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33 GADÊROTH — GAÉLIQUES (VERSIONS) DES SAINTES ÉCRITURES 34

Gedêrô(dîm), qui disaient partie du premier groupe. Jos., xv, 36. On a voulu l’identifier avec Qatrah, village situé au sùd-est de Yebna. Cf. Survey of Western Palestine, Memoirs, Londres, 1881-1883, t. ii, p. 410 ; R. von Riess, BibeUAtlas, 2e édit., 1887, p. 12. Mais c’est

plus bas, croyons-nous, qu’il faut chercher l’emplacement de Gadêroth.

A. Legendre.
    1. GADÉROTHITE##

GADÉROTHITE (hébreu : hag-gedêrâfi ; Septante : i raBapoe8eie(|i ; Vulgate : Gaderothites), natif de Gader, de Gador ou de Gédéra. Parmi les Benjamites qui abandonnèrent le parti de Saül et se joignirent à David, le texte sacré nomme « Jézabad le Gadérothite ». I Par., xii, , 4. Il est difficile de déterminer où était située la ville dont Jézabad était originaire. Elle devait être dans la tribu de Benjamin. Cf. I Par., xii, 2. Or les villes nommées dans l'Écriture Gader, Gédéra, Gadêroth, Gédor (excepté probablement Gédor de I Par., xii, 7, qui devait être en Benjamin) étaient de la tribu de Juda. Gedêrdh, signifiant en hébreu « parc de troupeaux », était d’ailleurs un nom de lieu assez commun en Palestine. Quelquesuns pensent que Jézabad était originaire du village actuel de Djédiréh près A’EUDjïb (Gabaon). Palestine Exploration Fund, Memoirs, t. iii, p. 9-10.

    1. GADGAD##

GADGAD (hébreu : Hôr hag-Gidgâd, « la caverne de Gidgad, » Num., xxxiii, 32 ; hag-Gudgôdâh, avec hé local, Deut., x, 7 ; Septante : tô opo ; TaSyâS, « la montagne de Gadgad, » Num., xxxiii, 32, 33 ; taSyàà, Deut., x, 7 ; Vulgate : mons Gadgad, Num., xxxiii, 32 ; Gadgad, Deut., x, 7), une des stations des Israélites dans leur marche vers le pays de Chanaan. Num., xxxiii, 32 ; Deut., x, 7. Elle est placée après Benéjaacan, Num., xxxiii, 32 ; après Moséra, Deut., x, 6, 7. Voir Moséroth, Moséra. Les Septante et la Vulgate en ont fait une « montagne », en lisant iii, har, au lieu de iii, Jfôr.

Il règne une très grande obscurité dans toutes les stations mentionnées à partir du Sinaï. Tout ce que nous savons, c’est que Gadgad n’est séparée que par deux campements, Jétébatha et Hébrona, d’Asiongaber, -ville située à la pointe septentrionale du golfe Èlanitique. Num., xxxiii, 32-35. Il est probable qu’elle se trouvait au-dessus, non loin de l’ouadi Arabah. Les voyageurs signalent dans ces parages, à l’ouest, une -vallée appelée ouadi el-Ghudhâghidh, qui rejoint, dans la direction du sud-ouest au nord-est, l’ouadi el-Djerâfêh. Cf. Robinson, Biblical Researches in Palestine, Londres, 1856, t. i, p. 181, et la carte. On pourrait voir nn certain rapprochement entre l’hébreu Tins, Gidgad, niVii, Gudgôdâh, et l’arabe, _J » iL « » àJ, EUGhud hdghid ; mais il n’est pas sans difficultés, et il est bon de n’y pas trop insister, bien que les données scripturaires puissent plus ou moins appuyer la convenance

topographique.

A. Legendre.

GADI, nom ethnique et nom d’un Israélite.

1. GADI (hébreu : hag-Gâdi ; Septante : Codex Vatvcanus, ulô ; raXaaêBe !  ; Codex Alexandrinus, vbt Ta&Sl), donné dans la Vulgate, de Gadi, comme la patrie de Bonni, un des vaillants guerriers de David, signifie en réalité Gadite, c’est-à-dire descendant de Gad. II Reg.,

rail, 36.

A. Legendre.

8. GADI (hébreu : Gâdî ; Septante : Taôôii ; Codex Alexandrinus, reSSeî), père de Manahem, roi d’Israël. IV Reg., xv, 14, 17.

