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GIHON — GIMAREY


est peu probable qu’on doive identifier cette fontaine avec celle du Dragon, mentionnée II Esdr., ii, 13. Voir Dragon (Fontaine du), t. ii, col. 1503. Le nom de Fontaine de la Vierge a été donné à Gihon par suite d’une croyance légendaire qui est sans fondement historique.

— Voir Socïn, Palâstina und Syrien, Leipzig, 1891, p. 101 ; Liévin, Guide de Terre Sainte, Jérusalem, 1887, 1. 1, p. 381 ; Le Camus, Notre voyage aux pays bibliques, Paris, 1894, t. i, p. 379. HLesètre.

    1. GILBERT de Holland ou de Hoylandiâ##


1. GILBERT de Holland ou de Hoylandiâ, né dans le district de Holland, comté de Lincoln, en Angleterre, vécut dans le xiie siècle. Il embrassa la règle cistercienne et en 1163 fut élu abbé de Swinshed. Il fit fleurir l’étude des saintes lettres dans son monaslère et, sur l’ordre de ses supérieurs entreprit d’achever l’exposition commencée par saint Bernard sur le Cantique des Cantiques. Il mourut en 1172 au monastère de Larivour au diocèse de Troyes, d’après la chronique de Clairvaux. Saint Bernard avait laissé son commentaire au premier verset du troisième chapitre. Gilbert le continua à partir de ce verset et commenta dans quarante-huit sermons les troisième et quatrième chapitres et les neuf premiers versets du cinquième. Mabillon a publié le Commentaire de Gilbert dans son édition de saint Bernard, t. n (1690), p. 1, et Migne l’a reproduit dans le t. clxxxiv, col. 11, de la Patrologie latine. À tort ont été attribués à Gilbert de Holland d’autres commentaires d’ailleurs inédits, sur le psautier, sur les épîtres de saint Paul et sur l’Apocalypse. — Voir Visch, Biblioth. Scriptorum Ord. Cisterciensïs (1656), p. 126 ; D. François, Biblioth. générale des écrivains de l’ordre de S. Benoit, t. ii, p. 394 ; Fabricius, Biblioth. latina médise setalis (1858), t. ii, p. 57.

B. Heurtebize.
    1. GILBERT Foliothj chanoine régulier anglais##


2. GILBERT Foliothj chanoine régulier anglais, puis bénédictin, fut en 1139 choisi pour abbé de Glocester. Il devint ensuite évêque d’Hereford, puis en 1163 évêque de Londres. Sur ce siège il se montra l’adversaire de saint Thomas Becket dans ses démêlés avec Henri II, roi d’Angleterre. Il mourut le 18 février 1188. Il a laissé une Expositio Cantici canticorum publiée à Londres, in-4°, 1638, et reproduite dans la Patrologie latine, t. en, col. 1146. — Voir Histoire littér. de la France, t. xiii, p. 372 ; Fabricius, Biblioth. latina medim mtatis (1858), t. ii, p. 54 ; Patrol, latine, t. exc, col. 739 ; t. en,

col. 1146.

B. Heurtebize.
    1. GILL John##


GILL John, théologien anabaptiste anglais, né à Kettering le 23 novembre 1697, mort à Londres le 14 octobre 1771. D’une famille pauvre, il réussit sans aucune ressource à acquérir une sérieuse connaissance de la théologie et des langues orientales. Il remplit les fonctions de prédicateur à Higham-Ferrars, puis à Londres. Parmi ses nombreux écrits qui presque tous sont des ouvrages de controverse nous remarquons : An exposition of the Book of Salomon’s Song, commonly called "Canticles, in-f », Londres, 1728 (contre le D r Whiston qui affirmait que le Cantique des Cantiques était un livre apocryphe) ; The Prophecies of Old Testament respecting the Messiah, considered and proved to be literally fulfilled in Jésus, in-f", Londres, 1728 ; Dissertation concerning the antiquities of the Hebrew Language, in-8°, Londres, 1767 ; An exposition of the Old and New Testament, 9 in-4°, Londres, 1809-1810. Ce dernier ouvrage est un recueil des divers écrits de John Gill sur les livres de l’Ancien et du Nouveau Testament.

