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HÉMORROÏSSE — HENNÉ


que la foule se pressait autour de lui. Sa foi était si vive que le miracle se produisit sur-le-champ. Notre-Seigneur alors la renvoya en paix. Le nom de « fille » qu’il lui donne incline à penser qu’elle était israélite. Marc, v, 34 ; Luc, viii, 48. — Eusébe, H. E.,

, 18, t. xx, col. 680, nous

apprend que l’hémorroïsse était de Panéas ou Césarée de Philippe, voir t. ii, col. 456, et qu’elle avait élevé dans sa ville natale un monument commémoratif de sa guérisou. « Devant la porte de sa maison, dit-il, se dresse sur une colonne de pierre une statue de bronze qui, à ce qu’on rapporte, représente cette femme ; elle est à genoux et tend les mains dans une attitude suppliante. En face, est une statue d’homme, du même métal ; il est debout, élégamment couvert d’un manteau et tendant la main àlafemme (fig. 124). À ses pieds, croît, dit-on, une plante inconnue qui, dès qu’elleatteintla frange

125. — Jésus-Christ et l’hémorroïsse. Sarcophage chrétien. D’après Bottari, Sculturee Pitture, t. i, p. xix.

du manteau de bronze, fournit un excellent remède pour toutes sortes de maladies. On prétendait que cette statue était le portrait de Jésus-Christ. Elle est restée en place jusqu’à notre époque, et, quand nous avons pénétré dans la ville, nous l’avons vue. » Eusèbe n’atteste ainsi personnellement que l’existence de la statue et ne rapporte les autres détails que d’après des on-dit. Dans la suite, Julien l’Apostat fit briser cette statue. Sozomène, ii, E., v, 11. Dans l’Evangile de Nicodème, voir t. ii, col. 2116, les Acta Pilati, vii, prétendent que l’hémorroïsse s’appelait Véronique, Bepovixï), et qu’elle vint déposer au tribunal de Pilate en faveur du Sauveur. Tischendorf, Evang. apocryph., Leipzig, 1853, p. 277-335. Cette assertion ne repose sur aucun fondement. — Les premiers artistes chrétiens ont aimé à reproduire la scène évangélique de la guérison de l’hémorroïsse (fig. 125). Voir Martigny, Dictionnaire des Antiquités chrétiennes,

Paris, 1877, p. 31t.

H. Lesêtre.
    1. HÉNADAD##

HÉNADAD (hébreu : Jfênâdâd ; Septante : ’HvaBôS, I Esd., iii, 9 ; et uloc’ASôS, II Esd., iii, 24), père de Bennui, lequel après la captivité rebâtit une partie desmurs de Jérusalem. II Esd., iii, 24. Les fils d’Hénadad furent employés à la reconstruction du Temple. I Esd., iii, 9.

    1. HENDERSON Ebenezer##


HENDERSON Ebenezer, exégète protestant écossais,

né à Dumferline le 17 novembre 1784, mort à Mortlake, dans le comté de Surrey, le 16 mai 1858. Il s’occupa beaucoup de la propagation de la Bible dans diverses contrées de l’Europe, et commenta divers livres de l’Écriture : Commentary on Isaiah witk a new translation, in-8°, Londres, 1840 ; Commentary on the Minor Prophète with a new translation, in-8°, Londres, 1845 ; Commentary on Jeremiah, in-8°, Londres, 1851 ; Commentary on Ezekiel, in-8°, Londres, 1855. Son livre sur l’inspiration des Écritures, Divine Inspiration, in-8°, Londres, 1836, a été souvent réimprimé. Voir Life of E, Henderson, in-8°, Londres,

