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GAELIQUES (VERSIONS) DES SAINTES ÉCRITURES


ces gloses ont été publiées par Zeuss et Ebel, Grammatica celtica, Berlin, 1853, p : 1063-1071 ; par Nigra, dans la Revue celtique, t. i, p. 60-84 ; et par M. Whitley Stokes, Goidelica, old and early-niiddle-irish gloses, prose and versé, Londres, 1872, 2e édit., p. 20-51. Depuis, une édition complète du manuscrit a été publiée par M. Ascoli, dans VArchivio glottologico italiano, t. v, Tome et Turin, 1878-1889. — 2. La bibliothèque de l’Universiti de Turin contient un manuscrit du commencement du ixe siècle, écrit par un scribe irlandais, et qui renferme le texte latin d’un commentaire sur saint Marc, avec des gloses, les unes latines, les autres gaéliques. Ce document a été publié par Nigra, Glossse hibernicse veteres codicis taurinensis, Paris, 1869 ; par W. Stokes, Goidelica, ' Londres, 1872, p. 3-13 ; et par Zimmer, dans ses Glosste hibernicse, Berlin, 1881, p. 199le nom de Psautier de saint Caimin, qui appartient aux franciscains de Dublin, ne remontent pas, comme le croient plusieurs savants irlandais, au MF ni même au vin » siècle, mais sont d’une époque plus tardive, le si » siècle probablement. Voir la^ Revue celtique, janvier 1886, p. 96. — 4. The old-irish glosses at Wûrsburg, edited with a translation and glossarial index, by Whitley Stokes, Part ii, The glosses and translation, Londres, 1887. Cette publication contient les gloses gaéliques, importantes et nombreuses, qui se trouvent dans un manuscrit de saint Paul, conservé à Wurzbourg, et qui paraît être du xi » ou xe siècle ; mais les gloses sont antérieures comme rédaction à cette date paléographique, et remontent au ixe ou même au viiie siècle. Elles ont été écrites, sous forme de commentaire des Épitres, par un moine Irlandais, qui semble avoir tiré son travail, du moins en grande partie, d’un ou de plusieurs commentaires latins plus anciens. Il avait certainement sous les yeux les œuvres de son compatriote Pelage, car il en cite quelques extraits latins. Tout porte à croire que le texte gaélique a d’ailleurs d’autres sources, dont la détermination précise éclairciràit sans doute bien des passages obscurs de la glose. Ajoutons que les gloses de Wurzbourg ont d’abord été publiées, du moins pour la plupart, dans la Grammatica celtica de Zeuss, Berlin, 1853 ; et, quelque temps après, par Zimmer, dans ses Glossse Hibernicse, Berlin, 1881 ; mais Ces éditions sont incomplètes et contiennent beaucoup de mauvaises lectures. En outre, M. W. Stokes a reproduit, dans son édition, la plus grande partie du texte latin des Épitres, ' tel que le donne le manuscrit de Wurzbourg, au lieu que M. Zimmer a seulement copié les passages de la Vulgatè qui correspondent aux gloses gaéliques. L'édition de ce dernier ne contient d’ailleurs pas la traduction du texte gaélique, et ne peut dès lors servir qu’aux celtistes ; tandis que M. Stokes a ajouté une traduction anglaise à sa publication. — 5. Un court fragment de gaélique ancien, l’Oraison dominicale, se trouve dans le Leabhar Breac (folio 124), manuscrit important de Dublin dont nous reparlerons tout à l’heure, et qui est du xiv> siècle. Mais le texte de l’Oraison dominicale est certainement antérieur de plusieurs siècles au manuscrit qui le contient, car on "y trouve un exemple de pronom infixe, ro-n soer, « délivre-nous. » — 6. Un des livres liturgiques les plus anciens de l'Église d’Irlande, le Liber Hymnorum, contient aussi un grand nombre de formules et de traits bibliques. Le Liber Hymnorum, ou recueil d’hymnes latins et gaéliques, est conservé dans deux manuscrits, dont le plus important est de la fin du XIe siècle, mais a été exécuté lui-même sur un manuscrit plus ancien. La haute antiquité de ces textes résulte de ce fait, que les hymnes gaéliques n'étaient plus compris des Irlandais eux-mêmes an xie siècle, comme on le voit par le grand nombre de glosés qui en expliquent ou cherchent à en expliquer lés obscurités. D’ailleurs, la langue même de ces pièces

