Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome II.djvu/974

Cette page n’a pas encore été corrigée

1873

EPHR^EMI (CODEX)— ÉPHRAÏM (TRIIiU D’)

1874

drinus. Quelques capitales. Ce manuscrit aurait été écrit avant le milieu iiu v siècle, en Egypte, conjecture-t-on. Un correcteur du vi>' siècle, que l’on désigne par le sigle G’2 ou C, et un correcteur du IXe siècle, C 3, seraient le premier de Palestine, le second de Constantiuople ; mais ce sont là des suppositions de peu de base. Le manuscrit a appartenu, au XVIe siècle, au cardinal Ridolti, à Florence, à la mort duquel il fut acheté par les Strozzi, toujours à Florence. d’où il passa aux mains de la reine Catherine de.Medieis. et ainsi à Paris. Il l’ut étudié par Montfaucon. qui même en publia un fac-similé dans sa Palœogmpliia yrivca (Paris, 1708), et partiellement eollationné par Jean liuivin, par Wetstein. par Griesbach, parSeholz. par Fleck, enfin intégralement par Tischendorf, qui l’a édité : Codex Eplinvrni Syri reseriptus sive fragmenta uteinsipie Testurnenti « cod. gr. paris, ceteberrimo quinti ut videtur p. C/ir. sœculi, Leipzig, 1810181Ô. Toutefois il y a lieu de craindre que. vu la difficulté du déchiffrement, l’édition de Tischendorf ne laisse beaucoup à désirer. — Le texte du Nouveau Testament donné par le Codex Ephrwmi est, au jugement deAYeslcott et Hort, un texte mixte ou éclectique : dans l’ensemble il appartient à la famille de textes que l’on désigne sous le nom de syrienne, mais il présente maintes leçons « pi’ésyriennes », soit « occidentales », soit c aloxandrines », soit « neutres ». À cet égard, il est à rapproche : ’du Codex Ale.eaiidriiius. (Tuant à l’Ancien Testament, c’est la version des Septante que le Codex Ep/inemi présente : mais, dans l’état actuel de la classification des manuscrits grecs des Septante, on ne saillait spécifier davantage. — Voir les l^roieqeonena de C. 11. Gregory a l’etlitio octava rritiea major du Novum Tcstamentuni gerce de Tischendorf, et l’introductiou au tome n du OUI Testament in tireek de Swete, in-12, Cambridge, 1891. P. Latifi oi..

    1. ÉPHRAIM##

ÉPHRAIM, nom d’un des fils de Joseph, de la tribu à laquelle il donna son nom, dune ville, d’une montagne et d’une forêt de Palestine, et d’une porte de Jérusalem.

1. ÉPHRAÏM (hébreu : ’Éfraim ; Septante : ’Eçsa-.’g : une fois Eplireen, dans la Vulgate, Ps. i.xxvii, l J), le second fils que donna à Joseph son épouse, l’Kgyptienno Aseneth, tien., xi.i..">'2 : Xl.vi, 20 ; xi.vm, I, et qui dcint le père d’une tribu d’Israël. Gen., xi.vm, 5, lli.’Il, 17. 20. Il naquit pendant les sept années de fertilité, « avant que la famine vint., Gen., XI.I, OU. Le nom qu’il reçut, ’Efraim, au duel, de fdrdh, « fructifier, être fécond. » est, par un de ces jeux de mots fréquents dans la liible, une allusion à la double fécondité » de sa mère. Joseph, en l’appelant ainsi, dit : « Lieu m’a fait fructifier (hébreu : liifrani) dans la terre de mon affliction. » Gen.. XI.I, 02. Jacob, en le bénissant, lui donna le pas sur son frère aine -Manassé. Lorsque les deux enfants fuient présentés par leur père au vieillard atfaihli par l’âge et la maladie, celui-ci, usant du pouvoir qui lui appartenait eu vertu des promesses divines, les adopta comme ses fils, afin qu’ils formassent, non deux branches d’une même tribu, mais deux tribus distinctes, au même titre que ses premiers-nés, Huben et Siméon. Gen., xi.vin, 5. Joseph, voulant maintenir a Manassé son droit d’aînesse, avait eu soin de placer ses enfants devant Jacob de manière que l’ainé put recevoir l’imposition de la main droite, « Lt ayant mis Éphraïm a sa droite, c’est-à-dire à la gauche d’Israël, et Manassé à sa gauche, c’est-à-dire à la droite de son père, il les approcha tous deux de Jacob : lequel, étendant sa main droite, la mit.-ur la tête d’Kphraïm, qui était le plus jeune, et mit sa main gauche sur la tête de.Manassé’, qui était l’ainé, croisant ainsi les mains. » Gen.. xi.vm, ld. 11. Puis il les beuit. Mais Joseph contriste. » prenant la main de son père, tacha de la lever de dessus la (été d’Kphraïm. pour la mettre sur la tête de Manassé, » lui rappelant que celui ci était le premier-né. Jacob refusa en disant : « Je sais, mon fils, je sais : lui aussi sera chef de peuples, et sa race se multipliera ; mais son frère, qui est plus jeune, sera plus grand que lui, et sa postérité se multipliera dans les nations. Jacob les bénit donc alors, et dit : Israël sera béni on vous, et on dira : Que Dieu vous bénisse comme Éphraïm et Manassé. Ainsi il mit Kphraïm avant Manassé. » Gen.. xi.vm, 17, I’J-20. C’est la seconde fois que dans la famille le plus jeune était substitué au plus vieux. L’histoire des deux tribus nous montre, en ellet la prééminence de l’une sur l’autre. Voir Éi’iiRAÏM 2.

