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GABAON — GABRIEL


mêlée devint alors générale, Abner fut battu et mis en fuite. Cf. II Reg., ii, 12-17. — 3° C’est aussi « près de la grande pierre qui est à Gabaon », probablement quelque rocher isolé, bien connu, que, plus tard, le même Joab tua traîtreusement Amasa. II, Reg., xx, 8-10. — 4° Lorsque David ramena l’arche d’alliance à Jérusalem, le tabernacle resta à Gabaon. Sadoc et les autres prêtres y offraient sur l’autel le sacrifice quotidien. I Par., xvi, 39, 40 ; xxi, 29. C’est là que Salomon vint, au début de son règne, offrir mille victimes en holocauste au Seigneur, qui lui apparut en songe et lui demanda ce qu’il désirait. Le roi sollicita la sagesse comme le don le plus précieux ; il la reçut avec les richesses et la gloire qu’il n’avait point demandées. III Reg., iii, 4-15 ; ix, 2 ; II Par., i, 3-13. — 5° Isaïe, xxviii, 21, voulant montrer comment Jéhovah délivrera son peuple menacé par Sennachérib, rappelle la victoire miraculeuse de Josué « dans la vallée de Gabaon ». — 6° C’est « auprès des grandes eaux qui sont à Gabaon », que Johanan, fils de Carée, et ses guerriers rencontrèrent Ismahel, fils de Nathanias, le meurtrier de Godolias, et qui, n’osant lutter contre des forces supérieures, s’enfuit chez les enfants d’Ammon. Jer., xli, 12, 16. — 7° Après la captivité, les Gabaonites travaillèrent à la reconstruction des murs de Jérusalem. II Esd., iii, 7. Quatre-vingt-quinze revinrent avec Zorobabel. II Esd., vii, 25.

, A. Legendbe.

    1. GABAONITE##

GABAONITE (hébreu : Gibe’ônî, yoëbê Gibe’on, etc. ; Septante : raëautvhri ;  ; Vulgate : Gabaonita), habitant de Gabaon ou originaire de cette ville. Le nom ethnique, Gibe’ônî, ne se lit en hébreu que dans le chapitre xxi de II Samuel, où il est question des Gabaonites qu’avait fait massacrer Saûl, et I Par., xii, 4. Partout ailleurs les Gabaonites sont désignés par une périphrase. Jos., ix, 3 ; x, 6, etc. — Plusieurs personnages sont nommés comme Gabaonites dans les Écritures : « Hananie, fils d’Azur, prophète de Gabaon, » Jer., xxviii, 1 ; Sémaias,

I Par., xii, 4 ; Meltias, II Esd., iii, 7 ; Jadon Méronathite.

II Esd., iii, 7. — Sur Jéhiel, qui peut être regardé comme le fondateur de Gabaon, voir Abigabaon, t. i, col. 47, et Jéhiel.

    1. GABATHON##

GABATHON (hébreu : Gibbefôn ; Septante : re9e8ôv), ville de la tribu de Dan, Jos., XXI, 23, appelée ailleurs

Gebbéthon. Voir Gebbéthon.

    1. GABBATHA##

GABBATHA (ra66a05), mot « ar « iméen, probablement Nros (cf. hébreu 35 gab, « dos » ), qui signifie « lieu

élevé », d’après l’explication la plus commune. C’est l’endroit où siégeait Ponce Pilate, en dehors du Prétoire, lorsque Jésus-Christ fut amené devant son tribunal. Il portait en grec le nom de Lithostrotos, « pavé en pierres, mosaïque. » Joa., xix, 13. Voir Lithostrotos. Cf. Frz. Delitzsch, Horx hebraicx, dans la Zeitschrift fur die lutherische Théologie, 1876, p. 605 ; P. Schanz, Commentai 1 ûber das Evang. des Johannes, Abth. 11, Tubingue, 1885, p. 552.

    1. GABÉE##

GABÉE (hébreu : Gâba’, Jos., xviii, 24 ; Géba’, IPar., Vi, 60 ; Septante : rot6ai, Jos., xviii, 24 ; ra6a(, I Par., vi, 60), ville de la tribu de Benjamin. Jos. r rvhï, 24 ; I Par., vi, 60. Voir Gabaa 2.

