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GALAAD — GALATE


passage du Jourdain, après avoir gravi les pentes raides du Nébo, célèbre par la mort de Moïse, voulut voir le tombeau de Jephté, la ville où naquit Élie et le torrent où il se cacha, avant de se rendre au pays de Job, dans l’ancien territoire de Manassé oriental. Des monastères s’élevaient dans la plupart de ces lieux et des moines nombreux étaient venus de loin s’y enfermer pour méditer et prier. Peregrinatio, édit. Gamurrini, in-4°, Rome, 1887, p. 58-60. La grande victoire gagnée sur les bords du Yarmouk, non loin d’Umm-Keis, par les généraux de’Omar sur les armées d’Héraclius, arracha ces pays à Byzance et les plaça sous le joug de l’Islam (636). ïhéophane, Chronogr., A. M. 6126, t. cviii, col. 692. — Les croisés y établirent leur domination éphémère (1100-1187) ; un immense château, semblable à celui de Kérak et assez bien conservé jusqu’à ce jour, fut élevé au sommet de la montagne, à deux kilomètres à l’ouest du village de’Adjloun, pour surveiller et protéger là contrée au nord du Zerqa’, au centre de laquelle il se trouve : il est appelé Qala’at er-Rabbad. Depuis le départ des croisés, il servit de résidence à un chef arabe qui se regardait comme le maître du pays. L’an 1632, ’Aly, fils de Fahr ed-Dîn, émir des Druzes, l’assiégea et s’en empara. Il y mit une forte garnison pour arrêter les courses des Arabes bédouins qui souvent infestaient la région et allaient même porter leurs ravages au delà du Jourdain. Sous cet émir, le pays cie’Adjloun, délivré de la tyrannie des pachas de Damas, continuait à jouir d’un régime de liberté et de justice : les cultivateurs et les chrétiens y vinrent nombreux pour l’habiter et le travailler. L’année suivante, une armée turque vint attaquer les soldats de l’émir ; ils résistèrent jusqu’en 1637. Eug. Roger, La Terre Sainte, 1. 1, ch. xviii, in-4°, Paris, 1646, p. 190-192. Les chrétiens se sont maintenus dans la plupart des villages du district de’Adjloun, relevés alors ; il y en a’Adjlun, à’Aïn Djennéh, à’Andjéra, à Sûf, à Hoson, à’Qrdjân, à Djedeita’à Kefr’AMI, à Fâra’, à Kéfrendji et en plusieurs autres lieux. Le patriarcat latin de Jérusalem a fondé, depuis quelques années, des missions et des écoles dans plusieurs de ces localités, au nord du Zerqa’et, au sud, à Sait, à Feheis, à Er-Rememîn. La population musulmane a été augmentée, en 1878, par une immigration de Circassiens fuyant leur pays conquis par les Russes. Ils ont occupé les campagnes les plus fertiles de l’ancien Galaad et ont élevé des villages au milieu des ruines de’Amman et de Djéràs, dans l’ouadi Sir, non loin de Sait, près du Khirbet-Sàr, dont le nom rappelle peut-être l’ancien Jazer, et en plusieurs endroits du Hauràn et du Djolàn. L’antique pays de Galaad proprement dit est divisé actuellement en deux districts (Qada’), subdivisés eux-mêmes en divers cantons (nâhïiet) : le district de’Adjloun, avec’Irbid, une des Arbela de l’histoire, pour chef-lieu, comprend toute la partie au nord du Zerqa’jusqu’au âeri’at el-Menâdréh ou Yarmouk ; celui du Belqa’, au sud, a Es-Salt pour chef-lieu : les deux dépendent du gouvernement général (oualâiiet) de Damas.

IV. Bibliographie.

A. Reland, dans Palœstina, 1. 1, c. xxxii, Departibus Terne trans-Jordanise, Persea, etc., in-4°, Utrecht, 1714, p. 193-204 ; Seetzen, dans Reisen dârch Syrien, Palâstina, in-8°, Berlin, 1854, p. 362417 ; G. Schumacher, Northern’Adjlun, within the Decapolis, in-8°, Londres, 1890 ; Guy le Strange, À ride through Adjlun and the Belka, dans G. Schumacher, Across the Jordan, in-8°, Londres, 1889, p. 268323 ; S. Merill, East of the Jordan, 2e édit., in-8°, New-York, 1883 ; Van Kasteren, Bemerkungen ûber einige alte Ortschaften inOst Jordanland, dans la Zeitschrift des Deutsçhen Palâstina Vereins, Leipzig, t..xiii, 1890, p. 205-219 ; F. Buh’l, Géographie des Alten Palâstina, in-8°, Fribourg-en-Brisgau, 1896, p. 241-267.

L. Heidet.

    1. GALAADITE##

GALAADITE (hébreu : Gil’ddi ; Septante : Talocat ;, ra.aallviii’< Vulgate : Galaadila, Galaadites), descendant de Galaad ou habitant du pays de ce nom. — 1° Les Galaadites en général sont mentionnés, Num., xxvi, 29 ; Jud., xi, 40 ; xii, 5 ; IV Reg., xv, 25. — 2° Le texte sacré parle de trois Galaadites en particulier : de Jaïr, Jud., x, 3 ; de Jephté, xi, 1 ; xii, 7 ; de Berzellaï, II Reg., xvii, 27 ; xix, 31, 32 ; III Reg., ii, 7 ; I Esd., ii, 61 ; II Esd., vii, 63. Voir Galaad 1.

    1. GALAADITIDE##

GALAADITIDE (Septante : ^ TaXanSîTiç ; Vulgate : Galaaditis), nom donné dans I Mach., v, 17, 20, 25, 27, 36, 45, et xiii, 22, au pays de Galaad. Voir Galaad 3.

    1. GALAL##

GALAL (hébreu : Galâl ; Septante : V<xl<xal), nom de deux lévites.

1. GALAL, lévite de la famille d’Asaph, I Par., IX, 15. du nombre de ceux qui habitèrent Jérusalem au temps de Néhêmie. Il n’est pas nommé dans la liste parallèle. II Esdr., xi, 17.

2. GALAL, lévite, fils d’Idithun, et père de Samua, ’lequel l’était d’Abda. Ce dernier fut du nombre de ceux qui habitèrent Jérusalem au retour de la captivité, du temps de Néhémie.IIEsdr., xi, 17. Dans la liste parallèle de I Par., rx, 16, ce Galal est nommé, mais les noms de Samua et d’Abda sont changés en Séméias et Obdia.

    1. GALALAÏ##

GALALAÏ (hébreu : Gilâlaî ; Septante : reXwX), un des fils des prêtres qui jouèrent des instruments prescrits par David, à la dédicace des murs de Jérusalem au temps de Néhémie. II Esdr., xii, 35 (hébr. 36).

    1. GALATE##

GALATE (grec : TaXir/a ; Vulgate, Galata), habitant de la Galatie (fig. 9). 1° Ce mot s’applique dans la Bible

9.— Berger galate. D’après E. Kannenberg, Kleinasien, p. 26.

aux Gaulois d’Asie et par extension aux habitants de la province romaine de Galatie. Il est question de Galates dans II Mach., viii, 20. Judas, pour encourager ses.