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EPAULE — EPEAUTRE


celui-ci se rattache au tronc du corps humain. I B.eg., ix, 2 ; x, 23 ; Job, xxxi, 32 ; II Mach., xii, 30 ; xv, 30. — L’épaule sert à porter les fardeaux. Num., vii, 9 ; Jud., XVI, 3 ; I Par., xv, 15 ; Is., x, 23 ; xlvi, 7 ; xlix, 22 ; Ezech., xii, 6, 7, 12 ; Eccli., vi, 26 ; Bar., vi, 3, 25 ; Matth., xxiii, 4 ; Luc, xv, 5 ; etc. — Les épaules du guerrier sont couvertes par la cuirasse. LReg., xvii, 6. Quand elles ne l’ont pas, elles Font exposées aux coups pendant le combat. II Mach., xii, 35 ; xv, 30. — L’épaule rebelle est celle qui se refuse à porter le joug. II Esdr., ix, 29 ; Zach., vii, 11. — « Tourner l’épaule » signifie « s’en retourner », parce qu’on exécute ce mouvement pour s’en aller et revenir là d’où l’on était parti. Les Septante et la Vulgate ont conservé cette locution dans leur version. I Reg., x, 9. — La jonction des deux épaules s’appelle Sekém. C’est sur le sekém, sur les épaules, que se place l’insigne du commandement. Is., ix, 4 ; xxii, 22. Agir d’un même sekém ou d’une même épaule, Soph., iii, 9, c’est être d’accord pour accomplir un devoir. Voir Dos. — Métaphoriquement, on donne le nom de kàtêf au flanc d’une montagne, Deut., xxxiii, 12 ; aux côtés d’un édifice, Exod., xxvii, 15, etc. ; au bord de la mer, Num., xxxiv, 11 ; au point par où l’on tombe sur un ennemi. Is., xi, 4 ; Ezech.,

xxv, 9.

H. Lesêtre.

EPEAUTRE. Hébreu : kussémêf ; Septante : Skipa, Ç=a ; Vulgate : far, vicia.

I. Description. — On donne le nom vulgaire d’épeautre à plusieurs froments dont les grains, à maturité, sont étroitement enveloppés par les glumelles ou balles, et ne peuvent en être séparés par le simple battage sur l’aire ; il faut pour cela une opération spéciale. Deux principales espèces ou races sont à distinguer. — 1° Le grand épeautre (Triticum Spelta L.), qui possède deux grains dans chaque épillet. Les expériences de Vilmorin ont montré que cette plante est très voisine du vrai blé, car on peut obtenir entre eux des métis dont la fertilité est complète. En outre, parmi la descendance croisée de variétés appartenant au véritable Triticum sativum, cet habile expérimentateur a obtenu des formes qui rentrent absolument dans les épeaulres : on peut donc conclure de ces faits à l’unité spécifique du groupe entier. Comme d’ailleurs l’origine de l’épeautre reste des plus problématiques, que sa spontanéité est fort douteuse dans les régions d’Asie Mineure et de Perse où on l’a signalée, il est permis d’y voir une simple race artificielle obtenue par la culture à une époque qu’il est impossible de préciser. C’est à cette race qu’il convient de rattacher le Triticum dicoccum Schrank ( Tr. amijleum Seringe) ; dont la différence tient seulement à sa rusticité plus grande, lui permettant de résister aus hivers les plus rigoureux de la Suisse et de l’Allemagne, et à la richesse de sa graine en réserves amylacées. — 2° Le petit épeautre {Triticum monococcum L.). Cette espèce, bien distincte par son grain solitaire dans chaque épillet (fig. 579), a une origine incontestablement sauvage dans la Grèce, l’Asie Mineure et la Mésopotamie. Elle s’éloigne davaiy tage du froment, avec lequel elle n’a produit jusqu aucun hybride. Cf. Vilmorin, Bulletin de la Société t nique de France, t. xxvii (1880), p. 356 ; A. de Ca^ Origine des plantes cultivées, p. 291. F. » "

II. Exégèse. — Le kussémêf est mentionna dans la Bible, deux fois au singulier, Exod. xxviii, 25, et une fois au pluriel, kussemim Les Septante traduisent par ô’îiypo dans r Ezech., iv, 9, et par Çéa dans Is., xxv met far pour Exod., ix, 32, et vicia r passages. En rendant kussémêf paitraducteur de cette dernière version. doute le mot hébreu de l’arabe kirsenna, ^ cette signification et non pas celle d’épeautre, c. cru quelques exégètes. Zeilsclirift des deutsche, . tinaVereins, t. ix, 1880, p. 11. Quant au mot far, eu. L

dans Exod., ix, 32, comme il est placé à côté (le triticum, il peut désigner particulièrement la seconde espèce de froment, cultivé chez les anciens, c’est-à-dire l’épeautre. Saglio, Dictionnaire des antiquités grecques et romaines, in-4°, t. ii, 2° part., 1896, p. 1343-1341. Il est très difficile de savoir au juste ce que les Septante entendaient par oXupa et Çéa, parce que les anciens auteurs, comme Hérodote, ii, 36 ; Théophraste, Hist. plant., ii, 4 ; viii, 4 ; Dioscoride, De materia medic, ii, cap. iii, 113 ; Pline, H. N., xviii, 19, 20, etc., tantôt identifient, tantôt distinguent les céréales désignées par ces deux noms, et,

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V « T À V » 5 ; col. m’fig - 230 ;

rV%/- * 7 9, etc. ; t. ii, col. 569,

"% *^50l. 1142, fig. 421, etc. Cf.

< ! ^-n, Histoire ancienne des

II. - 58