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1891
1892
EPHREM (SAINT) — ÉPI


Amos, Abdias, Michée, Zacharie et Malachie, et des sermons sur des textes de l’Écriture. Sur ces commentaires, voir R. Ceillier, Histoire des auteurs sacrés, t. vi, p. 440450. On a publié depuis quelques années : S. Êphrsem Syri Opéra relicla a J. Overbeek édita, Oxford, 1865 ; Carminanisibena a G. Bickell édita, in-8°, Leipzig, 1866 ; S. Ephrsem Syri Hymni et Sermones inediti, a T. J. Lamy in lucem prolati, 3 in-4°, Malines, 1882-1889. — Sur S. Éphrem, voir Jacobi Sarug, Sernio de S. Ephrsem syriace, éd. J. Bedjan in Actis Martyrum et Sancto~ rum, Leipzig, 1892, t. iii, p. 621-665 ; Breviarium Syrorum, au 28 janvier et 19 février et au premier samedi de carême, Maussili, 1887-1893, t. iii, p. 393, 447 ; t. IV, p. 177 et suiv. ; Breviarium chaldaicum, edit. Bedjan, Paris, 1886, t. i, p. 497 ; Menologia Maronitarum et Melchitarum, dans S. Ephrem, Oper. syriac. lat., t. i, Prxf. ; Dionysii patr. Chronicon, dans J. S. Assemani, Bibliotheca orientalis, 1. 1, p. 54 ; Gr. Barhebrseus, Chronicon Eccl., édit. Abbeloos et Lamy, t. i, p. 70, 107 ; Liber chalif., dans Land, Anecdota syriaca, t. i, p. 15 et 144 ; S. Jérôme, De vit : UL, 115, t. xxiii, col. 707 ; S. Grégoire de Nysse, Encom. in S. Ephr., t. lvi, col. 819-850 ; Sozomène, II. E., iii, 16, t. lxvii, col. 1085-1093 ; Théodoret, H. E., ii, 26 ; iv, 26, t. lxxxii, col. 1080, 1190 ; Hseretic. fab., i, 22, t. lxxxiii, col. 372 ; et Epist. 145, col. 1384 ; Pallade, Hist. lausiaca, 101, Patr. gr., t. xxxiv, col. 1026 ; Apophtegrnata Patrum, Patr. lat., t. Lxv, col. 108, répété Vit. Patr., Patr. lat., t. lxxiii, col. 321 ; Amphiloque, Iconii episc. Narratio (supposit.) de SS. Basilio et Ephrsemo (Ephr. op. gr. lat., t. i, p. xxxiv) ; Photius, Bibl. cod, 196, t. ciii, col. 657-661 ; S. Jean Damascène, De his qui in Christo dormiunt 31, t. xcvi, col. 485 ; Métaphraste, au 1 er février, Patr. gr., t. cxiv, col. 1253-1268 ; Théophane, Chronogr., Pair, gr., t. cviii, col. 188 ; Harmartolus, Chron., iv, 187, Patr. gr., t. ex, col. 658 ; Acta sanctorum, 1 febr. ; C. a Lengerke, Commmtatio critica de Ephrsemo’< Syro, Sacrse Scriptural interpretï, in-4°, Halle, 1828 ; I Id., De Ephrsemi Syri arte hermeneutica liber, in-4°, j 1831 ; C. Ferry, S. Ephrem poète, in-8°, Paris, 1877 ; C. Eirainer, Der h. Ephrâm der Syrer, in-8°, Kempten, 1889 ; W. Wright, Syriac Littérature, Londres, 1894, p. 33-41. E. Le Camus.

    1. ÉPHRON##

ÉPHRON, nom d’un Héthéen, de deux villes de Palestine et d’une montagne.

1. ÉPHRON (hébreu : ’Éfrôn ; Septante : ’Eçp15v), Héthéen, fils de Séor. Il possédait près d’Hebron, en face de Mambré, un champ avec une caverne double (makpélâh). Abraham le lui acheta avec la caverne pour y enterrer Sara. Gen., xxiii, 6-20 ; xxv, 9 ; xlix, 29-30.

2. ÉPHRON, ville de la tribu de Benjamin, II Par., xiii, 19, appelée ailleurs par la Vulgate Ophera, Ephra, Ephraim, Ephrem. Voir Ephrem 1.

3. ÉPHRON (’Ejpûv), ville située à l’est du Jourdain. I Mach., v, 46 ; II Mach., xii, 27. C’était « une grande ville, d’un accès difficile à cause de ses fortifications » ; elle occupait un étroit défilé, en sorte qu’  « on ne pouvait s’en détourner ni à droite ni à gauche ; mais le chemin passait au milieu ». I Mach., v, 46 ; Josèphe, Ant. jud., XII, VIII, 5. Elle se trouvait entre Carnaïm ou Camion, I Mach., v, 43, 44 ; II Mach., xii, 21, 26, et la partie du Jourdain qui est vis-à-vis de Bethsan ou Scythopolis (aujourd’hui Beisân). Le texte sacré nous dit, en effet, que les Juifs, dans leur campagne contre Timothée, sous la conduite de Judas Machabée, après avoir pris Carnaïm, revinrent dans la terre de Juda. I Mach., v, 45. « Ils vinrent donc jusqu’à Éphron ; » puis, l’ayant attaquée et prise, « ils passèrent ensuite le Jourdain dans la grande plaine qui est vis-à-vis de Belhsan. » I Mach., v, 52 ;

