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GOUVERNEUR


du peuple hébreu, Exod., xxii, 28 ; à Salomon, III Reg., xi, 34, à Zorobabel, I Esdr., i, 8, et, dans un sens pins restreint, à des chefs de tribus ismaélites, Gen., xvii, 20, ou Israélites. Num., vii, 11 ; Ezech., vii, 27 ; xii, 10 ; xxi, 17, etc.

10° Ndsîk, de nâsak, « constituer, établir, b chef, celui quicommande, af>%Mw, dux. Jos., xiii, 21 ; Ps. lxxxui, 12 ; Ezech., xxxiii, 30 ; Mich :., v, 4.

11° Nesîb, de nâsab, « placer, » celui qui est préposé à un gouvernement. Ce nom est donné aux gouverneurs que David établit à Damas et en Idumée. II Reg., viii, 6, 14 ; I Par., xviii, 13. Quelques versions traduisent par « garnison, » çpoupâ, præsidium. Le nesîb est plutôt un gouverneur. Buhl, Gesenius’Handwôrterbuch, Leipzig, 1899, p. 540. Salornon établit un nesîb dans le pays des Amorrhéens et de Basan. III Reg., iv, 19. Les versions laissent ici le mot sans le traduire. Salomon mit encore des iârê han-nissibim, âpxovTe ? twv Tratpirâv, principes exercitus, à la tête du peuple, au nombre de deux cent cinquante. II Par., viii, 10.

12°’Nissab, mot de la même étymologie que le précédent et désignant des fonctionnaires royaux. Salomon établit douze nissâbim, xaŒaranlvot, prsefecti, sur tout Israël. III Reg., iv, 7. Il eut aussi des iârê han-nissâbîm, àp/ovteç oî i<rcr{ku>tivai, principes preepositi, pour diriger les travaux publics. III Reg., ix, 23.

13° Pâqîd, de pâqad, « surveiller. » Ce nom est donné à des commissaires royaux en Egypte, /zanâffai, prrnpositi, Gen., xli, 34, et en Perse, xtonâp^at, qui considèrent. Esth., ii, 3. Il désigne aussi un ministre d’Abimélech, èm<raoitoç, princeps, Jud., ix, 28, et différents chefs civils et militaires. Jer., iii, 25 ; IV Reg., xxv, 19 ;

II Esdr., xi, 9 ; xiv, 22 ; xii, 42.

14° Pél}dh, de l’assyrien pahâtu ou bel pahdti, qui signifie « gouverneur de province ». Schrader, Die Keilinschriften und dos A. T., Giessen, 1872, p. 89 ; Buhl, Gesenius’Handw., p. 659. Ce terme apparaît dans la Sainte Écriture même avant l’époque des invasions assyriennes. Il est dit que Salomon trafiquait avec les rois d’Arabie et avec les pahôf, uarpiitat, duces, du pays.

III Reg., x, 15 ; II Par., ix, 14. Ces pahôf étaient les chefs de districts soumis à l’influence assyrienne dès l’époque de Théglathphalasar I er, plus d’un siècle avant Salomon. Il n’est donc pas étonnant qu’ils aient porté un titre assyrien. Voir t. i, col. 1165. Quand plus tard Bénadad II, roi de Syrie, entra en campagne contre le roi d’Israël, Achab, et fut vaincu une première fois devant Samarie, malgré l’assistance de trente-deux rois auxiliaires, III Reg., xx, 16, ses conseillers l’engagèrent à remplacer ces rois, qui commandaient dans son armée, par des pahôf. III Reg., xx, 24. Bénadad suivit le conseil et n’en fut pas moins vaincu une seconde fois. Les pahôf qui entrèrent au service de Bénadad pouvaient être des commandants assyriens. Salmanasar n’avait pas encore commencé ses campagnes contre la Syrie et ses officiers eurent sans douté la faculté de prêter leur concours à un pays qu’ils avaient intérêt à bien connaître. A partir des invasions assyriennes en Palestine, le pétfâh est signalé, comme gouverneur de province, chez les Assyriens, IV Reg., xviii, 24 ; Is., xxxvi, 9 ; chez les Chaldéens, Jer., li, 23, 28, 57 ; chez les Perses, Esth., m, 12 ; viii, 9 ; ix, 3 ; dans les pays soumis aux Perses, à l’ouest de l’Euphrate, I Esdr., viii, 36 ; II Esdr., ii, 7, 9 ; iii, 7, et particulièrement en Judée où Zorobabel et Néhémie exercent la fonction de péhdh au nom du roi de Perse. Agg., i, 1, 14 ; ii, 2, 21 ; Mal., i, 8 ; II Esdr., v, 14, 18 ; xii, 26.

15° Pequddâh, une « autorité », dans le sens concret, pour désigner des gouverneurs vigilants, apxovTt ;, visilatio. Is., LX, 17.

46° Qdsîn, en arabe « juge ». Titre donné à un magistrat, Is., i, 10, etc., parfois à un commandant militaire, ivapx6|*evo ;, princeps, Jos., X, 21 ; àpxv)Y° « > princeps,

Jud., xi, 6, 11, nne fois même à un consul romain aplani, princeps. Dan., xi, 18.