liturgiques nous reporte, par ses archaïsmes, & la date des plus anciens morceaux gaéliques, ceux du viiie siècle. Les deux manuscrits du Liber Hymnorum sont à Dublin, au collège de la Trinité et chez les franciscains. Ils ont été publiés pour la première fois par le D r Todd, Book of Hymns of the ancient Irish church, Dublin, fasc. i, 1855 ; fasc. ii, 1869. La publication, qui était restée inachevée, a été heureusement complétée par une savante édition du même ouvrage, due aux soins de MM. Bernard et Atkinson, The Irish Liber Hymnorum, 2 in-8°, formant les tomes xiii et xiv de la collection Bradshaw, Dublin, 1897. L'édition comprend un index des citations bibliques, t. i, p. 211-213. La partie gaélique de ce recueil avait d’ailleurs été éditée au complet par M. WStokes dans ses Goidelica, 2e édit., Londres, 1872 ; et par Windisch, dans ses Irische Texte, Leipzig, 1880. Des 48 morceaux liturgiques que comprend le Liber Hymnorum, l’hymne de Colman est peut-être le plus biblique. Écrit dans le genre de ce qu’on a appelé plus tard des « pièces farcies », c’est-à-dire en un mélange de latin et de langue vulgaire, il contient une foule d’invocations bibliques, qui rappellent les prières analogues qu’on récite pour les agonisants. — 7. Un fragment d’un traité sur les Psaumes en gaélique ancien, a été publié par M. Kuno Meyer sous le titre de Hibernica minora, being a Fragment of an old-irish Treatise on the Psalter, Oxford, 1894. Ce volume fait partie des Anecdota Oxoniensia, Texts, documents and extracts, mediœval and modem séries, part. viii. Il a été publié d’après le manuscrit 512, Bawlison B, de la bibliothèque Bodléienne d’Oxford, qui est du XVe siècle, mais qui procède lui-mèmed’un texte original remontantau viiie siècle, d’après M. Kuno Meyer. Ce traité gaélique sur les Psaumes a une certaine importance, surtout par son antiquité. — 8. Sous le titre de Hibemica, M. W. Stokes a publié, dans la Revue de Kuhn, Zeitschrift fur vergleiçhende Sprachforschung, t. xxxi, 232-255, un recueil de gloses et de divers textes gaéliques très courts, qu’il a tirés en grande partie de trois manuscrits bibliques, à savoir : un commentaire des Psaumes, manuscrit palatin 68 de la bibliothèque Vaticane, qui est du yiiie siècle ; un évangile dé saint Matthieu, côté Mp. th. ꝟ. 61, ^ la bibliothèque de Wurzbourg, et qui est du vme ou IXe siècle ; un commentaire latin sur Job, qui forme le n° 460 du fonds Laud dans la bibliothèque Bodléienne d’Oxford, et qui est du XIe ou xiie siècle. — 9. Sans être absolument biblique, le Félire Œngusso, ou martyrologe d'Œngus le Culdée, doit être noté ici, parce qu’il contient, dans le prologue et surtout l'épilogue, une foule de traits et d’invocations bibliques. Le Félire, qui est écrit sous forme de poème, est conservé dans des manuscrits du XIVe siècle ; mais le texte est de beaucoup plus ancien, et remonte certainement au Xe ou même au IXe siècle. Voir la Revue celtique, août 1881, p. 99. Il a été publié par M. W. Stokes, d’abord dans les Transactions of the Royal I)nsh Academy, Dublin, 1876 ; puis, en volume détaché, sous le titre : The Calendar of Œngus, text, translation, glossarial index, and notes, Londres, 1880. — 10. Le Livre d’Armagh, manuscrit du IXe siècle, qui appartient au collège de la Trinité de Dublin, contient un certain nombre de gloses et notes gaéliques relatives au Nouveau Testament. Elles ont été publiées par le P. Hogan, dans son ouvrage : Documenta de sancto Patritio Hibernoi-um apostolo, ex libro Amiachano ; Pars II a, Dublin, 1890. Quelques-unes d’entre elles avaient déjà été éditées par M. W. Stokes, dans son article Hibernica, paru dans la Revue de Kuhn, loc. cit. M. Stokes a donné également une description savante et détaillée du Livre d’Armaghdans l’ouvrage The tripartite life of Patrick, with other ; documents relating to that saint, Londres, 1887. Voir l’Introduction, p. xc-xcix. — 11. Notons encore de courts fragments dans le Traité sur la Messe, qui se