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doute, comme plusieurs autres de ses contemporains, en prenant Philippe, le diacre, dont il est parlé, Act., viii, 5-40 ; xxi, 8-9, pour Philippe, l’apôtre, mais cette erreur sur la qualité de la personne, rectifiée par la mention qu’il avait ses filles prophétesses, conformément à Act., xxi, 9, ne saurait compromettre l’exactitude du fait important qu’un personnage apostolique prit part à la fondation de l’Église d’Hiérapolis. Dans le Dialogue de Caïus Contre Proclus, il est affirmé pareillement que Philippe et ses filles ont fini leur vie à Hiérapolis et que le tombeau du saintévangéliste y est vénéré.

Eusèbe, H.E., iii, 31, t. xx, col. 281. D’autres disciples des apôtres paraissent avoir visité plus d’une fois cette ville, qui, au témoignage de l’histoire ecclésiastique, fut un centre important des traditions apostoliques les plus autorisées. On sait que Papias, « auditeur de Jean, fami 145. — Monnaie d’Hiérapolis de Phrygie.

Buste d’Apollon, à droite. - fy IEPA[II] | OAEITÛN.

La Fortune debout à gauche.

signé tout ce qu’il avait pu apprendre, « par ses conversations avec les presbytres ou anciens, lui rapportant les dires d’André, de Pierre, de Philippe, de Thomas, de Jacques, de Jean, de Matthieu, de divers disciples

du Seigneur, Aristion, le presbytre Jean et les autres. « Après lui, Claude Apollinaire illustra le siège épiscopal d’Hiérapolis par son Apologie de la foi chrétienne, adressée à Marc-Aurèle et sa lutte contre les Montanistes. La ville devait à une source thermale très efficace contre certaines maladies et à un puits mystérieux, duquel les Galles seuls, prêtres de Cybèle, pouvaient respirer impunément les exhalaisons suffocantes, d’être considérée comme un lieu sacré. Cette conviction, et aussi le spectacle perpétuel du plus beau panorama qu’on puisse rêver, sur la plaine ovale où se rejoignent le Lycus et le Méandre, plaine que ferme au midi un amphithéâtre de

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146. — Ruines d’Hiérapolis. Plateau pétrifié envahissant les Thermes. D’après une photographie.

lier de Polycarpe, homme se rattachant à la plus haute antiquité chrétienne, » selon les expressions de saint Irénée, v, 33, ’4, t. vil, Col. 1214, fut évêque d’Hiérapolis, Eusèbe, H. É., va, 36, t. xx, col. 288, et qu’il y écrivit, en cinq livres, les Exégèses des discours du Seigneur, recueil peut-être fait avec peu de discernement, mais qu’il nous serait si utile de retrouver. Là il avait con montagnes se perdant finalement avec la tête neigeuse du Cadmus, dans un ciel d’azur, portaient naturellement les esprits à la contemplation et au goût des idées religieuses. . C’était à Hiérapolis qu’Épictète, peut-être au contact des premiers chrétiens, avait commencé par ébaucher et discuter ses pensées philosophiques, sous les portiques ensoleillés des thermes, dont les colonnes