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333 GREC MODERNE (VERS. DE LA BIBLE EN) — GRÉGOIRE DE NYSSE 334

pour les versions en grec moderne, voir Grec moderne (Versions de la Bible en).

    1. GREENHILL William##


GREENHILL William, théologien anglais non-conformiste, né en 1591, probablement dans l’Oxfordshire, mort le 27 septembre 1671. Son principal ouvrage est son Exposition of the Prophet Ezechiel, 5 in-4°, Londres, 1645-1662. Ce livre fut réimprimé en 1839. Q’est un savant commentaire du prophète, fort estimé, aujourd’hui encore, par les protestants. À. Régnier.

    1. GREFFIER##


GREFFIER, celui qui écrit les arrêts des juges, etc. On rend quelquefois par ce mot dans les versions françaises, l’hébreu sôtêr, qui signifie proprement « scribe », et désigne divers fonctionnaires, dont la Vulgate spécifie les fonctions en traduisant par magistratus, prœfectus populi, tribunus. Les Septante rendent généralement Sôtêr par Ypa|i|iaTeûç ou fpa i.cizoaaa.faifiûi ;.

Josèphe, Ant. jud., IV, xviii, 14, se sert du mot uTtspéTYiç. Voir Scribe. — On traduit aussi en français par « greffier » le YP « [*|iaT5’J « d’Act., xix, 35 (Vulgate : scriba). Voir Grammate, col. 294.

    1. GRÉGOIRE D’AGRIGENTE (Saint)##


1. GRÉGOIRE D’AGRIGENTE (Saint), naquit à Prætoria, près de Girgenti, en Sicile, l’an 559. Engagé dans les liens de la cléricature dès l’âge de douze ans, il professa la vie religieuse, dans divers monastères, à Carthage, en Palestine, à Antioche, à Constantinople et à Rome. En 590, il fut élu évêque d’Agrigente. Victime de fausses accusations, il fut dépossédé de son siège et mis en prison à Rome. Son innocence ayant été reconnue, il remonta en 595 sur son trône épiscopal. On ignore la date de sa mort, car après 598, le nom de Grégoire d’Agrigente disparait de l’histoire. L’exégèse lui est redevable d’un commentaire très étendu sur le livre de l’Ecclésiaste, ’E^vyio-iç eîç tôv’ExxX-/i<ria<rrriv 1 t. XCVIH, col. 741-1182. Ce commentaire est divisé en dix livres ; bien que le texte grec appelle ces livres Xtfyoi, c’est plutôt un traité suivi que ce commentaire constitue et non pas une suite d’homélies. Très net et très méthodique, le traité de Grégoire sur l’Ecclésiaste offre de ce livre de la Bible une explication qui contribue vraiment à en éclaircir le texte si difficile à comprendre.. En général l’interprétation est littérale et ne recourt que rarement à l’allégorie. L’étude du traité de Grégoire d’Agrigente présente une certaine importance au point de vue de la question du texte de la. Bible. En effet, les citations qu’en fait Grégoire montrent qu’il a eu en mains un exemplaire assez différent de l’édition des Septante, car on ne peut pas admettre qu’il cite de mémoire. Morcelli, qui a examiné cette question, croit que Grégoire s’est servi ou de la version de Symmaque ou des Hexaples d’Origène, Patr. gr., t. xcviii, col. 733-738. On possède aujourd’hui plus de ressources qu’à l’époque de Morcelli pour résoudre cet intéressant problème, et il se pourrait qu’examiné à nouveau il ne donnât plus la même solution. J. Van den Gheyn.

    1. GRÉGOIRE DE NAREG (Saint)##


2. GRÉGOIRE DE NAREG (Saint), fils de Khosrov le grand évêque arménien de la province des Antzévatziks, né l’an 951 et mort en 1003. Religieux du monastère de Nareg, sur le lac de Van, près de l’île d’Aghthamar, situé vers le couchant : d’où son surnom de Narégatzi ; son corps repose dans ce même couvent jusqu’à nos jours. Il fut un des Pères les plus illustres de l’Église arménienne. On a de lui un Commentaire du Cantique des cantiques de Salomon (^hlpim.p fti.% }pq"$ Xspi’yï’jnqnXi%p), divisé en huit chapitres : il l’a écrit l’an 977 par ordre du pieux roi Kurken Ardzrouni, comme il le dit dans le Mémorial placé à la fin du livre. On considère cet ouvrage comme un chef-d’œuvre. Voir F. Nève, L’Arménie chrétienne et sa littérature, Louvain, 1886, p. 261. Il y suit principalement, mais en l’abrégeant,

le Commentaire de saint Grégoire de Nysse, auquel il renvoie le lecteur plus d’une fois pour plus amples développements ; souvent il cite aussi les homélies des saints Grégoire de Nazianze, Basile, Jean Chrysostome et saint Ignace d’Antioche. Son style est toujours sobre et clair, ses explications à la portée de tout le monde. Les méchitharistes ont publié tous les écrits de ce Père, à Venise, sous ce titre : Sancti Patris nostri Gregorii Naregx monasterii monachi Opéra, 1840, in-8°. Une première édition du Commentaire avait été publiée à Venise au couvent de Saint-Lazare en 1789.

