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GALAAD

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pas moins bons que ceux de Judée et de Samarie. 4° Villes.

Plusieurs villes de Galaad sont mentionnées dans les saints Livres. Ramoth de Galaad et Jabès

de Galaad qui sont attribuées à cette contrée par leurs noms mêmes, sont fréquemment nommées. Maspha lui est assignée par l’ethnique a galaadite » donnée Jephté qui est originaire de cette ville, Jud., xi, 1 ; de même Mahanaïm, ville de Berzellaï le Galaadite, II Reg., xvii, 27, etc., de, même encore Thesbé, patrie d'Élie le Galaardite. III Reg., xvii, 1. Jaser, Betonim, Jegbaa, BethNimra, Aroër près de Rabbath, Socoth, Phanuel, Éphron, paraissent être de Galaad d’après le contexte biblique, clair pour celles-ci, moins clair pour quelques autres localités. Les villes de Gadara et Gérasa, qui, selon quelques interprètes, ont formé les noms.ethniques de l'Évangile Gadaréniens et Géraséens, appartenaient à Galaad. Josè$he, Ant.jud., XIII, xiii, 5 ; cf.A.Neubauer, Géographie

peu à peu vers le sud-ouest et le Jourdain, lorsqu’il rencontra sur son chemin une troupe d’anges et appela ce lieu Mahanatm, « les deux camps. » De là il envoya des messagers à son frère Ésaû. Jacob était encore en Galaad quand les envoyés vinrent lui annoncer l’approche de son frère avec quatre cents hommes. Jacob était arrivé sur le bord du Jaboc. Après avoir fait franchir cette rivière à sa famille, il soutint la lutte mystérieuse après laquelle il fut appelé par son antagoniste Israël. Jacob appela cet endroit Phanuel, « face de Dieu. » Peu après il était rejoint par Ésaû qui se réconcilia avec lui. Avant de passer le Jourdain et de rentrer en Chanaan, Jacob séjourna quelque temps encore en cette région, au bas des monts de Galaad ; il appela le lieu de son campement Socoth, « les tentes. » Gen., xxii-xxiii. Dès cette époque lointaine, Galaad exerçait déjà le commerce avec ses produits ; les marchands qui achetèrent

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7. — Djebel Hosa, près d’Es-Salt. D’après une photographie de M. L. Heidet.

du Talmud, 1868. p. 250. Ces villes n'étaient pas les seules ; sur la plupart des sommets de Galaad s'élevaient des cités et des bourgades ; c’est ce que démontrent les ruines antiques que l’on trouve dans le pays de 'Adjloûn et dans le Belqa'.

III. Histoire.

À vant la captivité de Babylone.


Dans les temps les plus reculés, on voit le pays de Galaad habité par la race des Raphaïm ou des « Géants ». Vaincus à Astaroth Carnaïm par Chodorlahomor dont ils avaient voulu secouer le joug, ils durent laisser le roi ..d'Élam et ses alliés parcourir la région pour se rendre à Sodome. Gen., xiv, 5. Ces populations étaient appelées les Émim par les Moabites et les Zuzim ou Zomzommin par les Ammonites. Les descendants de Lot s’emparèrent sur elles de toute la région qui devait former, au delà du Jaboc, la partie méridionale de Galaad ; mais les Amorrhéens devenus maîtres du pays au nord du même fleuve, refoulèrent les Moabites au delà de l’Arnon et les Ammonites vers l’est, au delà de Jazer. Gen., xiv, 5 et Deut., ii, 10-11, 20-21 ; iii, 11-13 ; Num., xxi, 2&30. Ce peuple était en possession de toutes les montagnes de Galaad quand Jacob venant de Haran y arriva. Voir Galaad 2. Après s'être séparé de Lacan, Jacob s’avançait

Joseph venaient de Galaad avec leurs chameaux chargés de résines aromatiques qu’ils allaient vendre en Egypte. Gen., xxxvii, 25. — À l’arrivée de Moïse avec les enfants d’Israël, Séhon, roi des Amorrhéens, qui habitait Hésébon et régnait sur le sud de Galaad, voulut s’opposer au passage des Hébreux. Moïse le battit et s’empara de tout le territoire jusqu’au Jaboc. Les Gadites et les Rubénites l’ayant demandé pour leur part, Moïse le leur concéda, à la condition qu’ils assisteraient leurs frères dans la conquête de la terre de Chanaan. Ils laissèrent leurs femmes, leurs enfants et leurs troupeaux dans les villes préparées et fortifiées par eux, et ils passèrent le Jaboc avec le reste de l’armée. Le roi de Basan, Og, rejeton des Raphaïm, régnait sur le pays au nord du fleuve. Il s’avança contre les Israélites et les rencontra près d'Édréi. Il fut défait et toute la partie nord de Galaad devint ainsi la possession des Hébreux. Moïse la donna à Gad et à la famille de Machir, de la tribu de Manassé, qui avait particulièrement contribué à la conquête de la région. Num., xxi t 21-35 ; xxxii, 39-42 ; Deut., ii, 26-37 ; ni, 1-20 ; Jos., iv, 12 ; I Par., ii, 21-22. — La conquête de Chanaan achevée, la propriété de Galaad et de toute la terre transjordanienne fut confirmée par Josné et