, avec les sermons de Surius. Divisé en deux parties et comprenant une homélie pour chaque dimanche et chaque jour de fête, il servit de thème aux instructions des curés à leur troupeau. Cf. Kirchenlexicon, 2e édit., t. vi, Fribourg-en-Brisgau, 1889, p. 221-224. Les conciles de Reims, can. 14 et 15, et de Tours, can. 17 (Lahbe et Cossart, Sac. conc. ampliss. collect., t. xiv, Venise, 1769, p. 78 et 85), tenus en 813, prescrivaient aux évêques de prêcher en langue vulgaire les homélies des Pères. Il y eut cependant des prédicateurs qai écrivirent des homélies nouvelles, mais le plus souvent sans originalité ; ils empruntaient aux Pères leurs pensées et souvent même leurs expressions. Nous avons de Paul diacre quatre homélies, t. xcv, col. 1565-1580. Raban Maur a publié les homélies qu’il a prêchées sur les fêtes et sur les Épitres et Évangiles de chaque dimanche, t. ex, col. 9-468, ainsi que Bède le Vénérable, t. xciv, col. 9-268. Celles d’Haymon d’Halberstadt sont au t. cxviii, col. 9-814. Rémi d’Auxerre en a laissé douze, t. cxxxi, col. 865-932 ; Arnaud, une sur les huit béatitudes, t. exil, col. 1089. Celles de Raoul Ardent sont reproduites, t. clv, col. 1299-1624, et celles de saint Anselme, t. clviii, col. 585-674. Odon de Cambrai en a prêché

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