    1. GADITE##

GADITE (hébreu : hag-gâdi, Deut., iii, 12, 16 ; iv, 43 ; Jos., xxir, 1, 9, etc. ; Septante : i VàS, <5 TaSSi, oî viol Tiê ; Vulgate : Gaditse, Jos., i, 12 ; xii, 6 ; xxii, 1 ; I Par., xii, 8 (voir Gaddi 2), xxvi, 32), descendant de Gad. Voir Gad 1, col. 23. — Un Gadite, nommé Bonni, estmentionné II Reg., xxiii, 36. Voir Gadi 1 et Bonni 1, t. i,


col. 1846. — Nous apprenons, I Par., xi, 8, 14, que des Gadites, guerriers vaillants, allèrent se joindre à David dans le désert, quand il fuyait Saûl. La Vulgate a traduit inexactement, I Par., xii, 8, de Gaddi, comme si c'était un nom de lieu, au lieu de traduire Gaditee. Voir Gaddi 2, col. 32.

    1. GADOR##

GADOR (hébreu : Gedôr ; Septante : répapa), ville mentionnée une seule fois dans l'Écriture à propos des migrations de la tribu de Siméon. I Par., iv, 39. Les Siméonites, resserrés entre les Philistins et Juda, cherchèrent, comme les Danites, à étendre leurs possessions. « Ils partirent donc, dit le texte sacré, pour entrer dans Gador jusqu'à l’orient de la vallée, et chercher des pâturages pour leurs troupeaux. Ils en trouvèrent de fertiles et d’excellents, et une terre très spacieuse, paisible et fertile, où s'étaient établis des gens de la postérité de Cham. Ces hommes… vinrent donc sous le règne d'Ézéchias, roi de Juda ; ils renversèrent leurs tentes, et tuèrent ceux qui y habitaient (d’après l’hébreu, les Me'ûnîm), et ils en sont demeurés jusqu'à présent les maîtres, s’y étant établis à leur place, à cause des pâturages très gras qu’ils y trouvèrent. » I Par., iv, 39-41. Rien dans ce récit ne nous permet de déterminer la position de Gador. Il n’est pas probable cependant qu’elle soit identique à Gédor de Juda, Jos., xv, 58, aujourd’hui Khirbet Djédur, à l’ouest de la route qui va de Béthléhem à Hébron. Outre que le site ne paraît guère convenir, il est peu croyable que les enfants de Siméon aient fait des conquêtes de ce côté. La mention des Méonnites (Me'ûnîm) ou habitants de Maon, ville située aux environs de Pétra, ferait supposer que l’expédition eut lieu dans la direction du sud-est, conjecture que pourrait appuyer le récit de la seconde expédition, I Par., iv, 42, si elle se rattachait à la première. Quelques historiens et critiques contemporains, entre autres H. Ewald, Geèchichte des Volkes Israël, Gœttingue, 1864, t. i, p. 344, préfèrent la leçon des Septante, qui ont lu m », Gerâr, au lieu de mi

Gedôr, La confusion se comprend à cause de la ressemblance des lettres, et Gérare, au sud de Gaza, est bien connue dans la Bible pour ses pâturages. D’autres regardent ce changement comme peu vraisemblable et ce territoire comme peu conforme aux limites des possessions de la tribu de Siméon. Cf. C. F. Keil, Chronik,

Leipzig, 1870, p. 72.

A. Legendre.
    1. GAÉLIQUES (VERSIONS) DES SAINTES ÉCRITURES##


GAÉLIQUES (VERSIONS) DES SAINTES ÉCRITURES. — Le gaélique est une des deux branches du celtique. De même que l’autre branche, le britannique, comprend trois grands rameaux distincts (breton armoricain, breton gallois et breton comique), de même le gaélique se divise actuellement en deux grands rameaux, le gaélique d’Ecosse et le gaélique d’Irlande, auxquels il faut ajouter le dialecte moins important de l'île du Man. L’histoire des versions gaéliques de la Bible peut se diviser en trois périodes, correspondant aux trois grandes phases de la langue et de la littérature des Gaëls : une période de formation, qui va du vnie siècle environ après Jésus-Christ jusqu’au xie ; une période de transition, qui s'étend du xi' au xvie siècle environ ; et la période moderne, qui va du xvi° siècle jusqu'à nos jours.

I. La période de formation, ou du gaélique ancien, ne contient pas de versions suivies proprement dites, mais un certain nombre de fragments épars, qui sont conservés, ordinairement sous forme de gloses plus ou moins étendues, dans divers manuscrits, principalement liturgiques ou bibliques. Voici les plus importants. — 1. Le plus ancien fragment connu de la littérature gaélique consiste dans les nombreuses gloses d’un commentaire latin sur les Psaumes qui se trouve à la bibliothèque Ambrosienne de Milan. Ce manuscrit est coté C. 301, et remonte au viiie siècle. Un certain nombre de

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