Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome III.djvu/115

Cette page n’a pas encore été corrigée
213
214
GERRÉNIENS — GERSONITE


Vulgate et la plupart des commentateurs ont pris pour un substantif commun « chef », et traduire : « (Lysias nomma Hégémonide gouverneur, etc. » Voir Hégémonide. — Les manuscrits et les versions anciennes ne sont pas d’accord sur le nom du peuple qui marque la limite méridionale, tandis que l’édition sixtine porte Teppiivoc, l’A lexandrinus lit : Tewripot ; le Codex 55 : repapnivoi ;

la version syriaque : >V^^, Gazài c’est-à-dire Gazer ou

Gazara, etc. Avec une telle variété de leçons, il est impossible de déterminer d’une manière certaine ce que pouvaient être les Gerréniens ; quelle était la tribu ou la ville désignée par ce nom ou par un nom plus ou moins approchant. Tout ce que l’on peut dire, c’est que, s’il ne s’agit pas d’une tribu nomade habitant sous la tente, cette expression doit s’appliquer à une ville, comme l’a compris la version syriaque, puisque le premier terme, celui de la limite septentrionale, est un nom de ville, Ptolémaïde. On peut induire aussi du passage analogue I Mach., xi, 59, que les Gerréniens devaient habiter dans les environs de la frontière d’Egypte, les possessions des Séleucides étant bornées au sud par le royaume des Ptolémées. S’il en était ainsi, comme on ne peut guère en douter, on ne saurait voir dans les Gerréniens, ainsi que l’ont fait beaucoup de commentateurs, les habitants de la ville appelée Féppov par Ptolémée, iv, 5 ; Gerro par Pline, H. N., VI, 29 ; Téppa, par Strabon, XVI, 33, p. 647 ; Tépa, par Sozomène, H. E., viii, 19, t. lxvii, col. 1565, parce que cette ville était située entre Rhinocolure et Péluse et par conséquent en Egypte. Voir Egypte (Torrent d’), t. ii, col. 1621. En corrigeant en Gaza la leçon de la version syriaque Gazar (Gazer = Gazara est inadmissible), on aurait une limite naturelle du royaume d’Antiochus IV Épiphane du côté du sud, car Gaza était en effet la dernière ville soumise de ce côté aux Séleucides. — Si l’on préfère conserver un nom de peuple, on peut voir dans les Gerréniens une altération du nom des habitants de Gérare, nom qui se retrouve en effet d’une façon reconnaissable dans le rspapnjvoî du Codex 55. Cette dernière opinion est aujourd’hui la plus communément admise. Voir Gérare, col. 200. Cf. L. W. Grimm, Dos Zweite Buch.der Maccabâer, in-8°, Leipzig, 1857, p. 191. F. Vigouroux.

    1. GERSAM##

GERSAM (hébreu : Gersom, avec écriture défectivc nsruou pleine msns ; cf. Tsn5, Euting, Sinait. Inschriften, in-4°, Berlin, 1891, p. 31, n » 216 et tab. 13 ; Septante : rï)p<rdt|i, sauf dans Jud., xviii, 30 : Tr t pa6{i.etCodex Alexandrinus, rep<Tu>|i), fils premier né de Moïse et de Séphora. Exod., ii, 22 ; xviii, 3. Dans ces deux endroits, l’étymologie de ce nom est donnée comme s’il y avait Dtf-iî, Ger Sam, « étranger là. » « Il l’appela Gersam, disant : Je suis passant dans un pays étranger. » Cependant l’hébreu ne porte pas GerSant, comme ont lu les Septante, mais GerSôm, qui paraît venir de la racine tf-ii, garas, « expulser, bannir, »

et signifier « expulsion, bannissement ». Il n’est pas nécessaire que Moïse veuille donner une vraie étymologie ; il peut simplement avoir voulu, par un jeu de mots, faire allusion à sa situation rappelée par la première syllabe Gêr, d’un nom sans doute déjà existant. C’est du fils aîné de Moïse, par conséquent de Gersam, qu’il est question Exod., iv, 24-26, au sujet de la circoncision, omise puis accomplie.par Séphora. Dans Jud., xviii, 30, le lévite Jonathan est dit fils c’est-à-dire descendant de Gersam, fils de Moïse. Le texte massorétique, suivi par les Septante, porte Manassé au lieu de Moïse : soit par erreur, soit par respect pour la mémoire de Moïse, dont le nom a été défiguré par l’insertion d’un J, nun, dans nWD, transformé ainsi en nwab, Manasséh. La vraie leçon est Môieh, Moïse. Dans I Par., xxiii, 15, 16, et xxvi, 24, le fils de Moïse est appelé Gersom : la Vulgate abandonne ici la lecture des

Septante pour suivre celle de l’hébreu. Dans ces deux passages on donne à Gersom un fils nommé Subuel ou Subacl. E. Levesque.

