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ENCRE — ENDOR


l’eau avec sa paletle. Voir Écritoire. Celte encre était facile à effacer. Pour la rendre indélébile il fallait simplement, selon Pline, H. N., xxxv, 25, se servir de vinaigre au lieu d’eau pour la délayer. — Dès la plus haute antiquité, les Égyptiens se sont servi d’encre rouge aussi bien que d’encre noire, comme le prouvent les papyrus où les titres et les indications liturgiques sont écrites à l’encre rouge. Les Grecs et les Latins reçurent des Égyptiens, avec le papyrus, l’usage des deux espèces d’encre, et c’est par leur intermédiaire que nous est venue l’habitude d'écrire en rouge les rubriques dans nos Bréviaires et dans nos Missels. On a trouvé dans un grand nombre de tombeaux égyptiens des palettes de scribes contenant de

'Ae).î(ip ; Codex - Alexandrin » *, Nr, vB(ip, I Reg., xxvtn, 7 ; 'AevBûp, Ps. lxxxii [ hébreu, lxxxiii], 11 ; omis, Jos., xvii, 11), ville comprise dans le territoire d’Issachar, mais donnée « avec ses villages » à la demi-tribu de Manassé occidental. Jos., xvii, 11. C’est là que Saül alla consulter la pythonisse avant la bataille de Gelboé, I Reg., xxvill, 7, et près de là que Débora et Barac défirent les troupes chananéennes de Jabin et de Sisara. Ps. lxxxii (hébreu, lxxxiii), 11. Eusèbe et saint Jérôme, Ononiaslica sacra, Gcellingue, 1870, p. 96, 121, 226, 259, aux mots Aendor, Endor, 'Asvôwp, 'HvSiip, la mentionnent comme étant encore de leur temps un gros village situé à quatre milles (près de six kilomètres) au sud du mont

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567. — Endor. D’après une photographie.

l’encre rouge desséchée aussi bien que de l’encre noire. Les inscriptions à l’encre rouge ne sont pas très rares. Le P. Delatlre a trouvé à Carthage plusieurs inscriptions où les deuxespècesd’encre sont employées. Le musée de SaintLouis, à Carthage, possède, parmi beaucoup d’autres, une -amphore sur laquelle se lisent en lettres rouges les noms de C. Pansa et A. Hirtius, les consuls de l’an 43 avant notre ère. Cf. Delattre, Le mur à amphores de la colline Saint -Louis, Paris, 1894. On fabriquait l’encre rouge avec du cinabre. Euthalius, Act. Apost. edit., Patr. gr., t. lxxxv, col. 637. — Cf. F. Lenormant, Histoire ancienne de l’Orient, 9e édit., Paris, 1883, t. iii, p. 107 ; Pierret, Dictionnaire d’archéologie égyptienne, 1875, p. 205206 ; Trochon, Introduction générale, Paris, 1887, t. ii, p. 667-668 ; Daremberg et Saglio, Dictionnaire des antiquités grecques et romaines, Paris, 1875, t. i, p. 529.

E. Makgekot. ENCRIER. Voir Écrjtoire, col. 1571.

    1. ENDOR##

ENDOR (hébreu : 'Ën-Dôr, e source de Dor » ou « source de l’habitation » ; Septante : Codex Vaticanus,

Thabor, et près de Naïm. Si elle a aujourd’hui perdu do son importance, elle existe cependant sous le même nom, dans la situation exacte indiquée par le texte sacré et les auteurs que nous venons de citer. Le mot hébreu Dôr est écrit-ni, I Reg., xxviii, 7 ; avec cholem défectif,-n, Jos., xvii, 11, et avec aleph, -'ni, Dûy, Ps. lxxxiii, 11 ; mais la forme complète-ri-jiy, 'Ên-Dôr, se trouve

bien reproduite par le nom arabe actuel, . jj, 'Éndûr

ou Endour. Il arrive en effet, parfois, que le mot l aïn, « source, » s’abrège, aussi bien que bèt, « maison, » en s’unissant à l’autre élément du composé. On sait, d’autre part, que la lettre 7, 'aîn, se change quelquefois en, aleph, comme jadis les Galiléens confondaient entre elles les gutturales. Cf. G. Kampffmeyer, Aile Namen im heutigen Palâstina und Syrien, dans la Zeitschrift des Deutschen Palàstina-Vereins, Leipzig, t. xv, 1892, p. 111 ; t. xvi, 1893, p. 55 ; A. Neubauer, La géographie du TaU mud, Paris, 1868, p. 181.

Le village actuel d’Endour (fig. 567), situé sur les dernières pentes septentrionales d’une petite montagne vol-