Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome III.djvu/14

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
15
16
GABAATH DE PHINÉES — GABAON

a cru le reconnaître plus loin vers le nord, entre les deux villages de Serta et de Berukin, à l’endroit appelé Khirbet el-Fakhdkhir. On ajoute que l’indication tirée du voyage de sainte Paule est vague, et que le rapprochement entre les deux sépulcres, inspiré par le texte de la Bible, n’en exige pas le voisinage. Cf. P. Séjourné, Thimnath-Serach et Thimnath-Hérès, dans la Revue biblique, Paris, 1893, p. 625. — Des fouilles pourraient seules nous donner ici une solution.

3. GABAATH DES FILS DE BENJAMIN. II Reg., XXIII, 29 ; I Par., xi, 31. Voir Gabaa 4.

4. GABAATH DE SAÜL. Is., X. Voir Gabaa 5.

[[File: [Image à insérer] |300px]]
3. — El-Djîb. D’après une photographie de M. Roinard.

GABAATHITE (hébreu : hag-Gibeʿâṭi ; Septante : ὁ Γαβατικης), originaire de Gabaa 4. I Par., xii, 3. Voir Sam aa 4.

GABAÉ. Jos., xxi, 17 ; Voir Gabaa 2.

GABAEL (Septante : Γαβαήλ ; Codex Alexandrinus : Γαμαήλ), ancêtre de Tobie d’après le texte des Septante. Tob., i, 1. Selon le Codex Vaticanus, ce Gabaël est dit simplement de la race d’Asiel, tandis que, d’après le Codex Sinaiticus, il est dit, de plus, fils de Raphaël, lequel l’était de Raguël. La vulgate omet complètement cette généalogie.


GABAON (hébreu : Gibʿôn, « qui appartient à une colline ; » Septante : Γαβαών), ville de Palestine, primitivement habitée par les Hévéens. Jos., xi, 19. C’était « une grande cité, une des cités royales, » Jos., x, 2, de laquelle dépendaient Caphira, Béroth et Cariathiarim. Jos., ix, 17. À l’arrivée des Hébreux, elle surprit par ruse la bonne foi de Josué, et échappa ainsi à l’extermination. Jos., ix. Elle fut assignée à la tribu de Benjamin, Jos., xviii, 25, et donnée aux enfants d’Aaron. Jos., xxi, 17.

I. Situation. — Les villes avec lesquelles elle est mentionnée nous permettent de fixer, au moins d’une façon générale, son emplacement. La confédération dont’elle était le centre comprenait : Cariathiarim, aujourd’hui Qariet el-ʿÉnab, au nord-ouest de Jérusalem, Caphira ou Caphara, actuellement Kefiréh, au nord de la première, et Béroth ou El-Biréh, sur la route de la ville sainte à Naplouse. Voir la carte de la tribu de Benjamin, t. 1, col. 1588. Dans l’énumération des localités appartenant à la tribu, Jos., xviii, 25, elle est citée avant Rama, Er-Râm, qui se trouve entre Jérusalem et El-Biréh. C’est donc dans la partie occidentale de Benjamin, et dans le rayon déterminé par ces différents points qu’il faut la chercher. Or, à l’ouest d’Er-Râm, existe un village dont le nom rappelle, bien qu’imparfaitement, la forme hébraïque, et dans lequel on a généralement, pour ne pas dire unanimement, jusqu’à nos jours reconnu Gabaon. C’est El-Djib (fig. 3). Les données traditionnelles sont malheureusement peu précises et prêtent matière à difficultés. Josèphe, Bell. jud., II, six, 1, place le bourg (κώμη) de Γαβαώ à cinquante stades (9 kilomètres 247 mètres) de Jérusalem ; mais dans ses Antiquités judaïques, VII, XI, 7, il n’indique que quarante stades (7 kilomètres 398 mètres). En réalité, l’intervalle compris entre les deux endroits est d’environ dix kilomètres. Eusèbe et saint Jérôme. Onomastica sacra, Gœttingue, 1870, p. 127, 243, parlant de Gabaon, « métropole et cité royale des Hévéens, » disent qu’il y avait encore de leur temps « un bourg ainsi appelé près de Béthel, du côté de l’occident à quatre milles environ (près de six kilomètres), et voisin de Rama. » Cette dernière condition est parfaitement remplie par El-Djîb, qui se trouve d’ailleurs au sud-sud-ouest de Beitin, l’ancienne Bélhel, mais à onze kilomètres an lieu de