Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome II.djvu/937

Cette page n’a pas encore été corrigée
1803
1804
ENGANNIM — ENGOULEVENT


Thoulmos III qu’on peut rapporter à la Galilée, extrait des Transactions of the Victoria Institute, or philosophical Society of Great Britain, 1886, p. 9.

Djénin, par son nom, sa position, ses eaux abondantes et ses beaux jardins, rappelle bien l’ancienne Engannim (fig. 573). Elle se trouve à l’entrée d’une vallée qui vient déboucher dans la grande plaine d’Esdrelon. Elle couvre les pentes douces d’une colline qui se relie à d’autres un peu plus élevées, lesquelles se rattachent elles-mêmes, vers l’est, en décrivant un quart de cercle, au Djebel Fouqou’ah. Les montagnes voisines sont couvertes de plantations d’oliviers et de figuiers ; les maisons sont entourées de jardins séparés les uns des autres par des haies

collines qui s’élèvent vers l’est sont percées de nombreuses cavernes creusées dans le roc ; les unes sont d’anciennes carrières ; les autres ont dû servir de tombeaux. La population actuelle est à peu prés de trois mille habitants, presque tous musulmans. Cf. V. Guérin, Samarie, t. i, p. 328 ; Lortet, La Syrie d’aujourd’hui, dans le Tour du monde, t. xli, p. 60 ; Robinson, Biblical Researches in Palestine, Londres, 1856, t. ii, p. 315 ; Van de Velde, Reise durch Syrien und Palàstina, Leipzig, 1855, t. i, p. 271 ; Survey of Western Palestine, Memoirs, Londres, 1881-1883, t. ii, p. 44.

A. Legendre.
    1. ENGOULEVENT##

ENGOULEVENT, oiseau de l’ordre des passereaux

[[File: [Image à insérer] |300px]]
573. — Djéntn. D’aprts une photographie.

de cactus. La ville elle-même est protégée par une muraille de ces végétaux dont les tiges sont si énormes et les feuilles tellement entrecroisées, que tout passage serait absolument impossible, si l’on n’avait taillé de véritables portes dans ce rempart vivant. Les maisons sont en pierre et assez bien construites ; un certain nombre sont en ruine. Au-dessus d’elles deux mosquées élèvent leur minaret et leurs coupoles, et quelques beaux palmiers, qui s’aperçoivent de loin, dressent leur tête gracieuse. Une belle source, véritable torrent, jaillit au milieu des oliviers sur les hauteurs qui dominent la ville ; divisée en mille petits ruisselets, elle répand une agréable fraîcheur dans les jardins et les champs. Ces eaux, très limpides, sont amenées par un aqueduc, que cache souvent un fouillis de plantes grimpantes. Une quinzaine de petites boutiques forment ce qu’on appelle le souq ou marché. Les restes d’une puissante construction en pierres plus considérables et plus régulières que celles qui ont servi à bâtir la plupart des maisons sont regardés par les habitants comme les vestiges d’une forteresse. Ailleurs on montre les traces d’une petite église chrétienne. Les

flssirostres, c’est-à-dire à bec crochu mais très largement fendu, d’où le nom français de l’oiseau qui « engoule » le « vent ». Ce bec est garni de moustaches à sa base. Le plumage est gris - roussâtre tacheté de noir (fig. 574). L’engoulevent est à peu près de la taille d’une grive ou d’un merle. Il ne niche pas, mais se contente de déposer ses œufs à terre ou sur les feuilles sèches. Blotti tout le jour, il se met à chasser à partir du crépuscule, et se nourrit d’insectes, particulièrement de ceux qui incommodent les troupeaux. Comme il fréquente en conséquence le voisinage de ces derniers, la croyance populaire lui a fait donner le nom de caprimulgus, en français « tettechèvre ». Cf. Pline, H. N., x, 40, 56. On l’appelle aussi quelquefois « crapaud volant ». Le caprimulgus européens se trouve dans la plus grande partie de l’Europe. On le rencontre aussi assez abondamment en Palestine. À l’automne, l’oiseau est très gras ; il constitue alors un mets délicat.

— Plusieurs auteurs ont pensé que l’engoulevent est désigné dans la Bible par le mot (al.imâs, nom d’un oiseau rangé parmi ceux qui sont considérés comme impurs. Lev., xi, 16 ; Deut., xiv, 15 ; Tristram, The