J. MlSKGIAN.

3. GRÉGOIRE DE NAZIANZE (Saint) naquit vers l’an 326 à Arianze, village de la Cappadoce. Après avoir étudié là théologie à Césarée en Palestine, à Alexandrie, à Athènes, où il fut le compagnon de saint Basile et le condisciple de Julien l’Apostat, il reçut le baptême en 356. Après quelques années passées dans la solitude et dans l’état monastique, Grégoire devint en 380 évêque de Nazianze. Il mourut en 389 ou 390. Orateur et poète, saint Grégoire de Nazianze ne relève de l’exégèse que par l’homélie, prononcée à Constantinople en 380, sur les douze premiers versets du chapitre xix de saint Matthieu, t. xxxv, col. 281-308. J. Van den Gheyn.

    1. GRÉGOIRE DE NYSSE (Saint)##


4. GRÉGOIRE DE NYSSE (Saint). On ne connaît point la date exacte de la naissance de ce Père, frère de saint Basile le Grand ; on s’accorde pourtant à la fixer vers l’an 311. Saint Grégoire de Nysse s’adonna d’abord à la littérature profane et professa la rhétorique. Sur les instances de saint Grégoire de Nazianze, il embrassa l’état ecclésiastique et devint évêque de Nysse en 371. Quatre ans plus tard, il fut envoyé en exil sur l’ordre de Démosthènes, gouverneur du Pont. En 378, après la mort de l’empereur Valens, il fut replacé sur son siège. L’année suivante, Grégoire prit part au synode d’Antioche, et il assista, en 381, au concile de Constantinople. On le retrouve en 394 au synode convoqué à Constantinople par le patriarche Nectaire, puis son nom disparaît de l’histoire. Grégoire de Nysse a beaucoup écrit, et dans son œuvre littéraire l’exégèse occupe une large place, bien que sa valeur réelle ne soit pas dans ce domaine. L’exégèse de Grégoire de Nysse relève des principes herméneutiques de l’école d’Alexandrie. Il n’a pas le souci de l’interprétation littérale ; pour lui, toute l’exégèse consiste à entasser, à propos de chaque terme de la Bible, un monceau d’applications morales, basées principalement sur la signification allégorique qu’il donne aux passages de l’Écriture.

Voici l’énumération des œuvres exégétiques de saint Grégoire de Nysse : 1°’AtcoXo-piïix’oç itepi t^ç éÇaï)(jiÉpou, « discours apologétique sur l’Hexameron. » P. G., t. xliv, col. 61-124. Dans cet écrit, Grégoire s’est proposé de compléter l’ouvrage de son frère Basile sur l’Hexameron, par l’étude de certaines questions plus difficiles que celui-ci avait jugé à propos de ne point traiter. — 2° ILspl xaTeiiTxeurjç àvOptiitou, « sur la création de l’homme, » t. xliv, col. 125-251. Ces deux premiers traités sont les meilleurs travaux exégétiques de Grégoire, et ils échappent, plus que les autres, aux défauts généraux de sa méthode. Loin d’abuser de l’explication allégorique, ici au contraire, il prétend s’astreindre au sens des mots pris dans leur signification propre. — 3° IlepY to0 (Ji’ou Mwjctéwç, « sur la vie de Moïse, » t. xuv, col. 297-430. Du récit historique de la vie du législateur des Hébreux, Grégoire tire d’abondantes considérations morales et des conclusions spirituelles ; aussi l’ouvrage porte-t-il également le titre d’TitoBÉa-iç si ; tov téXeiov (Siov, « exhortation à la vie parfaite. » — 4° Dans la lettre à l’évêque Théodose iuep tt, ç ÈYYa<rtpipuj80u, « sur la pythonisse ventriloque, » t. xlv, col. 108-113, Grégoire commente le chapitre xxviii du premier livra des Rois, et veut démontrer que ce ne fut point l’âme de