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HELLÉNISTE — HELMINTHIASE


leur ait conféré la plus grande part des dignités hiérarchiques, car ils constituaient la majorité et de plus la classe influente. Prêtres et diacres auront été surtont pris dans leur sein et il est aisé de s’expliquer que leur impartialité ait été suspecte dans la distribution des secours. De là les murmures des Hellénistes. Ils se plaignent d'être laissés de côté dans le service quotidien fait par des diacres hébreux. Les apôtres font droit à leur requête. Les sept nouveaux diacres, choisis par les plaignants et ordonnés par les apôtres, ont tous des noms grecs : Etienne, Philippe, Prochorus, Nicanor, Timon, Parmenas, Nicolas. Cette circonstance, difficilement fortuite, avec l’occasion des murmures et le motif de leur élection, permet de Conclure qu’ils n'étaient pas Hébreux palestiniens. D’un autre côté la qualité de prosélyte, c’est-à-dire de Grec converti au judaïsme, expressément mentionnée pour l’un d’entre eux et pour un seul, Nicolas prosélyte d’Antioche, semblerait indiquer que les autres étaient Juifs de naissance. Ils étaient donc, eux aussi, Hellénistes, comme ceux dont les plaintes avaient nécessité leur choix. Plus tard, les. fauteurs de la persécution contre saint Etienne sont des Juife hellénistes. Act., VI, 9. La synagogue des Affranchis, comme le nom latin l’indique, comprenait probablement les Juifs, faits prisonniers de guerre par les Romains, qui avaient réussi à se racheter ou avaient reçu la liberté de leurs maîtres. Voir t. i, col. 255. Un doute subsiste au sujet du nombre de synagogues hellénistes mentionnées dans le passage des Actes. Les uns en trouvent jusqu'à cinq, une pour chacun des noms de Pénumération : Affranchis, Cyréniens, Alexandrins, Ciliciens, Asiatiques Plusieurs n’en voient qu’une seule dont les représentants des cinq nationalités différentes seraient des fractions. Les Hellénistes sont nommés encore à l’occasion de la conversion de saint Paul. À Damas, Paul récemment baptisé parlait et disputait contre les Hellénistes. Act., ix, 29. Dans la Vulgate : Loquebatur quoque gentibus et-disputabat cum G-rsecis, le mot gentibus est de trop car il ne répond à aucun mot grec et Grœcis doil s’entendre, selon le contexte, au sens d’Hellénistes. Une troisième et dernière fois les Hellénistes sont mentionnés dans le texte grec communément reçu. L'Évangile fut prêché à Antioche aux Hellénistes (texte grec reçu : itpo : toÙç *EX>, T)VKjTâ?). Act., xi, 19-20. À la suite de cette persécution, qui paraît avoir sévi principalement contre les Hellénistes convertis au christianisme, ceux-ci deviennent de moins en moins nombreux dans l'église-mère de Jérusalem. Cf. Gal., ii, 4 ; Act., xv, 5, 7, 24. Au moment où Paul visite pour la dernière fois la ville sainte ils semblent avoir perdu toute influence. Act., xxi, 20. Au contraire, dans les autres pays ils formèrent presque toujours le premier noyau des églises naissantes ; car saint Paul commençait d’ordinaire ses prédications dans les synagogues. Ses premiers disciples étaient donc à peu près partout des Juifs hellénistes. Ce n'était que lorsque les Juifs refusaient formellement de l'écouter ou de croire en Jésus-Christ, que l’apôtr% se tournait du côté des nations. Act., xiii, 46. — Voir Knabenbauer, Cornmentarius in Actus Apostolorum, Paris, 1899, p. 116 ; Wendt, dans Meyer’s Kritisch exegetisches Kommentar, Apostelgesckichte, 7e édit., 1888, p. 150-158 ; Lightfoot, Opéra, 2e édit., 1699, t. ii, p. 704-707.

F. Prat. H ELLES (hébreu : Rèléç et Uèléç ; Septante : XsXXrjç, nom de deux Israélites.

    1. HELLÈS##


1. HELLÈS, fils d’Azarias et père d'Ëlasa, de la tribu de Juda. I Par., ii, 39.

    1. HELLÈS##


2. HELLÈS, nom que la Vulgate donne I Par., xi, 27, et xxvii, 10, à Hélés. Voir Hélés, col. 367.

. HELMINTHIASE, maladie causée à l’homme par

l’action anormale des helminthes. 1° Les helminthes, plus communément appelés entozoaires (animaux du dedans), sont-de petits animaux qui appartiennent presque tous à l’embranchement des annelés et' dont beaucoup vivent à l’intérieur du corps humain. Les uns élisent domicile dans les intestins, comme les vers intestinaux, les autres habitent des cavités différentes ou la substance même des organes, le sang, les muscles, le foie, etc. Plusieurs d’entre eux sont à générations alternantes ; quelques-uns passent par diverses métamorphoses. On en compte plus de quarante espèces vivant dans le corps humain. Quelques-unes y sont comme à l'état normal et ne causent aucun préjudice à la santé ; les autres peuvent engendrer des désordres même mor 123. — 1. Filaire de Médine. — 2. Strongle géant. — 3. Trichocéphale de l’homme. — 4. Oxyure vermieulaire. — 5. Ascaride lombricoïde. — 6. Trichine.

tels, soit par leur multiplication excessive, soit par leur activité funeste à l’organisme. Enfin, parmi les helminthes, les uns sont microscopiques, tandis que les autres atteignent en longueur des dimensions considérables. Les helminthes qui causent les troubles les plus graves dansl’organisme sont les suivants. Les ascarides (fig. 123, 5) font leur séjour dans l’intestin grêle. S’ils sont peu nombreux j leur présence est sans inconvénient ; en se multipliant, ils peuvent obstruer l’intestin, y former des tumeurs douloureuses, perforer cet organe, pénétrer dang les voies respiratoires, occasionner des abcès, des vomissements et des convulsions épileptiformes. L’oxyure vermieulaire (fig. 123, 4) s’attaque de préférence aux enfants. Le trichocéphale (fig. 123, 3), qui atteint de 35 à 50 millimètres de long, est surtout l’helminthe des vieillards, mais on n’a pu lui assigner de symptômes qui lui soient propres. Les strongles (fig. 123, 2), dont la longueur varie de 40 centimètres à 1 mètre, s’attaquent aux reins de l’homme et finissent par les dévorer ; cette espèce géante est heureusement rare. Le strongle filaire qui n’atteint