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HALHUL — HAM


canus : ’Alouà ; Codex Alœeandrinus : ’A), oû).), ville de la tribu de Juda, mentionnée une seule fois dans la Bible. Jos., xv, 58. Elle fait partie du quatrième groupe des cités de « la montagne », groupe dont presque toutes les localités sont parfaitement identifiées : Bessur (hébreu : Béf-Sûr) = Beit Sûr, à sept.kilomètres au nord d’Hébron ; Gédor = Khirbet Djedûr, plus au nord ; Béthanoth = Bêit Ainûn, au nord-est. Voir la carte de la tribu de Juda. C’est donc aux environs d’El-Khalîl qu’il faut chercher Halhul, et nous y trouvons précisément, un peu au sud-est de Beit-Sûr, un village dont le nom ( JLs’**", Uall, iûl, reproduit avec une remarquable exactitude l’ancienne dénomination hébraïque, bmbrt,

Jfalhûi. Cf. G. Kampffmeyer, Alte Namen im heutigen Palâstina, dans la Zeitschrift des Palàstina-Vereins, t. xvi, 1893, p. 39. Cet emplacement, conforme aux données de l’Écriture, ne l’est pas moins à celles de la tradition. Saint Jérôme, Onomastica sacra, Gœttingue, 1870, p. 119, identifie Elul de la tribu de Juda avec une localité nommée Alula, près d’Hébron. Babbi Ishak Chelo, qui se rendit en Palestine en 1333, écrit dans Les Chemins de Jérusalem : « De là (de Téko’a, l’ancienne Thécué, aujourd’hui Khirbet Teqiïa), on va à Halhul, endroit mentionné par Josué. Il y a ici un certain nombre de Juifs qui vous conduisent vers un ancien monument sépulcral, attribué à Gad le voyant. » Cf. E. Carmoly, Itinéraires de la Terre Sainte, Bruxelles, 1847, p. 242. La mention de ce tombeau se rencontre également dans le Jichus ha-Tsadikim et le Jichus ha-Abot. Cf. Carmoly, ouv. cit., p. 388, 435. L’Écriture ne nous dit rien sur le lieu de la naissance, de la mort et de la sépulture du prophète. Halhul est « un village de sept cents habitants, situé sur le sommet d’une colline. Un certain nombre de maisons sont bâties avec des matériaux antiques. Plusieurs tombeaux creusés dans le roc datent également de l’époque judaïque. Les habitants s’approvisionnent d’eau à une source située au-dessous du village, vers le sud, et appelée’Ain Ayx’ib, « source « de Job. » À une faible distance des maisons, s’élève, sur un plateau, une mosquée vénérée sous le nom âeDjama’Néby Y unes, « mosquée du prophète Jonas. » Les murs de cet édifice ont été construits en partie avec des blocs antiques ». V. Guérin, Judée, t. iii, p. 284. Cf. Survey of Western Palestine, Metnoirs, Londres, 1881-1883,

t. iii, p. 329.

A. Legendre.

HAL1CARNASSE (grec : "AXtxâpvairo-oc ; Vulgate : Alicarnassus), ville d’Asie Mineure, capitale de la Carie (fîg. 95). Halicarnasse est nommée. dans I Mach., xv, 23, parmi les villes auxquelles le consul Lucius envoya la lettre dans laquelle il annonçait l’alliance conclue entre la République romaine et le grand-prêtre Simon. Il y avait à Halicarnasse une population juive à laquelle plus tard les Romains permirent de bâtir des lieux de prières près de la mer, suivant leurs usages nationaux. Josèphe, Ant. jitd., XIV, x, 23. Halicarnasse était une colonie de Trœzène, ville d’Argolide ; elle fît partie de l’hexapole dorique. Hérodote, vil, 96 ; Strabon, XIV, II, 16 ; Pausanias, II, xxx, 8. Elle était située sur la côte du golfe Céramique (fig. 96). Plusieurs citadelles, placées sur le sommet des rochers, la protégeaient du côté du nord. Arrien, Anab., i, 23. Les Perses, lorsqu’ils soumireDt toute la côte d’Asie, établirent à Halicarnasse des tyrans qui devinrent maîtres de toute la Carie. Une des reines de Carie, Artémise, figura avec ses vaisseaux dans la flotte de Xerxès à Salamine. C’est aussi à Halicarnasse qu’une autre Artémise éleva, en mémoire de son mari Mausole, le fameux tombeau qui était compté parmi les sept merveilles du monde. Halicarnasse resta fidèle aux Perses et se djfendit avec énergie contre Alexandre le Grand qui la détruisit par le feu après un long siège. Arrien, Anab., l) 23 ; St.abon, XIV, ii, 17. Là ville rebâtie plus tard ne

recouvra jamais son ancienne splendeur. Aujourd’hui on a peine à distinguer les traces des murailles antiques. Ce qui reste du mausolée a été transporté au British Muséum, à Londres. La ville qui occupe actuellement

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95. — Monnaie d’Halicarnasse de Carie.

