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GETH — GETHHEPHER


d’Accaron, les antres du côté de Geth. I Reg., xvii, 52. — C’est dans cette dernière cité que David, pour se dérober à la fureur jalouse de Saûl, se retira près du roi Achis. I Reg., xxi, 10, 12 ; xxvii, 2, 3, 4. Ce prince lui donna la ville de Siceleg, pour qu’il y habitât, lui et ses gens. I Reg., xxvii, 6, 11. — Geth était aussi là patrie d’Oïëdedom, qui reçut dans sa maison l’arche d’alliance lorsque David la fit transporter à Jérusalem. II Règ., vi, 10, 11 ;

I Par., xiiijilS. — Le roi, fuyant devant Absalom, avait parmi ses gardes du corps six cents Géthéens qui, avec leur chef Éthaï, montrèrent un grand dévouement. II Reg., xv, 18, 19, 22 ; xviii, 2. — Sa quatrième campagne contre les Philistins fut dirigée contre Geth, II Reg., XXI, 20, 22 ; I Par., xx, 6, 7, qui d-’ja autrefois était tombée en son pouvoir. I Par., xviii, 1. — Roboam en releva les remparts et en fit une Ville forte. II Par., xi, 8.

— Sous le règne de Joas, Hazaël, roi de Syrie, s’en rendit maître, et de là se dirigea sur Jérusalem. IV Reg, , xii, 17.

— Les Philistins durent la reprendre bientôt, car Ozias, fils d’Amasias, roi de Juda, en les comhattant, détruisit les murailles de la ville, ainsi que celles de Jabnia et d’Azot. II Par., xxvi, 6. — Dans la suite, Geth s’efface peu à peu de l’histoire. Quand les prophètes annoncent les malheurs dont les Philistins vont être accablés, ils citent les quatre autres métropoles, sans faire mention de celle-ci. Cf. Jer., xxv, 20 ; Soph., ii, 4 ; Zach., ix, 5, 6. Seul, Amos, vii, 2, la cite encore. Sur Michée, i, 10, 14, voir Morescheth-Gath, t. iv, col. 1279. — Sur l’expression’al-hag-gi((î( (Vulgate : pro torcularibus), qui se trouve dans le titre des Ps. viii, 1, etc., voir Ghtith.

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A. Legendre.
    1. GÉTHAÏM##

GÉTHAÏM (hébreu : Gipfâtm, « les deux pressoirs, »

II Esd., xi, 33 ; Giptâyemâk, avec hé local, II Reg., tv, 3 ; Septante : r£9ai[n, ; Codex Vaticanus, TeWii ; Codex Alexandrinm, re86efix, II Reg., iv, 3 ; TeOSaiti, II Esd., xi, 33), ville mentionnée incidemment, II Reg., iv, 3, comme le lieu de refuge des habitants de Béroth, contraints de s’exiler, peut-être à l’occasion du massacre des Gabaonites par Saûl. II Reg., xxi, 1. Elle fut habitée plus tard par les Benjamites après leur retour de la captivité. II Esd., xi, 33. Dans ce dernier passage, elle est citée, avec Asor et Rama, après d’autres localités de la tribu de Benjamin. Mais il ne faudrait pas en conclure qu’elle appartenait primitivement à cette tribu. Les noms qui suivent, en effet, c’est-à-dire Hadid, Neballat, Lod, Ono, nous transportent dans la tribu de Dan. Il est probable, ensuite, que les Bérothites n’allèrent pas chercher un abri dans les environs d’Asqr (Khirbet Hazzur) et de Rama (Er-Ram), c’est-à-dire à peu de distance de leur propre ville, au centre même du danger pour eux. R. J. Schwarz, Dos heilige Land, Francfort-sur-le-Main, 1852, p. 103, identifie Géthaïm avec Ramléh, qui, d’après certaines traditions juives, serait l’ancienne Geth des Philistins. Cette ville, croyons-nous, était située plus au sud. Voir Geth. Mais il serait possible que Ramléh représentât, en même temps que la Gitta de la carte de Médaba, l’antique Géthaïm, qui se trouverait ainsi parfaitement dans le rayon des autres villes, Hadid (Hadithéh), Neballat (Beit Nebâla), Lod (Ludd), Ono (Kefr Ana). Voir la carte de la tribu de Dan, t. ii, col. 1232. La cité dont nous parlons pourrait aussi être identique à Gethremmon (hébreu : Gaf-Rimmôn). Jos., xix, 45. Voir Gethremmon. — On trouve encore Tz-Aaiv., TtQaly., dans la version des Septante : Gen., xxxvi, 35 ; I Par., i, 46, pour l’hébreu’Avî{, et I Reg., xiv, 33, au lieu d’un verbe. Il est probable, en effet, que, dans ce dernier passage, Èv r&88âi|x est une mauvaise lecture du texte original, qui porte : nrnia, begadtém, « vous avez violé

la loi, » et non pas ntnia, be-Gippâim, « à Géthaïm. »

Dans les deux cas, les autres versions donnent tort aux traducteurs grecs en suivant l’hébreu.

