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EMMAUS


lités plus éloignées, qui sont comme les faubourgs de Qolouniéh, à Beit-Mizzéh, dont le nom est identique à Mosa’ou Ha-Môsa (Vulgate : Amosa), ou à Qastal, le château de Qolouniéh, ou encore à quelque autre endroit plus éloigné. — 4° M. Mauss croit que la tradition historique désigne Qariat-’el-’Anéb, le village ^’Abû-Ghoi, situé à environ treize kilomètres à l’ouest de Jérusalem. Les croisés l’ont reçu pour Emmaûs. Tous les documents des xir 3 et XIII’siècles indiquent Emmaûs à trois lieues à l’occident de Jérusalem et à deux de la patrie de saint Jean-Baptiste. H y avait là une fontaine vénérée. « A.iij. liuz de lheru Démaus » à un quart de lieue vers le nord de la fontaine et de l’église de Saint-Jérémie : c’est le nom que les pèlerins donnaient, au xvii » siècle, à l’église d’Abou-Ghosch. Sa relation manuscrite est à la bibliothèque de la ville de Marseille. Ce pèlerin désigne sans doute le village de Beil-Naqûba’, dont il aura pris le nom, ainsi que plusieurs autres pèlerins, pour une corruption de Nicopolis, prononcé par eux Nicopol et Nicopo. Beit-Naqoùba* est à un kilomètre est d’Abou-Ghosch, à douze kilomètres ouest de Jérusalem, au nord de la route de Jaffa. — 6° Les relations d’autres pèlerins du xiv » siècle au xviie désignent

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567. — Sites divers attribua h l’EmmaOs de l’Évangile.

salem, dit une description de l’époque, par devers soleil Vespasien établit une colonie de huit cents vétérans, et couchant, avait une fontaine que l’on apelait la fontaine des Emauz. Le chastel des Emauz est de lez. On disait qu’à celé fontaine s’assit Nostre-Sire avec ses.ij. disciples, quant ils le connurent à la fraction du pain. » Pèlerinages français des xii’et xiw siècles, in-8°, Genève, 1882, p. 159. Cf. ibid., p. 47, 99, 104, 170, 186 ; Fretellus, Loca Sancla, t. clv, col. 1050 ; Jean de Vurzbourg, Descriptio T. S., ibid., col. 1079 ; Burkard, Descriptio T. S., 2e édit. Laurent, in-4° Leipzig, 1872, p. 77-84 ; Ricoldi, ibid., p. 113. Plusieurs autres donnent les mêmes renseignements. La source d’Abou-Ghosch, renfermée dans la crypte de l’église, est la confirmation authentique et indubitable de la tradition mentionnée par les documents. — 5° Le P. Borelly, dominicain (1668), signale les chasteau

les ruines de Beit-’Vlma’, situées à six kilomètres à l’ouest de Jérusalem et à un kilomètre environ en deçà de Qolouniéh et de Beit-Mizzéh. Ils auront pensé reconnaître dans ce nom celui d’Oulammaûs, donné à Emmaûs par le Codex Bezse, D. De nombreuses indications peu précises paraissent désigner encore divers autres endroits. — 7° D’après le Fr. Liévin de Hamme, Guide-indicateur de la Terre Sainte, 4e édit., 3 in- 12, Jérusalem, 1897, t. ii, p. 248, l’Emmaûs évangélique de la tradition c’est Qobeibéh ( fig, 558), petit village musulman de trois cents habitants, situé à douze kilomètres et demi (environ 60 stades) au nord-ouest de Jérusalem. Un grand nombre d’écrivains ont aujourd’hui accepté cette opinion, et Qobeibéh est, à ce titre, généralement visité par les pèlerins. Près du village, à l’ouest, se trouve un couvent des Franciscains, avec un hospice pour les pèlerins et une cha-