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GAÉLIQUES (VERSIONS) DES SAINTES ÉCRITURES


livre, qui contient une foule de sentences et de prières publiques, a été réimprimé à Edimbourg, en 1873, par Thomas Mac Lauchlan, un des celtistes les plus compétents de la Grande-Bretagne. C’est seulement en 1659 qu’on trouve la première version biblique proprement dite, sous ce titre : An ceud chaogad do schalmaibh Dhaibhidh, ar a tarruing as an eabhra a meadar dhana ghaoidhile, « Les 50 premiers Psaumes de David, traduits de l’hébreu en vers gaéliques. » Cette version, publiée à Glasgow, fut l’oeuvre du synode d’Argyll, lequel ordonna de chanter ces Psaumes dans les églises et les familles où le gaélique était en usage. En 1684, parut à Edimbourg une nouvelle version des Psaumes, cette fois complète, sous ce titre : Psalma Dhaibhidh a n’meadrachd, do reir an phrionik-chanamain, « Les Psaumes de David en vers, d’après le texte original. » Cette traduction est de Robert Kirk, « ministre de l’évangile du Christ à Balguhidder. » On la désigne communément sous le nom de « Psautier de Kirk ». En 1694 fut terminée la version commencée par le synode d’Argyll. Elle est intitulée Sailm Dhaibhidh a meadar dhana ghaodheilg, do reir na heabhra, agus na translasioin is fearr a mbèarla agus nladin, Edimbourg, 1715, « Les Psaumes de David en vers gaéliques, d’après l’hébreu et les meilleures traductions faites en anglais et en latin. » Deux autres éditions de cet ouvrage parurent à Glasgow, en 1738 et 1751. Comme la traduction laissait à désirer sur certains points, le synode d’Argyll la fit reviser par Alexandre Macfarlane, ministre presbytérien de Kilmelfort et de Kilninver, Glasgow, 1753. À cette version revisée on ajouta ça et là, sous forme d’hymnes et de paraphrases, quarante-cinq morceaux bibliques en vers, choisis dans les différentes parties de l’Écriture. Le choix et la composition de ces différents morceaux fut l’œuvre d’une commission nommée par l’assemblée générale de l’Église presbytérienne. Macfarlane les traduisit d’ailleurs, comme le reste. Cet ouvrage eut de nombreuses éditions à Glasgow, à Perth, à Inverness, à Edimbourg. Quelques années après, en 1767, paraissait -a Edimbourg la première version complète du Nouveau Testament, sous le titre suivant : Tiomnadh nuadh ar Tighearna agus ar slanuighir Josa Criosd, eidir-theangaichf o’n ghreugais chun gaidhlig albannaich, maille ri sedlannaibh aith-ghearra chum a chan’ain sin a leughadh, « Le Nouveau Testament de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, traduit du grec en gaélique d’Ecosse, avec une méthode pour lire facilement cette langue. » Cette version est l’œuvre de James Stewart, ministre presbytérien de Killin. Elle fut faite sur l’initiative et aux frais de la Société établie en Ecosse pour la propagation de la religion réformée. En 1796, parut une seconde édition de cette version par Stewart, fils du précédent, qui revisa et modifia quelque peu l’œuvre de son père. Trois éditions successives parurent ensuite, également à Edimbourg, mais sans changement notable, en 1813, 1819 et 1821. Celles qui ont suivi, en assez grand nombre, jusqu’en 1860, soit à Edimbourg, soit à Londres, à Perth et à Inverness, n’ont guère fait que reproduire l’une ou l’autre de ces premières éditions. La plus ancienne version complète de l’Ancien Testament remonte à 1783, du moins pour la première partie, qui contient le Pentateuque. Leabhraiche an Tseann Tiomnaidh air an tarruing o’n cheud chanain chum Gælic albannaich, ann an ceithir earrannaibh, « Les Livres de l’Ancien Testament traduits de la langue originale en gaélique d’tcosse, en quatre parties, » Edimbourg, 1783-1801. Cette version est l’œuvre de John Smart, ministre presbytérien de Luss, à l’exception des Prophètes, qui furent traduits par John Smith, ministre de Campbeltown, Edimbourg, 1786. Elle parut à la demande et sous le patronage de la société qui est connue sous le nom de Society for the Propagation of the Christian Knowledge through the Eighlands and

