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GYMNASE — GYPAÈTE


établissements était confiée à des magistrats spéciaux appelés gymnasiarques, qui avaient sous leurs ordres des fonctionnaires subalternes et des esclaves, portiers,

COUR BTJ G-TMKASE

89. — Gymnase d’Olympie. D’après E. Curtius, F. Adler, etc., Die Ausgrabungen zur Ôympia, t. v, 1881, pi, 38.

garçons de bains, cuisiniers, etc. Pour les exercices du gymnase voir Athlètes, t. i, col. 1222. — Voir Scbmidt, Die Gymnasien als VebunsgsplàHe, in-8°, Halle, 1844 ; A. L. Brugsma, Gymnasiorum apud Grœcos descriptio, in-8°, Groningue, 1855 ; Petersen, Dos Gymnasium d-er Griecfwn nach seiner baulichen Einrichtung, in-4°, Hambourg, 1858 ; Buegsen, De Gymnasii Vilruviani palœstra, in-8°, Bonn, 1863 ; A. Baurneister, Denkmàler des cla3sichen Alterlums, in-4°, Munich, 1885, t. i, p. 609-611. E. Beurlier.

    1. GYPAÈTE##


GYPAÈTE, grand oiseau de proie, de l’ordre des rapaces diurnes, tirant son nom du vautour et de l’aigle, auxquels il ressemble, et ne formant qu’une seule espèce, le gypælus barbatus, appelé aussi leemmergeier, s vautour des agneaux » (fig. 90). Le gypaète a la tête et le cou jaunes, avec une touffe de poils raides sous le bec,

qui est fort et renflé vers la pointe, le reste du corps fauve en dessous et noir en dessus. Une ligne noire s’étend à la base du bec jusqu’au-dessus des yeux. L’oiseau atteint aisément l m 50 de long et 3 mètres d’envergure. Il se nourrit de proies mortes ou vivantes, et s’attaque parfois aux quadrupèdes de moyenne taille, agneaux, chèvres, daims, etc. Il profite du moment où ces animaux se trouvent sur le bord de quelque précipice, fond sur eux, les frappe des ailes et de la poitrine pour les faire tomber dans l’abime, les suit dans leur chute et peut alors les déchiqueter à son aise. Il habite les montagnes et les hauts rochers, dans lesquels il

établit son aire. Les gypaètes vivent isolément par paires, et ne se réunissent que rarement en plus grand nombre.

— Le gypaète n’est pas commun en Palestine. Il se rencontre cependant dans les rochers des gorges profondes, comme celle du Jaboc, et Tristram a pu personnellement en observer une paire. Natural history of the Bible, Londres, 1889, p. 171. Il est probable que le gypaète est désigné dans la Bible sous le nom Aepérés, qui se trouve rangé parmi les noms d’oiseaux impurs entre l’aigle commun et l’aigle de mer. Lev., xi, 13 ; Deut., xiv, 2. Les Septante traduisent pérés par ipity, « griffon, » la Vulgate par gryps, qui a le même sens, Bochart, Hwrozoicon, Leipzig, 1793, t. ii, p. 770, par ossifraga, « orfraie » ou aigle de mer, les modernes plus communément par « gypaète ». Wood, Bible animait,

Londres, 1884, p. 333-338.

H. Lesêtre.