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GUERRE — GUEVARA


à la mer Rouge, Exod., xiv, 27, 28, il aide Josué contre les Amalécites pendant que Moïse prie sur la colline, Exod., xvii, 9-13 ; fait tomber les murs de Jéricho, Jos., vl, 20 ; accable d’une grêle formidable les rois chananéens réunis près de Gabaon et prolonge le jour pour assurer leur défaite, Jos., s, 10-14. Il prête successivement le concours de sa puissance aux juges d’Israël, principalement à Gédéon, Jud., vi, 34-40 ; vii, 22 ; à Jephté, Jud, , xi, 32 ; à Samson, xiii, 5 ; xvi, 28-30. Dans la suite, le Seigneur intervient encore miraculeusement pour causer une panique aux Syriens qui assiègent Samarie et les obliger à s’enfuir, IV Reg., vii, 6, 7 ; pour faire périr les Assyriens de Sennachérib qui assiègent Jérusalem, IV Reg., xix, 35, 36 ; et pour soutenir Judas Machabée contre les Syriens de Lysias. II Mach., XI, 6-9. Par contre, le Seigneur irrité par les crimes de son peuple prépare son châtimeut et conduit contre lui les Assyriens, IV Reg., xv, 19-20, 29 ; xvii, 3-6 ; xviii, 941 ; 13 ; I Par., v, 6-26 ; Judith, vii, 1 ; les Babyloniens, IV Reg., xxiv, 10-16 ; xxv, l-ll, et plus tard les Romains. Il est à remarquer que dans la catastrophe finale, la main de Dieu fut reconnue par Titus lui-même. Josèphe, Bell, jud., VI, ix, 1 ; cf. VI, iv, 5.

IV. Les guerres des Hébreux.

Dès leur sortie d’Egypte, les Hébreux furent en guerre avec les peuples qu’ils rencontrèrent dans le désert, Amorrhéens, Num., xxi, 23-26 ; Madianites, xxxi, 1-54, etc. Il existait alors un livre, perdu depuis, et intitulé « livre des guerres de Jéhovah ».Num., xxi, 14. Les Hébreux eurent ensuite à combattre les tribus chananéennes qui occupaient la Palestine. Le récit de ces luttes pour la prise de possession de Chanaan remplit les livres de Josué et des Juges. Dès cette époque, la guerre civile fit son apparition parmi les Hébreux ; la tribu de Benjamin périt presque tout entière à la suite d’un crime commis par l’un de ses membres. Jud., xix-xxi. En Palestine, les Hébreux trouvèrent établis, sur le bord de la Méditerranée, les Philistins, peuple qui n’était pas de race chananéenne et qu’ils n’avaient pas mission d’exterminer, mais qui, rusé, brave et industrieux, lutta avec acharnement contre les nouveaux venus sous le gouvernement des Juges, iii, 3, 31 ; x, 7 ; xiii, 1 ; xv, 9 ; xvi, 1-31 ; d’Héli, I Reg., iv-vi ; de Samuel ; I Reg., vii, 7-14 ; de Saûl, I Reg., xiii, 5 ; xiv, xvii, etc. ; de David, II Reg., v, 17-25 ; viii, 1 ; xxr, 15-22 ; et d’Ézéchias. IV Reg., xviii, 8. Voir Philistins. Par leurs incessantes hostilités, ils contribuèrent notablement à développer chez les Hébreux les aptitudes militaires. Saùl eut à combattre les Ammonites, I Reg., xi, 1-11 ; les Amalécites, I Reg., xv, et plusieurs fois les Philistins, qui finalement furent la cause de sa mort.

I Reg., xxxi, 1-6. David fit la guerre aux Philistins, aux Moabites, aux Syriens, aux Iduméens, aux Ammonites, II Reg., viii, 1-18 ; x, 7-19 ; xxi, 15-22, et eut à soutenir une guerre civile contre son propre fils Absalom.

II Reg., xv, 1-xvill, 33. Il fut un roi guerrier et pour cette raison ne put être admis à bâtir le temple du Seigneur, comme il l’aurait désiré. III Reg., v, 3. Le règne de Salomon fut pacifique, bien que sous ce roi le domaine des Israélites ait atteint son apogée en s’étendant de l’Egypte à l’Euphrate. III Reg., IV, 21. Les guerres recommencèrent sous ses successeurs, guerres entre les deux royaumes de Juda et d’Israël, III Reg., xv, 6, 7, 16, 17, 32 ; IV Reg., xiv, 8-12 ; guerre avec les Égyptiens sous Roboam, III Reg., xvi, 25-28, et plus tard sous Josias et Joachaz, IV Reg., xxiii, 29-36 ; guerres contre les Moabites, IV Reg., iii, 21-27, et les Iduméens. IV Reg., viii, 20-22. Durant cette période, les guerres les plus nombreuses se firent avec les Syriens de Damas.