    1. HENGEL (Wessel Albert van)##


HENGEL (Wessel Albert van), théologien protestant hollandais, né à Leyde le 12 novembre 1779, mort dans cette ville le 6 février 1871. Il y fit ses études et après avoir été pasteur dans diverses paroisses, il devint en 1815 professeur de théologie à Franeker, en 1818 à Amsterdam, et en 1827 à Leyde. Il a publié plusieurs commentaires : Annotationes in loca nonnulla Novi Testa.nenti, Amsterdam, 1824 ; Commentarius perpefuus in Epistolam Pauli ad Philippenses, Leyde, 1838 ; Commentarius perpetuus in prioris Pauli ad Corinthios Epistolse caput xv, Bois-le-Duc, 1851 ; Interprétatif Pauli Epistolse ad Romanos, Bois-le-Duc, 1854-1859.

    1. HENGSTENBERG Ernst Wilhelm##


HENGSTENBERG Ernst Wilhelm, théologien protestant allemand, né à Frôndenberg dans le comté de La Marck, le 20 octobre 1802. mort à Berlin le 28 mai 1869. Après avoir étudié à Bonn la philosophie et les langues orientales, il ne tarda pas à attaquer le rationalisme et l’hégélianisme et devint dans la suite le fondateur de la nouvelle orthodoxie luthérienne et prussienne. Il fut en 1826 professeur extraordinaire, et de 1828 jusqu’à sa mort professeur ordinaire à la Faculté de théologie de Berlin. En 1827, il créa VEvangelische Kirchenzeitung qui devint entre ses mains un organe religieux très influent. Voici la liste de ses publications sur la Sainte Écriture : Christologie des alten Testaments, 3 in-8°, Berlin, 1829-1852 ; 2e édit., 1854-1858 ; Beitrâge zur Einleitung ins Alte Testament, 3 in-8°, Berlin, 1831-1839 ; Die Bûcher Moses und Aegypten, in-8°, Berlin, 1841 (ouvrage de valeur pour son époque) ; Die Geschichte Èileam’s und seine Weissagungen, in-8°, Berlin, 1842 ; Commentar Hier die Psalmen, 4 in-8°, Berlin, 1842-1847 ; 2e édit., 1849-1852 (c’est son meilleur commentaire ) ; Die Offenbarung des heiligen Johannes erlâutert, 2 in-8°, Berlin, 1849-1851 ; 2e édit., 1861-1862 ; Die Opfer der heiligen Schrift. Die Juden und die christliche Kirche. Ein Vortrag auf Veranlassung des evangelischen Vereins in Berlin gehalten, in-8°, Berlin, 1852 ; 2e édit., 1859 ; Dos Hohelied Salomonis ausgelegt, in-8°, Berlin, 1853 ; Der Prediger Salomo, ein Vortrag, in-8°, Berlin, 1859 ; Dos Euangelium des heiligen Johannis erlâutert, 3 in-8°, Berlin, 1861-1863 ; 2e édit., 1867-1871 ; Die Weissagungen des Propheten Ezechiel, 2 in-8°, Berlin, 1867-1868. On a publié après sa mort ses cahiers de cours, œuvres imparfaites : Geschichte des Reiches Gottes unter dem alten Bunde, 2 in-8°, Berlin, 1869-1871 ; Dos Buch Hiob erlâutert, 2 in-8°, Berlin, 1870-1875 ; Vorlesungen ûber die Leidensgeschichte, in-8°, 1875. Tous ses ouvrages, écrits dans le sens orthodoxe, contiennent des observations justes, mais ils pèchent par leur diflusion. Il eut de chauds partisans et de violents adversaires qui l’attaquèrent dans de nombreux écrits. Voir sa biographie par J. Bachmann et Th. Schmalenbach, E. W. Hengstenberg, sein Leben und Wirken, 3 in-8°, Guterslohe, 18761892. F. Vigouroux.

    1. HENNÉ##

HENNÉ (hébreu : kôfér ; Septante : xûiupo ;  ; Vulgate : cyprus), nom venant de l’arabe donné à un arbrisseau et à la poudre provenant de ses feuilles desséchées.