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HALA — HALHUL


Reg., xvii, 6 ; xviii.ll, — et hébreu : Hélah ; Septante : XoXôx ; Vulgate : Lahela, I Par., v, 26), localité dépendante de l’Assyrie, où furent déportés les Israélites, d’abord par Théglathphalasar III, vainqueur des tribus transjordaniennes Rùben, Gad et Manassé, puis par le destructeur de Samarie, Salmanasar ou Sargon, après la chute du royaume d’Israël. La forme de la Vulgate Lahela ne diffère de l’hébreu IJelah que parce qu’on a omis d’en séparer le lamed ou préposition « à, vers ». Cette localité est distincte de Chalé, l’une. des capitales de l’Assyrie, mentionnée dans la Genèse, x, 11 ; l’hébreu, suivant très exactement l’orthographe des textes cunéiformes, en donnant un kaf, d, à la capitale assyrienne et un heth, ii, au lieu de la déportation des Israélites, ne permet pas de les confondre, comme avaient fait anciennement entre autres Bochart, Phaleg, Francfort, 1681, t. i, p. 220, et Calmet, Dissertation sur le pays où les tribus d’Israël furent transportées, Comment, des Paralipomènes, 1721, p. xxxi ; Ewald, Geschichte des Volkes Israël, 1866, t. iii, p. 658. Hala doit être la ville nommée par les Assyriens Ifa-lah-hu, qu’une table géographique cunéiforme mentionne à côté de Ra-tsap-pa = Réseph, et non loin de Gu-za-na = Gozan et Na-tsibi-na = Nisibe, toutes localités de la Mésopotamie septentrionale dépendantes de l’Euphrate. The Cuneiform Inscriptions of the Western Asia, t. ii, pl. Lin, 1. 3643. La Bible nous maintient dans la même région, en groupant ensemble, aux deux passages indiqués, Hala, Gozan et le Haborï Voir ces noms. Plus tard Ptolémée place également sur la rive orientale du haut Euphrate Chalcitis et la Gauzanitide, où l’on ne peut méconnaître les noms Halah et Gozan. Actuellement, le nom de Hala paraît conservé sous la formjî Gla ou Kalah, donnée par les Arabes à des monceaux de ruines près de la source du Khabour, affluent de la rive gauche de l’Euphrate. — Winckler, À Ittestamentliche Untersuchungen, p. 108-110 ; Maspero, Histoire ancienne de l’Orient, 1899, t. iii, p. 216, note, supposent une altération du texte hébreu et une confusion du beth, a, et du l.ieth, ii, de sorte qu’ils lisent, au lieu de Hala, Balikh, nom d’un affluent oriental de l’Euphrate. Mais rien n’oblige à recourir à cette hypothèse ; le lieu de déportation des Israélites n’en est pas d’ailleurs notablement changé. Les textes anciens ne nous apprennent rien d’autre sur Hala. Voir Eb. Schrader, Keilinschriften und Geschichtforschungen, p. 167, note ; Schrader-Whitehouse, The Cuneif. Inscript, and the Old Test., t. i, p. 268 ; Vigouroux, La Bible et les découvertes modernes, 5e édit., t. iii, p. 561 ; G. Rawlinson, The five great monarchies,

1879, t. i, p. 196.

E. Pannier.
    1. HALAA##

HALAA (hébreu : Hel’âh ; Septante : 'Ao>6a ; Codex Alexandrinus : ’AXai), première femme d’Assur, fondateur de Thécué. I Par., iv, 5, 7. Au ꝟ. 7, on lui donne pour fils Séreth, Isaar et Ethuan.

    1. HALAKA##


HALAKA, nom de l’exégèse légale chez les Juifs. Voir

MlDRi-SCH.

    1. HALCATH##

HALCATH (hébreu : Hélqat ; Septante : Codex Valicanus : ’EXexéÔ ; Codex Alexandrinui : XeXxâfc, Jos., xix, 25 ; Cod. Val. : XeXkôt ; Cod. Alex. ; QeXxâô, Jos., xxi, 31 ; Vulgate : Halcath, Jos., xix, 25 ; Helcath, Jos., xxi, 31), ville de la tribu d’Aser, Jos., xix, 25, assignée, avec ses faubourgs, aux lévites, fils de Gerson. Jos., xxi, 31. Dans la liste parallèle des cités lévitiques, IPar., VI, 75 (hébreu, 60), elle est appelée Hûqôq, Septante : Cod. Vat. : ’Ixàx ; Cod. Alex. : ’Iaxax ; Vulgate : Hucac. C’est la première localité dont Josué, xix, 25, se sert „ pour déterminer les limites de la tribu. Elle semble .bien, d’après l’énumération, appartenir au centre de la tribu. Voir Asek 3, et la carte, 1. 1, col. 1084. R. J. Schwarz, -Dca heilige Land, Francfort-sur-le-Main, 1852, p. 152,