A. Legendiie.

    1. GÉTHÉEN##

GÉTHÉEN (hébreu : hagGiffî (avec l’article) ; Septante, reflaïoç, lYrtafoç ; Vulgate, Gethxm), habitant de Geth ou originaire de cette ville. Les Géthéens en général sont nommés Jos., xiii, 3 ; ISam. (Reg.), v, 8, 9 ; les soldats géthéens de David, U Sam. (Reg.), xv, 18. Trois personnages sont désignés comme Géthéens ou originaires. de Geth ; Goliath, II Sam. (Reg.), xxi, 19 ; I Par., xx, 5 (voir Goliath, col. 268) ; Obédédom, II Sam. (Reg.), vi, 10, 11 ; I Par., xiii, 13, et Éthaï, II Sam. (Reg.), xv, 19, 22 (et xv, 2 ; Vulgate : de Geth).

    1. GÉTHER##

GÉTHER (hébreu : Géper ; Septante : TâŒp), le troisième des quatre fils d’Aram. Gen., x, 23. Dans I Par., i, 17, il est compté d’une façon générale, avec son père et ses frères, parmi les enfants de Sem. Nous ne savons absolument rien sur la tribu dont il fut la souche, son nom n’étant mentionné qu’en ces deux endroits de l’Écriture. Les suppositions qu’on a faites reposent sur des étymologies ou des rapprochements plus ou moins plausibles. Josèphe, Ant. jud., i, vi, 4, indique les Bactriens comme descendants de Géther. A. Knobel, Die Vôlkertafel der Genesis, Giessen, 1850, p. 235, voit dans le patriarche araméen le Ghâter des traditions arabes, ancêtre des peuplades de Themud et de Djadis. Pour M. F. Lenormarit, Histoire ancienne de l’Orient, 9e édit., Paris, 1881, t. i, p. 289, ce nom représente le canton que la géographie classique appelle PIturée. Pour d’autres, ce serait une contrée de la Mésopotamie. Cf. F. de Hummelauer, Commentarius in Genesim, Paris, 1895, p. 331. On peut voir encore d’autres hypothèses dans G. B. Winer, Biblisches Realwbrterbuch, Leipzig, 1847, t. i, p. 423.

A. Legendre.
    1. GETHHEPHER##

GETHHEPHER (hébreu : Giftâh Eèfér, avec hé local après le premier mot, Jos., xix, 13 ; Gap ha-Hêfér, avec l’article devant le second, « le pressoir de l’excavation, » c’est-à-dire « le pressoir creusé », IV Reg., xiv, 25 ; Septante : Teëtpi ; Codex Alexandrinm, TatOÛi, Jos., xix, 13 ; TeOxoçsp ; Codex Vaticànus, re8x<Sëeo ; Codex Alexandrinm, ré9 A/oëip, IV Reg., xiv, 25 ; Vulgate : Geth quæ. est in Opher, IV Reg., xiv, 25), ville de la tribu-de Zabulon, Jos., xix, 13, et patrie du prophète Jonas. IV Reg., xiy, 25. Elle est signalée dans YOnomasticori, Gœttingue, 1870, p. 128, 129, 245, 247, sous les noms de Gethchefer, Gethachofer, reèŒçâ, reOôapxoçsp, mais sans aucune indication sur son emplacement. Saint Jérôme, dans la préface de son Commentaire sur Jonas, t. xxv, col. 1118, dit que « Geth, qui est en Opher, est un petit bourg situé à deux milles (près de trois kilomètres) de Sepphoris, en allant vers Tibériade, et où l’on montre le tombeau du prophète ». D’après les Talmuds, ïïéfer n’était pas non plus éloignée de Sepphoris, aujourd’hui Seffûriyéh, au nord de Nazareth. Cf. A. Neubauer, La géographie du Talmud, Paris, 1868, p. 200. Benjamin de Tudèle, Itinerarium, édit. Const. L’Empereur, Leyde, 1633, p. 92, place le tombeau de Jonas dans ce dernier endroit. Le rabbin Ishak Chelo, dans son écrit intitulé : Les chemins de Jérusalem, le place à Kefr Kenna ; mais il identifie Gethhépher avec le village de Meschhad. « De Sepphoris, dit-il, on va à Gathahépher, aujourd’hui Meschhad. C’est la patrie du phophète Jonas, fils A’Amithaï, ainsi qu’il est dit dans l’Écriture Sainte. C’est un endroit peu considérable, habité seulement par quelques musulmans pauvres. » Cf. E. Carmoly, Itinéraires de la Terre Sainte, Bruxelles, 1847, p. 256. Cette identification est généralement acceptée. Cf. R. J. Schwarz, Dos heilige Land, Francfort-sur-le-Main, 1852, p. 62 ; Robinson, Biblical Researches in Palestine, Londres, 1856, t. ii, p. 350 ; V. Guérin, Galilée, t. i, p. 166 ; G. Armstrong, W. Wilson et Conder, Names and places in the Old and New Testament, Londres, 1889, p. 66 ; F. Buhl, Géographie des alten Palâstina, Leipzig, 1896, p. 219, etc.

— El-Meschhad est au sud-est de Seffûriyéh et tout près