    1. QABÉLUS##

QABÉLUS (Septante : rafaTJXo ;  ; Codex Sinaiticus : Tag^iot ; Vulgate : Gabelus) était, d’après la Vulgate, Tob., 1, 17, un pauvre Israélite de Rages en Médie auquel Tobie avait prêté sur un reçu dix talents d’argent. Selon les Septante, 1, 14, Gabélus, qu’on ne fait pas indigent, est dit frère de Gabrias et la somme remise est à simple titre de dépôt. Au jour de l’épreuve, Tobie avertit son fils de ce prêt (Vulgate, Tob., iv, 21), ou de ce dépôt (Septante, Tob., iv, 1, 20). L’ange Raphaël, qui se donne pour Azarias et s’offre pour con duire le jeune Tobie, dit connaître parfaitement Gabélus et être même demeuré chez lui à Rages. Tob., v, 8 (Septante : 6). Après son mariage avec Sara, le jeune Tobie prie le prétendu Azarias d’aller seul à Rages réclamer l’argent qui lui était dû : celui-ci fait le voyage, rend à Gabélus son reçu et reprend la somme prêtée. Gabélus sur son invitation vient à Ecbatane chez Raguel et à la vue du fils de son ami, il se jette dans ses bras avec larmes et bénit le Seigneur. Tob., ix, 1, 8.

— Pendant ce temps, le vieux Tobie s’inquiétait de ne point voir revenir son fils ; anxieux il se demandait quelle pouvait bien être la cause de ce retard. Gabélus serait-il mort ? pensait-il, et personne n’a-t-il pu lui rendre l’argent ? Tob., x, 2. E. Levesque.

    1. GABER##

GABER (hébreu : Gébér, homme ; Septante : Taëép), fils d’Uri, intendant de Salomon pour la province de Galaad et de Basan au delà du Jourdain. III Reg., iv, 19. Les Septante le font fils d’Adaï et le placent, d’après le Codex Vaticanus, dans la terre de Gad ; mais le Codex Alexandrinus a, comme l’hébreu, Galaad. — Sur le Gaber de III Reg., iv, 13, dans les Septante, ylô ; Na6fp (pour râ6sp), « fils de Gaber. » Voir Bengaber, t. 1, col. 1585. E. Levesque.

    1. GABIM##

GABIM (hébreu : hag-Gêbim, avec l’article ; Septante : Tiëësip), ville mentionnée une seule fois dans l’Écriture. Is., x, 31. Le prophète, décrivant dans un tableau idéal la marche triomphale des Assyriens contre Jérusalem, la trace du nord au sud par Aïath, l’antique Aï, Magron, Machmas (aujourd’hui Mukhmas), Gaba (Djéba’), Rama (Er-Rdm), Gabaath de Saùl (Tell eUFûl). Voir la carte de Benjamin, t. 1, col. 1588. Puis, s’étant adressé à Anathoth (’Anâta), il ajoute (d’après l’hébreu) :

Madmênah s’enfuit ;

Les habitants de Gabîm se sauvent.

Encore un jour de halte à Nob,

Et il agite sa main vers la montagne de Slon,

Vers la colline de Jérusalem.

Tout ce que nous pouvons savoir d’après ce texte, c’est que Gabim était assez rapprochée de la ville sainte. Aussi Eusèbe et saint Jérôme, Onomastica sacra, Gœttingue, 1870, p. 130, 248, ont-ils tort d’identifier « Gébin, Yvfizh, dont parle Isaïe, avec le village de Géba, à cinq milles (plus de sept kilomètres) de Gophna (Djifnéh) en allant vers Naplouse ». Le bourg de Djibia qu’on trouve dans cette direction ne saurait convenir à l’itinéraire tracé par Isaïe. Aussi fausse est l’opinion de R. J. Schwarz, Das heilige Land, Francfort-sur-le-Main, 1852, p. 101, qui assimile cette localité à Gob, II Reg., xxi, 18, ou Gazer, I Par., xx, 4, à l’ouest de Jérusalem. On a voulu également la chercher au sud-est de Djéba’. Cf. Palestine Exploration Fund, Quarterly Statement, Londres, 1877, p. 57, 58 ; 1880, p. 108. Saint Jérôme, Comment.in Ts., t. xxiv, col. 142, interprète Gébîm par « collines ». Le nom, qui se rencontre IV Reg., iii, 16, signifie plutôt « fosses, citernes » ; mais la ville qui le portait autrefois

est inconnue.

A. Legendre.
    1. GABRIAS##

GABRIAS (Septante : rrôpcac ; Codex Sinaiticus ; r « 6pet’)7 frère de Gabélus, d’après le texte de Tob., 1, 14, dans les Septante ; mais selon Tob., iv, 20, dans la même version, il est donné comme son père : raêar, X c<3 toû ToépeCa. Il doit y avoir là quelque erreur dé copiste ou de traducteur ; le nom même est altéré dans d’autres versions, comme dans l’ancienne Italique qui a : Gabelo fratri meo filio Gabahel. Tob., 1, 14 ; iv, 20.

    1. GABRIEL##

GABRIEL (hébreu : Gabri’ël ; Septante : raëpir> ; Vulgate : Gabriel), l’un des trois anges nommés dans la Sainte Écriture. — 1° Gabriel apparaît deux fois à Daniel dans ses visions, une première fois pour lui expliquer le symbole du bélier et du bouc, qui figurent les empires des Mèdes et des Grecs, Dan., viii, 16, et une.