    1. AAIKAPNAE##


AAIKAPNAE. Buste de Pallas, à droite.— fy Tête d’Hélios

(le soleil) de face.

l’emplacement d’Halicarnasse s’appelle Budrum (fîg. 96).

— Voir C. T. Newton, À history of discoveries at Halicarnassus, Cnidus and Branchidx, 2 in-8°, avec atlas, Londres, 1862-1863 ; 0. Benndorf et G. Niemann, Reisen in Lykien und Karien, in-f°, Vienne, 1884, p. 11-12.

E. Beurlier.

    1. HALLEL##

HALLEL (V ?n, hallêl, « louange » ), nom donné au

groupe des Ps. cxiii-cxviii (hébreu) que les Juifs avaient la coutume de réciter aux trois grandes fêtes (Pâques, Pentecôte et Tabernacles), à la fête de la Dédicace du Temple et aux néoménies ou premier jour du mois. Ces Psaumes sont ainsi appelés parce qu’ils sont des Psaumes de « louange » et parce que le Ps. cxii (hébreu) commence par halelu-Yâh pu Alléluia (voir 1. 1, col. 369). On distingue « Vhallêl égyptien » et « le grand hallel ». Le premier est ainsi appelé parce qu’on le chantait dans le Temple pendant l’immolation de l’agneau pascal qui rappelait la délivrance de la servitude d’Egypte. Le « grand hallel » s’entend du groupe des Ps. cxxcxxxvi (hébreu) et spécialement du Ps. cxxxvi où l’on répète vingt-six fois le refrain : « car ta miséricorde est éternelle. » — Vhallêl égyptien était chanté dans le Temple dix-huit fois dans l’année aux fêtes mentionnées plus haut. À Babylone, on le chantait aussi en partie, au moins depuis le second siècle de notre ère, aux néoménies. Taanith, 28 a. On le chantait enfin en particulier dans les familles pour la célébration de la Pâque, le premier soir de la fête, en le divisant en deux parties, La première partie, Ps. cxiii et cxiv (hébreu), était chantée pendant qu’on buvait la seconde coupe (voir Cène, t. ii, col. 414), et la seconde, Ps. cxv et cxvi, pendant qu’on buvait la quatrième et dernière coupe réglementaire. Ceux qui désiraient prendre en plus une cinquième coupe récitaient en la prenant le grand hallêl, qui servait aussi à remercieT Dieu dans les circonstances de grandes réjouissances. Mischna, Taanith, iii, 9. — Il est impossible de déterminer à quelle’époque précise l’usage de Vhallêl s’introduisit dans le service liturgique. Les rabbins l’ont fait remonter sans preuves à une haute antiquité. Pesachim, 117 a. On peut conclure de II Par., xxxv, 15, que du temps du roi Josias on avait déjà l’habitude de le chanter pendant l’immolation de l’agneau, pascal. Cf. aussi, pour l’époque d’Ézéchias, II Par., xxx, 21, spécialement dans la traduction des Septante : xotOu (ivoOvTeç. — Le livre de la Sagesse, xvii, 9, parle expressément sous le nom de at’vou ;, laudes, de Vhallêl chanté pendant la célébration de la Pâque. — Les évangiles, le mentionnent également à propos de la dernière Pâque de Notre-Seigneur : ù|ivin<TavTe ;, hymno dicto. Matth., xxvi, 30 ; Marc, xiv, 26. Cet « hymne » est la secondepartie du hallêl. Voir Alléluia, t. i, col. 370 ; Chr. Ginsburg, dans Kitto, Cyçlopœdia of Biblical Literature, t. ii, 1864, p. 280 ; Frz. Delitzsch, Die Psalmen, 4e édit., 1883,. p. 735. <’'

HAM. Le mot hébreu Hâm, Gen., xiv, 5, désigne probablement une localité située à l’est du Jourdain ou de la mer Morte. L’auteur sacré, racontant l’expédition de :