II Mach., xii, 27-29. Voir Carnion, col. 306. Tels sont les seuls renseignements que nous possédions ; aussi sa situation est-elle jusqu’ici restée inconnue. On l’a assimilée à la Géphros de Polybe, Hist., v, p. 113, 114. Cf. Patrizi, De consensu utriusque libri Machabseorum, in-4°, Rome, 1856, p. 283. Hitzig pense qu’il faut la chercher dans les ruines de Tabaqât Fu’hcil ou Fâhil, l’ancienne Pella. Cf. Keil, Commenta.)- ûber die Bûcher der Makkabâer, Leipzig, 1875, p. 107. Ce dernier auteur croit qu’elle était plutôt dans Vouadi el-Arab ou dans les défilés du Schériat el-Mandhûr. Cette opinion nous semble plus probable que celle de R. von Riess, Bibelvtlas, 2e édit., Fribourg-en-Brisgau, 1887, p. ii, qui l’identifie avec Kefrendje, sur Vouadi Adjloun ; ce qui la met beaucoup trop bas.

Éphron était donc sur la route de Judas Machabée descendant du nord-est vers les gués du Jourdain. À son approche, les habitants, de races un peu mêlées, II Mach., xii, 27, s’enfermèrent dans la ville et en bouchèrent les portes avec des pierres. I Mach., v, 47. De jeunes et robustes soldats se placèrent aux murailles, prêts à les défendre vigoureusement ; il y avait à l’intérieur de nombreuses machines de guerre et une grande provision de javelots. II Mach., xii, 27. Judas, se conformant aux dispositions de la Loi, Deut., xx, 10, commença par offrir la paix, en disant : « Nous traverserons votre territoire pour aller dans notre pays, et personne ne vous nuira ; nous ne passerons qu’à pied. » I Mach., v, 48. Les gens d’Éphron refusèrent. Judas alors, après avoir invoqué le Tout-Puissant, fit publier dans le camp que chacun eût à attaquer la ville dans le lieu où il était. Les hommes de l’armée s’avancèrent, et, après un assaut qui dura tout lé jour et toute la nuit, la place tomba entre leurs mains. Ils frappèrent tous les mâles du tranchant du glaive, détruisirent la cité, et, en emportant les dépouilles, la traversèrent sur les cadavres, dont le nombre s’élevait à vingtcinq mille. I Mach., v, 49-51 ; II Mach., xii, 28.

A. Legendre.

4. ÉPHRON (MONT) (hébreu : Har-’Êfrôn ; Septante : to ô’poç’Ecppiiv), montagne ou plutôt chaîne de collines qui, avec ses villages, formait un coin de la frontière septentrionale de Juda. Jos., xv, 9. Elle n’est mentionnée qu’en ce seul endroit de l’Ecriture, et se trouvait entre la fontaine de Nephtoa et Baala ou Cariathiarim. Sa situation dépend donc nécessairement des identifications adoptées pour ces dernières localités. Quelques-uns plaçant Nephtoa à Ain’Atân, au sud-ouest de Betbléhem, et Cariathiarim à Khirbet’Ermâ, six kilomètres à l’est d"Aïn-Schems, sur le chemin de fer actuel de Jaffa à Jérusalem, cherchent naturellement le mont en question dans la ligne de hauteurs qui court entre ces deux points. Tel n’est pas, selon nous, le tracé des limites qui séparaient-en cet endroit Juda et Benjamin. Voir Benjamin 4, t. i, col. 1589. Nous avons donné, à l’article Cariathiarim, col. 273, les arguments qui militent en faveur de Qariet el-’Énab, à treize kilomètres environ à l’ouest de Jérusalem. Comme, d’un autre côté, ’Ain Liftâ, plus près de la ville sainte, représente mieux pour nous « les eaux de Nephtoa », nous sommes disposé à reconnaître la montagne d’Éphron dans l’ensemble des collines qui portent Qoluniyéh, Qastal, etc. Cf. C. Schick, Boundary between Judah and Benjamin, dans le Palestine Exploration Fund, Quarterly Statement, Londres, 1886, p. 57. Voir la carte de Juda ou celle de Benjamin,

t. i, col. 1588.

A. Legendre.

ÉPI (hébreu : sibbôlét ; Septante : G-ci-£j ; , x*180 ;  ; hébreu : nielilâh ; Septante : <rtâx ui : > hébreu : ’dbib ; Septante : x^ ? a > Vulgate, pour les trois mots : spica), partie terminale de la tige du blé, de l’orge et d’autres graminées, qui porte les graines disposées autour d’un axe. Le Sibbôlét (de la racine, sâbal, chose « qui pend », ou, selon d’autres, « ce qui ondule » ), est l’épi, qui pend