Joseph, avant sa mort, put voir les enfants d’Kphraïm jusqu’à la troisième génération. Gen., i., "22. Parmi ceuxci, que l’Écriture mentionne N’uni., xxvi, 30, et 1 Par., vu, 20-21, il en est deux, Ézer et Llad, qui furent tués par les habitants primitifs de Geth, dans une expédition où ils avaient tenté de ravir leurs troupeaux. 1 Par., vu, 21. Nous voyons par ce simple fait comment, avant l’exode, quelques dans israélites avaient déjà pénétié en Palestine. Cf. Llevue biblique, Paris, janvier IS’Jd, p. 118-151). Kphraïm pleura longtemps ses fils, et en eut (dus tard un autre, qu’il appela liéria. Il eut aussi une j fille, nommée Sara, qui bâtit liéthoron intérieur et supérieur et Ozensara. Parmi ses descendants, le plus célèbre fut Josué. 1 Par., vii, 22-27. On s’est demandé si ce passage des Paralipoineiies désigne réellement et directement le fils de Joseph. Les commentateurs y ont plutôt vu un descendant d’Kphraïni, portant le même nom. Cf. Keil, Chrojiik, Leipzig, 187(1, p. 10$1-$2(12 : Clair, La Suinte Bible, Les Tæaliponiénes, Paris, 1880, p. 12 : i-12l. Cependant les données nouvelles de l’histoire, fournies par les documents égyptiens, permettent parfaitement d’admoltie certains établissements transitoires des Hébreux dans la Terre Promise, avant la conquête. Les autres pas-.a-.es du l’Écriture où se lit le nom d’Kphraïm se rapportent, non à la personne du patriarche, mais a la tribu dont il l’ut le chef. Voir Kl’iiiiAÏM 2. A. I.Kui-.Nliiti..

2. ÉPHRAÏM, une des douze tribus d’Israël.

I. Gï.oon.vI’UiK. — La tribu d’L’phraïui occupait ml territoire assez étendu, entre Dan et llonjamin au sud, Manassé occidental au nord, la Méditerranée a l’ouest, et le Jourdain à l’est. K’Kcnluro ne nous donne pas. comme pour les autres, l’énuuiération de ses illes principales ; aussi est-ce une des plus pauvres sous ee rapport. Le tracé des limites est tellement vague sur plus d’un point, qu’il o.-t dilficile à suivre. Lssayons ci pendant de le déterminer, en serrant d’aussi près que possible le texte sacré. oir la carte.

1° LiMirr.s. — Les enfants de Joseph reçurent la part de leur héritage aussitôt après ceux de.luda, avec lesquels ils partageaient la prééminence. La liible expose en ces termes la délimination méridionale de leur doinaine, ce qui forme la frontière sud d Kphiaim : « Le lot échu aux enfants de Joseph part du Jourdain, auprès de Jéricho et de ses eaux (la fontaine d Klisé-e ou’.C «  es-Sulliini vers l’orient ; [suGanl] le d.-seit qui monte de Jéricho a la colline de IVthel (le désert.le Iiétiiavi’ii i. Ll il sort de liéthel I.uza et passe ver.- la frontière de l’Ai’chite.’. ! <-< Wriki vois Atarolh ; et il descend a l’occident vers la frontière du.laphletilo jusqu’aux conlins de Kélhoruij inl’eueur t lied’/Vi’l-Mlin et jusqu’à Gazer I Te il Lijézer, . et il aboutit a la inei Muiiterraueei. » Jos.. xvi. l-o. Cette ligne de démarcation correspond exactement a la limite nord de benjamin, telle qu’elle est donnée Jos.. xvin. 12. III. Voir I11 : nj-MIN 1. t. I. col. 1.VJ2. I ! tant r’Miiaïquer c p.-ndaiit qu’a partir de liéthoron elle n’a plus qu’un point de irpn-, Gazer, et qu’elle ne tient pas compte de la tribu île D.m.

H est dune probable que le lut dé cette dernier, - fu ! pins

tard taillé- dans le coin sud-. > : n st-l’Lph] aim. JosUe. dans le même chapitie xvi, ô, i éprend cette liau du sud, en