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ÉPHRA — EPHRXMI (CODEX)

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Elle forme aussitôt un grand ruisseau, qui coule au pied du tell, entre une double bordure de lauriers-roses, de séders et d’une multitude d’autres arbustes. Le ruisseau poursuit son cours jusqu’au Jourdain, grossi des eaux de plusieurs affluents, qui l’aident à mettre en mouvement plusieurs moulins, établis depuis quelques années sur ses bords.

III. Histoire. — Éphra avait été donné en possession à la famille d’Esri, de la souche d’Abiézer, une des grandes branches de la tribu de Manassé. Cf. Jud., VI, 24, 29 ; vin, 2, 32, et Jos., xvil, 2. De là le surnom de’Ofrdh’Abî Hâ-’ézrî qui lui était donné, Jud., vi, 24, et qui la distinguait de’Ofrdh (Vulgate : Ophra) de Benjamin.

mais plus tard ce culte dégénéra en idolâtrie. Gédéoa mourut à Éphra et fut enseveli dans le tombeau de sa famille. Jud., viii, 24-34. Peu après, Abimélech, fils de Gédéon, né d’une femme sichémite, vint, avec la troupe qu’il avait levée dans sa patrie, immoler sur un rocher d’Éphra les soixante-dix fils de Gédéon ; seul Joatham, le plus jeune, avait réussi à se cacher. Jud., IX, 1-5. Depuis ce moment il n’est plus question d’Éphra de Manassé dans l’histoire. L. Heidet.

2. ÉPHRA, nom d’une ville de Palestine, I Reg., sm, 17, appelée ailleurs par la Vulgate Ophera, Ephraim, Ephron, Ephrem. Voir Éphrem 1.

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590. — Tell el-Fara’a'. D’après « ne photographie de M. L. Heidet.

C’est la patrie de Gédéon. Il y battait le blé, en se cachant dans le pressoir de sa famille, lorsque l’ange, qui venait l’appeler à délivrer Israël de l’oppression étrangère, lui apparut sous un chêne situé non loin de la ville. Là nuit qui suivit l’apparition, Gédéon détruisit l’autel de Baal, qui appartenait à son père Joas, coupa Y’âsêrâh (voir Aschéra, t. i, col. 1074), et éleva à la place un autel consacré au Seigneur. Gédéon fit retentir la trompette guerrière et appela à sa suite les hommes de la famille d’Abiézer et de la tribu de Manassé. Il envoya aussi des messagers à Aser, à Zabulon et à Nephthali, et il fut rejoint par un grand nombre de guerriers. Éphra fut sans doute le centre où se groupa cette armée, et où Gédéon demanda au Seigneur le signe de la toison. Jud., vi. Après sa victoire sur les Madianites et leurs alliés, Gédéon revint habiter Éphra. Avec les boucles d’or (nézém) prises sur les Madianites et les Ismaélites, que lui donnèrent ses compatriotes, Gédéon fit fabriquer un éphod pour rehausser le culte du Seigneur, qu’il avait établi au lieu de l’apparition céleste. Le peuple y vint en foule,

EPHR/EMI (CODEX). Ce manuscrit, désigné sous le nom de Codex Ephrxmi rescriptus, et dans l’appareil critique du Nouveau Testament par le sigle C, est le manuscrit n° 9 du fonds grec de la Bibliothèque Nationale, à Paris ; il était coté 1905 dans la Bibliothèque du Roi et 3769 dans la Bibliothèque de Colbert. C’est un manuscrit palimpseste (voir, fig. 591, le fac-similé du ꝟ. 162, verso, du Codex Ephrxmi, contenant Matth., xi, 17-xii, 3). L’écriture seconde cursive est d’une main du xme siècle, et le texte est celui de vingt-trois discours ou traités de saint Éphrem, en grec. L’écriture première onciale est d’une main du Ve siècle, et le texteest celui de Job, des Proverbes, de l’Ecclésiaste, du Cantique des cantiques, de la Sagesse, de l’Ecclésiastique, des quatre Évangiles, des Actes des Apôtres, des Épitres paulines, des Épitres catholiques, de l’Apocalypse. Au total 209 feuillets palimpsestes ; une colonne à la page ; de 40 à 46 lignes à la colonne ; ni accents ni esprits ; ponctuation rare. Les caractères sont plus grands et plus soignés que dans le Vaticanus, le Sinaiticus, VAlexan*