l’identifie avec Yerka, au nord-est d’Akka ou Saint-Jean d’Acre. On peut voir, en effet, une certaine analogie entre l’hébreu nj’in, Hélqat, et l’arabe l^>, Yerka,

bien que le changement de heth initial en yo soit difficile à expliquer. On peut au moins, avec V. Guérin, Galilée, t. ii, p. 16, et d’autres, regarder cette assimilation comme très probable. Yerka est un village assis sur le sommet d’une colline qui a 324 mètres d’altitude Il Venferme une population de 850 Druses. Dans la construction de beaucoup de maisons, on a employé un assez grand nombre de belles pierres de taille d’apparence antique. On remarque aussi çà et là plusieurs fûts de colonnes monolithes brisées, provenant d’un édifice totalement détruit, peut-être une synagogue, à laquelle avait pu succéder une église chrétienne. Une centaine de citernes creusées dans le roc, dont une moitié est actuellement hors d’usage et dont l’autre sert encore aux besoins des habitants, révèlent également l’existence, en cet endroit, d’une ancienne localité de quelque importance. Du point culminant de la colline, le regard embrasse une assez vaste étendue de mer et toute la plaine de Saint-Jean d’Acre. À l’est des habitations, s’étend un plateau où un grand réservoir antique, en partie construit avec des pierres de dimension moyenne mais régulière, et en partie creusé dans le roc, recueille les eaux pluviales. À côté, croissent dans des vergers des abricotiers, des mûriers, des figuiers et du tabac.

A. Legendhe.

    1. HALEINE##

HALEINE (hébreu : hébél, et plus rarement néfés, Job, xli, 12 ; neSâmâh, rûah ; Septante : 7tv$0(ia, tcvoti ; Vulgate : halitus, flatus, aura, spiritus, spiraculum), air qui sort des poumons et qui s’échappe par la bouche, soit sous forme d’haleine proprement dite, par le jeu naturel de la respiration, soit sous forme de souffle, quand cet air est expulsé vivement à travers une étroite ouverture formée par les lèvres.

Au sens propre.

Job, xix, 17, dit que son haleine,

rûah, cause du dégoût à sa femme. Son haleine est en effet devenue fétide par suite de l’éléphantiasis dont lui-même est atteint. L’haleine, ne’/e’S, du crocodile enflamme des charbons, Job, xli, 12, c’est-à-dire parait enflammée sous les rayons du soleil.

Au sens figuré.

Les deux mots hébél, de hâbal, « respirer, » et neëâmdh ne sont employés que dans ce

sens. — 1. L’haleine de Dieu, c’est-à-dire le vent, produit la glace. Job, xxxvii, 10. L’haleine de Dieu, c’est-à-dire son souffle créateur et tout-puissant, a formé l’armée du ciel, les étoiles, Ps. xxxiii (xxxii), 6 ; donne la vie et la sagesse, Job, xxxii, 8 ; xxxiii, 4 ; fait périr les méchants, Is., xi, 4, et est l’expression de la colère divine. Job, iv, 9 ; Ps. xviii, 16 ; Is., xxx, 33 ; lvii, 13. — 2. L’haleine est un souffle léger qui sert à symboliser les choses périssables ou méprisables, la vie de l’homme, Job, vii, 7, 16 ; Ps. xxxix (xxxviii), 6, 12 ; lxxvih (lxxvii), 39 ; cxliv, 4 ; les usages et la science des hommes, Jer., x, 3, 8 ; les trésors mal acquis, Prov., xxi, 6 ; les richesses, Prov., xiii, 11 ; la beauté, Prov., xxxi, 30, et en général toutes les choses de ce monde passager. Vingt fois l’Ecclésiaste emploie le mot hébél, que les versions traduisent par [laTaii-riiç, (lâ-raiov, (làraia, vanitas, vanum, vana, pour qualifier les soucis que s’imposent les hommes. Eccle., i, 2, 14 ; ii, 11, 17, 19, 20, 26 ; iii, 19 ; iv, 4, 7, 8 ; v, 9 ; vi, 2, 9, 11 ; vii, 16 ; vin, 10 ; ix, 9 ; xi, 10 ; xli, 8. — Enfin le même mot hébél sert à désigner les idoles, qui sont les choses futiles et méprisables par excellence. Deut., xxxii, 21 ; (II Reg-, xvi, 13 ; IV Reg., xvii, 15 ; Jer., ii, 5 ; xiv, 22.

H. Lesêtre.
    1. HALGRIN##


HALGRIN, cardinal français appelé aussi Alégrin. Voir Algkis, t. 1, col. 342.

    1. HALHUL##

HALHUL (hébreu : Halhûl ; Septante : Codex Vati-