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GRENIER


ce mot de l’égyptien ^* C"3, âr, « magasin, grenier, » et de traduire par ce dernier mot ? Le groupe J* fJ3 ou C"3> dont la lecture est sujette à discussion, est plusieurs fois l’équivalent de -** 1 1 r, ou ^_^ 1 1 r^j

à côté et un jardin. Wilkinson, The Manners, 1. 1, p. 371, nous représente une propriété thébaine, entourée de murs, renfermant cinq ou plutôt six greniers (car le troisième de la première rangée doit être caché par le dessin de la porte du domaine) ; les trois greniers de la seconde rangée sont déjà remplis de blé ; on est en train de remplir les deux greniers visibles de la première rangée. Un

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76. — Grenier égyptien. IV* Dynastie. Sauiet el-Meitin. D’après Lepsius, UenkmiUer, Abtn. ii, BL 107.

<jui ne peut se lire que drit, et, d’un autre côté, C"3

âr, se trouve en parallélisme avec lvj r— > **"*> « le grenier. » Rien n’empêche donc, dans l’histoire de Joseph, de rapprocher le cny, ’drîm, du âr ou ârit égyptien, signifiant magasin, grenier public. II. Les greniers en Egypte. —D’après Wilkinson, The

autre domaine, d’après une peinture de Beni-Hassan, Champollion, Monuments, l. nr, pl. ccclxxxi ter, contient deux longues files de dix greniers voûtés (fig. 77). Un croquis donné par M. Perrot, Histoire de l’Art, 1. 1, p. 489, et pris dans une tombe de Saqqara, nous offre une série de greniers d’une forme singulière : au lieu de la voûte ordinaire, ils sont terminés comme des cruchons : ils

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77. — Grenier égyptien. Beni-Hassan. D’après Champollion, Monuments de l’Egypte, t. iv, pl. ccclxxxi

Afanners, 2e édit., 1878, t.i, p.372, les greniers étaient séparés des maisons et clos de murs comme les fructuaria des Romains. Quelques-unes des pièces dans lesquelles on serrait les grains paraissent avoir eu un toit voûté. On les remplissait par une ouverture proche du toit, à laquelle on parvenait par une échelle ; une porte était réservée à la base pour la sortie des grains. Prisse d’Avennes, Monuments égyptiens, Paris, 1847, p. 218, donne le plan d’une maison de Tell el-Amarna, avec deux greniers bâtis

sont percés d’une porte au ras du sol, et d’une fenêtre aux deux tiers de la hauteur. On trouve d’autres greniers avec des toits plats. Lepsius, Denkmâler, ii, 127 ; cf. le modèle du Louvre (fig. 78). — L’hiéroglyphe du grenier lvj, H Sun, primitivement.Ê. semblable à une meule de blé, rappelle’sans doute la façon antique de conserver le blé. Le grenier en forme de pyramide tronquée « était construit probablement en clayonnage revêtu de terre battue, et fermé au sommet d’un cou-