    1. GERSOM##

GERSOM (hébreu : Gersôm), nom de trois Israélites.

    1. GERSOM##


1. GERSOM, nom du fils de Lévi dans I Par., vi, 20, appelé Gerson. Voir Gèrsch.

    1. GERSOM##


2. GERSOM, nom du fils de Moïse dans I Par., xxiii, 15, 16, et xxvi, 24, nommé ailleurs sous la forme Gersam. Voir Gersam.

3. GERSOM (Septante : r^putiiji), descendant de Phinées, qui fut un des chefs de familles revenus de la captivité avec Esdras. I Esdr., viii, 2.

    1. GERSON##

GERSON (hébreu : GerSôn, mais GerSôm. dans 1 Par., vi, 2 ; XV, 7 ; Septante : r^paûv, Gen., xlvi, 11 ; TeSdtiv dans les autres livres, sauf I Par., xxiii, 7, où on lit napoatiiji, et I Par., xv, 7, r^pain ; à la place de TeêCTtiv, le Codex Alexandrinus met habituellement Fïipdtàv ; Vulgate, Gerson, sauf I Par., vi, 20, 43, 62, 71^ xv, 7 et II Par., xxix, 12, où le nom est écrit Gersom), l’alné des fils de Lévi, Gen, , xlvi, 11 ; Num., iii, 17 ; xxvi, 57 ; 1 Par., vi, 1, 16 ; il était né quand Jacob vint en Egypte avec toute sa famille. Gen., xlvi, 11. Ses fils furent Lobni et Séméi, Exod., VI, 16, 17 ; Num., III, 18 ;

I Par., vi, 17, 20 ; ils donnèrent naissance à deux familles de Lévites, dont les enfants mâles s’élevaient à sept mille cinq cents au moment du dénombrement fait par Moïse. Num., iii, 21, 22. Ces deux branches formaient l’une des trois grandes familles de Lévites, les Gersonites. Num., iii, 21 (hébr.) ; xxvi, 57. Leurs fonctions sont indiquées Num., iv, 22, 27, 28. Après l’offrande de divers dons au sanctuaire par les chefs des douze tribus, Moïse donna aux Lévites, fils de Gerson, deux chars et quatre bceufs.Num., vii, 7. Dans les marches, ils devaient porter les objets sacrés confiés à leur garde. Num., x, 17. Dans le partage des villes destinées aux Lévites, les enfants de Gerson eurent treize villes, dans les tribus d’Issachar, d’Aser, de Nephthali et la demi-tribu de Manassé en Basan, Jos., xxi, 6, 33 ; I Par., vi, 62 ; elles sont énumérées Jos., xxi, 27-32 ; I Par., vi, 71-76. Asaph, lévite du temps de David, était de la famille de Gerson. I Par., VI, 39-43. Quand David eut préparé un tabernacle au Seigneur sur la colline de Sion, il fit venir pour le transport de l’arche parmi les Lévites, Joël, chef de la famille de Gerson, et cent trente de ses frères. I Par., xv, 7. Dans la distribution des Lévites par classes, les fils de Gerson formèrent dix familles, six de la branche Lobni ou Léédan, et quatre de la branche Séméi. I Par., xxiii, 6-10. Aux fils de Léédan est confiée une partie des trésors et des vases sacrés. I Par., xxvi, 21. Au lieu de « fils de Gerson », on lit Gersonni, nom patronymique. À l’époque d’Ézéchias, parmi les Lévites chargés de la purification du temple, on remarque deux descendants de Gerson, Joah et Éden. II Par., xxix, 12. La Vulgate, qui orthographie le nom habituellement Gefsoni écrit Gersom dans I Par., vi, 20, 23, 62, 71 ; xv, 7 ;

II Par., xxix, 12. E. Levesque.

    1. GERSONITE##

GERSONITE (hébreu : hag-gerSunnî ; Septapte : 6 re8<7<àv, vfoç rt8<7tiv, i reê<T(i>vef et T^pnoneâ ; Codex Alexandrinus, à Yrfiatâv, T-tipaatt( et reéowvt ; Vulgate : Gersonita, Gersonites), nom patronymique des descendants de Gerson. Num., iii, 21 (hébr.), 23 (hébr.), 24 (hébr.) (dans « es trois endroits, la Vulgate par abréviation a omis ce nom) ; Num., iv, 24-27 (Vulgate : Gerson) ; Num., xxv, 57 ; Jos., xxi, 33 (Vulgate : Gerson) ; I Par., xxiii, 7 (Vulgate : filii Gerson) ; I Par., xxix, 8 ; II Par., xxix, 12 (Vulgate : Gersom). Voir Gersom.