Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome III.djvu/369

Cette page n’a pas encore été corrigée
707
708
HIÉROGLYPHIQUES (BIBLES) — HILAIRE


— On a publié des. Bibles hiéroglyphiques en divers pays et en diverses langues, entre autres, en français’: Bible avec figures contenant 252 Sentences choisies Éclairées avec près de 800 figures pour faire apprendre

mth

ûîiâwMi.btâu avtefy èbWfài

e

tàt^Sfll^ vxtiw tëSfimei

imbÙie

tas.

148. — Fac-similé du Ps. vra dans la Bible hiéroglyphique d’Augsbourg. D’après Clouston, Hieroglyphic Bibles.

à la jeunesse toutes choses par son nom et avec plaisir. A Copenhague, 1745. — Pour l’histoire complète des Bibles hiéroglyphiques, voir W. A. Clouston, Hieroglyphic Bibles, their origin and history, and a New Hieroglyphic Bible told in Stories by Frd. A. Laing, in-8°, Glasgow, 1894.

HIÉRONYME’('Izçiâmpoç), général syrien d’Antiochus V Eupator, qui fit la guerre à Judas Machabée avec plusieurs autres généraux de ce prince. II Mach., xil, 2.

    1. HILAIRE (Saint)##


1. HILAIRE (Saint), évéque de Poitiers, docteur de l’Église.

I. Abrégé de sa vie.

Saint Hilaire naquit à Poitiers ou dans les environs, d’une famille distinguée, probablement entre 310 et 320. Après une brillante éducation littéraire et oratoire, il puisa dans les Livres Saints la connaissance de Dieu et ses perfections. De Trinit., i, t. x, col. 127 (ce récit est plus probablement une histoire, et non une fiction comme le disent les quelques auteurs qui veulent qu’Hilaire ait été chrétien dès l’enfance). Il gagna à Jésus-Christ sa femme avec sa fille Abra, à laquelle il persuada plus tard de consacrer à Dieu sa virginité. Avant 355, il était évéque de Poitiers. En 356, les intrigues de Saturnin d’Arles, archevêque arien, et les agissements du "concile de Béziers, le firent exiler en Asie par Constance. Il séjourna principalement en Phrygie. Il rendit en Orient les plus grands services à l’orthodoxie, par sa conduite à la fois conciliante et

ferme. En 359, il assistait au concile de Séleucie, et de là il vint à Constantinople avec les députés synodaux. L’empereur le renvoya en Gaule sans lui rendre ses bonnes grâces et même, dit Sulpice Sévère, ii, 45, t. xx, col. 155, sans cesser de le tenir pour exilé (380). Son influence fit triompher la cause catholique au concile de Paris (361) ; il alla également travailler au rétablissement de la foi en Italie au concile de Milan (364) et en Illyrie. C’est dans sa ville épiscopale de Poitiers qu’il mourut, le 13 janvier, « six ans, dit Sulpice Sévère, ibid., après son retour de l’exil : » cette indication, et d’autres dont il faut tenir compte, laissent subsister un doute entre les trois années 366, 367 et 368. Chronique de saint Jérôme, 367. Sa fête est fixée au 14 janvier. Pie IX la proclamé docteur de l’Église en 1851.

IL Œuvres exégétiques. — 1° Commentarius in Evangelium Matthsei, t. îx, col. 909-1078. Il est divisé en trente-trois chapitres que plusieurs anciens éditeurs appelaient canons. Nous savons par des citations anciennes, cf. Cassien, De Incarn., vii, 24, t. ii, col. 251, qu’il y avait en tête un proœmium, aujourd’hui perdu. Cet ouvrage fut composé pendant les premières années de l’épiscopat d’Hilaire, certainement avant son exil de 356. Il a la forme d’un livre et non de discours. L’auteur ne se reporte pas au texte grec, et fait peu d’efforts pour éclaircir les difficultés de la lettre ; il cherche surtout l’esprit de l’Évangile, et le sens typique on moral des faits et des discours. Les pensées qu’il indique, sans les développer beaucoup, sont élevées, pra- «  tiques et instructives. — 2° Tractatus super Psalnws, t. ix, col. 221-890, qu’il faut probablement rapporter aux dernières années de la vie du saint. À la différence de méthode, au soin qui apparaît plusieurs fois de comparer les textes et les versions, à l’imitation des Pères grecs, on reconnaît sûrement l’influence du séjour d’Hilaire en Asie. L’Instructio Psalmorum (Zingerle) ou Prologus (Migne), préface de l’auteur, est du plus haut intérêt pour qui veut connaître ses idées sur l’Écriture Sainte et l’exégèse. Le commentaire lui-même paraît s’être étendu à tous les Psaumes (il faut cependant noter que dans Fortunat [voir plus basa la bibliographie], Vita Hilarii, I, 14, P. L., t. lx, col. 193, per singula pourrait s’entendre non de tous les Psaumes, mais de tous les versets des Psaumes commentés) ; en tous cas, les manuscrits présentèrent de bonne heure d’énormes lacunes ; ceux qu’avait entre les mains saint Jérôme, De vir. ilk, c, t. xxiii, col..699, étaient un peu moins complets que ne le sont aujourd’hui nos éditions, et celles-ci contiennent le commentaire authentique de cinquante-huit psaumes seulement : i, ii, ix, xiii, xiv, li-lxix incl. ; xci, cxviii-cl (pour les commentaires apocryphes de quelques autres psaumes, voir t. ix, col. 890 et suiv. ; Zingerle, Priefatio, p. xii, et édition, p. 872 et suiv. ; Pitra, Spicilegium Solesmense, 1. 1, p. 165 et suiv.). L’ouvrage tient du discours et du livre. Il semble que saint Hilaire, après avoir expliqué les psaumes sous forme d’homélies, cf. par exemple ira Ps. xiii, i-2, ait retravaillé en vue des lecteurs ce qu’il avait d’abord composé pour son auditoire. Tout en gardant sa liberté et son originalité d’auteur, un peu plus peut-être que ne le dit saint Jérôme, De vir. ill., c, il prend Origène pour maître et paraît le suivre de très près. Il le lisait en grec, et, toujours d’après saint Jérôme, il s’aidait des conseils du prêtre Héliodore, pour bien comprendre les passages difficiles du docteur alexandrin’. S. Jérôme, Epist. xxxiv, ad Marcellam, t. xxii, col. 449. On voit par d’autres passages de saint Jérôme, comme Epist. LVlll, ad Paulinum, t. xxii, col. 585, que saint Hilaire savait mieux le grec que la lettre à Marcella ne semble le dire. Malgré la part faite au sens littéral plus largement ici que dans le commentaire In Mattliœum, e principal soin de l’auteur, et aussi son vrai mérite, est de donner, à propos du texte, de beaux développements dogmatiques et