B. Heurtebize.

GILO (hébreu : Gilôh ; Septante : r^Xûii ; Codex Alexandrinus, rn|X<ov, Jos., xv, 51 ; TuXi, II Reg., xv, 12), ville de la tribu de Juda, Jos., xv, 51, et patrie d’Achitophel. II Reg., xv, 12. Elle fait partie du premier groupe des cités de la montagne, dans lequel on trouve : Jéther (aujourd’hui Khirbet’Attir), Socoth (Khirbet

Schuéikéh), Anab (’Andb), Istémo (Es-Semu’a), etc., formant un district situé vers le sud-ouest d’Hébron. On ne rencontre dans ce rayon aucun nom pouvant rappeler Gilo. Il existe plus haut, au nord d’El-Khalil, une localité qui, au point de vue onomastique, représente bien l’antique cité biblique ; c’est Khirbet Djâld. Il y a, en effet, entre l’arabe Mla », Djâld, et l’hébreu rfti, Gilôh,

correspondance parfaite. Les explorateurs anglais admettent cette identification, du moins comme probable. Cf. Survey of Western Palestine, Memoirs, Londres, 1881-1883, t. iii, p. 313 ; G. Armstrong, W. Wilson et Conder, Names and places in the Old and New Testament, Londres, 1889, p. 73. Ce qui nous empêche d’adhérer à ce sentiment, c’est l’éloignement du groupe auquel appartient Gilo. Khirbet Djâld rentre plutôt dans le quatrième groupe de la montagne, avec Halhul (ffalhûl), Gedor (Khirbet Djedûr), etc. Cf. Jos., xv, 58, 59. Josué, dans ses énumérations, suit un ordre si exact, que nous hésitons à y voir ici une dérogation. À plus forte raison* est-il difficile, malgré le même rapprochement onomastique, de chercher la patrie d’Achitophel à Beit Djâld, gros bourg situé prés de Bethléhem. Telle est cependant l’opinion de R. J. Schwarz, Dos heilige Land, Francfort-sur-le-Main, 1852, p. 76, dont la conjecture parait vraisemblable à T. Tobler, Topographie von Jérusalem und seinen Vmgebungen, Berlin, 1854, t. ii, p. 413, et à V. Guérin, Judée, t. i, p. 118. — Gilo était la patrie d’Achitophel, conseiller de David. II Reg., xv, 12 ; xxiii, 34. Ce confident du roi, devenu plus tard un traître, devait avoir là sa résidence habituelle. Il s’y trouvait du moins au moment de la révolte d’Absalom. II Reg., xv, 12. C’est là qu’il vint se pendre de désespoir et fut enseveli dans le tombeau de son père. II Reg., xvii, 23. Voir Achitophel, 1. 1, col. 146.

A. Legendre.
    1. GILONITE##

GILONITE (hébreu : hag-Gilôni, avec l’article ; Septante : Codex Vaticanus, ©exuvef ; Codex Alexandrinus, riXuvaîoç, II Reg., XV, 12 ; TeiXwviTo ;, Il Reg., xxiii, 34), natif de Gilo ; nom appliqué seulement à

Achitophel. Voir Gilo.

A. Legendre.
    1. GILPIN Guillaume##


GILPIN Guillaume, théologien anglican, né à Carlisle en 1724, mort à Boldre le 5 avril 1804. Il étudia à l’Université d’Oxford et entra dans les ordres. Après avoir été quelque temps vicaire, il établit une école à Cheam, près de Londres, et devint ensuite curé de Boldrè dans le Hampshire. Parmi ses écrits, nous devons mentionner : Exposition of the New Testament, in-4°, Londres,

1790 ; 2 in-8°, Londres, 181t.

B. Heurtebize.
    1. GIMAREY Louis Philibert##


GIMAREY Louis Philibert, ecclésiastique français, né à Romanèche (Saône-et-Loire), le 6 juin 1808, mort à Dracy-le-Fort le 24 mars 1861. Après avoir suivi les cours de philosophie et de théologie au grand séminaire d’Autun (1827-1829), il professa successivement la septième (1832) et la troisième (1833) au petit séminaire de cette ville. Entré à Saint-Sulpice et son noviciat à la Solitude d’Issy terminé (1836-1837), il fut envoyé au séminaire d’Avignon en 1838. En 1846, il rentra dans le diocèse d’Autun, fut curé de Saint-Jean-desVignes en 1847, aumônier du collège d’Autun en 1854 et, en 1857, curé de Dracy-le-Fort, où il mourut à l’âge de 53 ans. On a de lui : Nouveau commentaire littéral, critique et théologique, avec rapport aux textes primitifs, sur tous les livres des divines Écritures, par M. le docteur J. F. d’Allioli ; traduit de l’allemand en français sur la 6e édition, traduction revue et approuvée par l’auteur, avec le texte latin et la version française en regard, 10 in-8°, Paris, 1854 ; plusieurs éditions ; le traducteur a ajouté au travail d’Allioli de nombreuses notes qui en ont fait un commentaire nouveau (voir Allioli, t. i, col. 389) ; Théâtre des événements racontés dans les