Islands of Scotland. Une édition révisée de cette version fut publiée, à la demande de la même société, par Alexandre Stewart, ministre de Dingwall, en collaboration avec J. Stuart, ministre de Luss, Edimbourg, 1807. La même année, parut à Londres la première Bible gaélique complète, sous ce titre : Leabhraichean an Tseann Tiomnadh agus an Tiomnadh Nuadh, air an tarruing o na ceud clianuineabh chum gælic albanaich. Cette version, qui fut faite pour la Société biblique de Londres, passe généralement pour une reproduction de celle d’Edimbourg, 1807, en ce qui concerne du moins l’Ancien Testament. Il y a pourtant quelques différences entre les deux, notamment pour les Prophètes, où l’éditeur, Daniel Dewar, a suivi la traduction de Smith, de préférence à celle d’Alexandre Stewart. En 1820, une nouvelle revision de la Bible fut décidée par l’assemblée générale de l’Église presbytérienne, et confiée aux deux ministres presbytériens John Stuart et Alexandre Stewart. Mais ceux-ci moururent tous deux l’année suivante, après avoir mené leur travail seulement jusquau premier livre des Rois. L’œuvre fut alors confiée à une commission, dont les principaux membres étaient Heming, Anderson, Macleod, Graham, Irvine, John Stewart, Mac’Neil, Dewan. La version ainsi révisée parut à Edimbourg, en 1826. On fit aussi une édition spéciale des Psaumes « pour être chantés dans le service divin », selon la formule imprimée à la suite du titre, Edimbourg, 1826. Précédemment, le synode d’Argyll avait autorisé la publication d’une nouvelle traduction des psaumes par J. Smith, sous ce titre : Sailm Dhaibhidh maille ri laoidhean o’n Scrioptur naomha, chum bhi air an sein ann an aora’Dhia, « Les Psaumes de David, avec des hymnes tirées des saintes Écritures, pour être chantées dans le service divin, » Edimbourg, 1787. L’ouvrage contenait aussi cinquante hymnes bibliques, le Credo, l’Oraison dominicale et les dix commandements, en vers, avec des tons pour chanter les psaumes. La version de Smith a eu, depuis cette époque, de nombreuses éditions à Edimbourg, Glasgow et Inverness. L’une d’elles porte ces mots en sous-titre : A new gælic version of the Psalms of David, more adapted to Christian worship and to the capacity of ptain and illiterate persans, Glasgow, 1801. — Une autre version des psaumes, assez répandue en Ecosse, est celle de Thomas Ross, ministre presbytérien de Lochbroom, qui est intitulé : Sailm Dhaibhidh ann an Dan Gaidhealach do reir na heabhra agus an eadartheangaichaidh a’s fearr an laidin, an gaidhlig, ’s an gaill-bheurla, & Les Psaumes de David mis en vers gaéliques, d’après l’hébreu et les meilleures versions latines, gaéliques et anglaises, » Edimbourg, 1807. A cette traduction on joignit plus tard les hymnes et le psautier de Macfarlane, Inverness, 1818 ; Glasgow, 1830. Cette dernière édition, qui fut publiée par Francis Orr, est ordinairement désignée sous le nom de « Psautier de Ross ». — En 1800, parut à Edimbourg une version du Livre des Proverbes, sous ce titre : Leabhar nan gnath-fhocal, air a thionndadh o’n cheud chanain chum gælic albannaich. C’est un extrait de la première version de l’Ancien Testament. En 1815, parut à Glasgow la traduction de l’évangile de saint Luc, à l’usage des écoles et des collèges. Le texte gaélique est accompagné de la version anglaise ordinaire, qui se trouve en regard. C’est également en vue des élèves et des étudiants écossais qu’on publia l’ouvrage suivant : Earrannan do na Scriobtuiribh air an cur n’a cheile air son sgoilean, « Morceaux choisis de la Bible, à l’usage des écoles, » Edimbourg, 1825. — La seconde moitié du XIXe siècle n’a guère vu paraître que des éditions revisées des traductions précédentes par différents ministres de l’église presbytérienne, entre autres Maclachlan, Clark, Neil et Dewar. Il n’y a à signaler qu’une version catholique dii Nouveau Testament, sous ce titre : Tiomnadh nuadh,