III Reg., xv, 20, 21 ; xx, 1-21, 29-32 ; xxii, 31-36 ;

— IV Reg., vi, 24, 25 ; vii, 3-9 ; viii, 28, 29 ; x, 32, 33 ;, xii, 17, 18 ; xiii, 3, 7, 24, 25 ; xv, 37 ; xvi, 5, 6. Les guerres avec les Syriens occupaient surtout les rois d’Israël et les empêchaient de chercher trop souvent

querelle aux rois de Juda. Les Syriens faisaient habile’ment manœuvrer leur cavalerie dans les immenses plaines de leur pays ; les Israélites se défendaient avec avantage dans leurs montagnes, comme ils l’avaient fait précédemment contre les Philistins, habitants de la plaine. Aussi les Syriens disaient-ils : « Leurs dieux sont des dieux de montagnes ; voilà pourquoi ils nous ont vaincus. Combattons-les dans les plaines et nous en serons vainqueurs. » III Reg., xx, 23. Ils ne cessèrent leurs incursions contre le royaume de Samarie que quand eux-mêmes furent déportés par les Assyriens. Ceux-ci furent les derniers et les plus terribles des ennemis en face desquels se trouvèrent les anciens Hébreux. Le Seigneur en délivra une fois miraculeusement Jérusalem sous Ézéchias. IV Reg., xix, 9-36. Mais déjà le royaume d’Israël était tombé sous leurs coups, IV Reg., xv, 27-29 ; xvii, 3-6 ; xviii, 9-12, et plus tard le royaume de Juda fut aussi détruit par les Chaldéens. IV Reg., xxiv, 10-20 ; xxv, 1-21. Il n’est plus question de guerre, dans l’Ancien Testament, que sous les Machabées, qui luttent héroïquement contre les rois de Syrie, avec des fortunes diverses, pour l’indépendance de leur nation. Dans le Nouveau Testament, il n’est fait mention que de la grande guerre finale que les Juifs auront à soutenir contre les Romains, et que Notre-Seigneur prédit à l’avance avec détail. Matth., xxiv, 1-21 ; Marc, xiii, 1-19 ; Luc, xxi, 5-24. Pendant cette effroyable guerre, les Juifs montrèrent tout ce que la Providence leur avait accordé de valeur militaire et de patriotisme. Les Romains eurent mille peines à les vaincre ; les Juifs périrent glorieusement et il fut visible que la main de Dieu aidait leurs ennemis. « Jamais, en aucun temps, nation n’a tant souffert et ne s’est jetée si bravement et tout entière entre les bras de la mort, pour échapper au plus poignant des malheurs, à l’envahissement et à l’asservissement par la force brutale des armées étrangères. Ils ont payé de leur sang le droit de transmettre à leur descendance le souvenir de la plus belle résistance qui ait jamais été faite par les faibles contre les horreurs de la conquête. » De Saulcy, Les derniers jours de Jérusalem, Paris, 1866, p. 437.

H. Lesêtre.
    1. GUERRES (LIVRE DES) OU SEIGNEUR##


GUERRES (LIVRE DES) OU SEIGNEUR. Voir t. iv, col. 317, 4% 1°.

    1. GUEULE##

GUEULE (hébreu : péh, « bouche ; » chaldéen : pum ; Septante : ardjjwi ; Vulgate : os), la bouche chez la plupart des grands carnassiers, des reptiles et des poissons.

— 1° Au sens propre. La Sainte Écriture parle de la gueule du lion dans laquelle, d’après les versions spécialisant le sens de l’hébreu, Samson trouva un essaim d’abeilles, Jud., xiv, 8 ; des lions auxquels Dieu fit échapper Daniel, Dan., vi, 22 ; I Mach., ii, 60 ; Hebr., xi, 33 ; du lion auquel le berger arrache les restes de sa brebis, Am., iii, 12 ; de l’ours, Dan, , vil, 5 ; du crocodile, Job, xli, 10 ; du serpent qu’adorent les Babyloniens et que Daniel fait périr, Dan., xiv, 26 ; du poisson dans lequel saint Pierre trouve le statère destiné au tribut. Matth., xvii, 26 ; — 2° Au sens figuré. La gueule du Hon symbolise la férocité des persécuteurs. Ps. xxi, 22 ; cꝟ. 14 ; II Tim., iv, 17. Les ennemis d’Israël, Is., ix, 11, et les mauvais pasteurs, Ezech., xxxiv, 10, sont comme des bêtes à la gueule dévorante. La bête infernale que voit saint Jean a une gueule de lion, Apoc, xiii, 12, et Satan une gueule de serpent. Apoc, xil, 15 ; xvi, 13. La terre qui s’entr’ouvre est comparée à un animal qui ouvre sa gueule pour engloutir. Num, , xvi, 30, 32 ; xxvi, 10 ; Deut., si, 6 ; Ps. lxviii, 16 ; Apoc, xii, 16 ; xvi, 13. De même le scheôl. Is., v, 14.

H. Lesêtre.
    1. GUEVARA Antonio##


1. GUEVARA Antonio, théologien espagnol du xvie siècle, a écrit les deux ouvrages suivants : IAteralis expositio in primum caput Geneseos, in-4°,