17° ho’s, « tête, » nom donné à ceux qui sont à la tête du peuple pour le gouvewier, Spxw, princeps. Deut., xxxiii, 5 ; Jud., xi, 8 ; I Reg., xv, 17 ; Os., ii, 2.

18° Rôsnim, dignitaires et chefs du peuple, uaTpàwai, principes, Jud., v, 3 ; Spxovtec, principes, Ps. ii, 2 ; Suvâ<7rat, legum conditores, Prov., viii, 15 ; xxxi, 4 ;

f)Y<"Vevoi, imperantes, Eccli., xliv, 4 ; apx°vte ?, secretorum

scrutatores, Is., XL, 23 ; ripavvoî, tyranni. Hab., 1, 10.

19° Sâgân, de l’assyrien Saknu, gouverneur de provinces babyloniennes, axf>a.Tr-(6ç, magistralus. Jer., li, 23, 28, 57 ; Ezech., xxiii, 6, 12, 23. Ce titre fut ensuite porté par les gouverneurs de Jérusalem sous Esdras et Néhémie. I Esdr., ix, 2 ; II Esdr., ii, 16 ; iv, 8, 13 ; v, 7, 17 ; mi, 5 ; xii, 39 ; xiii, 11. En chaldéen, Saknu devient sépare, (TtpaTriYo’; magistratus. Dan., iii, 2, 27 ; VI, 8. Le titre deraft si<7ntn, c : px< « >v traTpaxoôv, prsefectus magîstratuum, Dan., ii, 48, est celui que le roi de Babylone confère à Daniel en le mettant à la tête des gouverneurs.

20° Sallit, celui qui exerce le pouvoir, èÇouatâÇiov, in potestate. Eccle., viii, 8 ; x, 5.

21° Sar, le préposé, celui qui exerce un commandement, surtout au point de vue militaire. Voir t. ii, col. 644. Le sar est aussi un chef du peuple chez les Hébreux, apxwv, princeps, Exod., ii, 14 ; Num., xxi, 18, etc. ; chez les Moabites, Num., xxii, 8, et chez les Philistins. I Reg., xxix, 3. Après la captivité, les iarîm sont mis sur le même rang que les segdnim. I Esdr., îx, 1, 2 ; II Esdr., iv, 10 ; xi, 1 ; xii, 31. Chez les Perses, ils sont nommés avec les pahôt. Esth., i, 14 ; iii, 12. Les gouverneurs de provinces perses sont appelés èerê hammedmô / ; apxovTeçTôv a-ccup aiiôv, prsefecti provinciarurn. Esth., i, 3.

22° Sârak, mot chaldéen, servant à désigner les chefs des satrapes perses. Darius établit trois sârkin, toxtixo !, principes, au nombre desquels fut Daniel. Dan., vi, 24, 6, 7.

23° Softim, les juges, nom donné à ceux qui exercèrent l’autorité en Israël entre l’époque de Josué et celle des rois. Voir Juges.

24° Sotèr, littéralement « scribe », en fait, homme investi d’une autorité sur le peuple, spécialement le fonctionnaire égyptien qui surveille les Israélites, YpajijtaTSÛ ?, exactor, Exod., v, 6, 10, 14, 15, 19, dans Josèphe, Ant. jud., IV, xviii, 14 : biziçéx/is. On trouve ensuite les soterîm en compagnie des zeqênîm, Num., xi, 16 ; Deut., xxxi, 28 ; des râ’sîm, Deut., i, 15 ; des Softîm, Deut., xvi, 18 ; du môsêl et du qdsîn, Prov., VI, 7 ; des sarîm, I Par., xxvii, 1, etc.

25° fartan, de l’assyrien turtânu et tartânu, nom du commandant en chef des rois d’Assyrie, Sargon et Sennachérib. Is., xx, 1 ; IV Reg., xviii, 17. Voir Tharthan.

26° JirSâtah, titre du gouverneur perse de Jérusalem. Voir Athersatha, t. i. col. 1221.

27° Zeqênim, « les anciens, » investis d’un certain pouvoir de gouvernement Voir Anciens, t. i, col. 554.

II. Titres grecs.

1°’AvOùractoç, proconsul, Act., xiii, 7, 8, 12 ; xviii, 12 ; xix, 38, gouverneur d’une province ^romaine, au nom du sénat. Voir Proconsul.

2/ "Apx&>v, princeps, titre donné à Jonathas, frère do Judas Machabée et prince des Juifs. I Mach., ix, 30. — "Ap^ovtE ;, principes, les chefs des Spartiates. I Mach., xiv, 20. Voir Spartiates.

3°’Ao-iôpxi ?, Asise princeps, préposé au culte des empereurs dans la province romaine d’Asie. Act., xix, 31. Voir Asiarque, 1. 1, col. 1091.

4° BamXeâc, rex, roi. Voir Roi.

5°’ESvâpxriî, princeps, prsepositus, chef d’une nation. Ce nom est attribué à Simon Machabée, I Mach., xiv, 47 ; xv, 1, et au gouverneur de Damas, pour le compte du roi Arétas. II Cor., xi, 32. Au lieu d’accorder à Ar-