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EMMAÙS


château, servant aujourd’hui d’étable, le village de Lafroùn parait vouloir justifier l’opinion des palestinologues assez nombreux qui la considèrent comme l’Emmaûs primitive ou son acropole. Cf. Guérin, Guillemot, Van Kasteren, loc. cit. À ses pieds on distingue la voie antique d’Éleuthéropolis (Beit-Djébrîn), dessinant son sillon bordé de pierres grosses et brutes à travers les collines du sud, derrière lesquelles se dissimulent, non loin de cette voie, les villages d"ESoua’, probablement l’ancien Eslhaol ; ’AïnSemés, jadis Bethsémés, et Sara’, dont le nom

et des Septante. Au nord-ouest, par delà la colline où nous voyons le village de Qûbâb, nous apercevons de blancs minarets émergeant d’un lac de verdure : c’est Ramlèh la musulmane, au milieu de ses jardins d’arbres de toutes sortes. Elle est à treize kilomètres et demi ou neuf milles romains d"Amo’âs et à quarante-trois de Jérusalem. L’œil cherche en vain Lydda ; elle est à quatre kilomètres, environ trois milles, au nord de Bamlêh, mais disparaît derrière les collines qui s’étendent au nord de Qûbâb. Le chemin direct d"Amo’âs à Lydda le tra .ItZMf. SELEBÏW"

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685. — Carte d’Emmaûs-Nicopolis et ses environs. D’après M. L. HeldeC

demeure le même, tous trois célèbres au temps des Juges d’Israël. À l’ouest, au sommet d’une colline allongée qui cache le village d"Abû-èu&éh, une ferme moderne, ayant de loin l’apparence d’un castel antique, marque la place d’une cité judaïque, dont les fouilles ont découvert les ruines ; Tell-Gézer est le nom de la colline. Une inscription bilingue, hébraïque et grecque, gravée sur un rocher, pour marquer la « limite [sabbatique] de Gazera, et découverte par M. Clermont-Ganneau, atteste que ces ruines sont bien celles de la Gazer ou Gézeron biblique. Elles se trouvent à six kilomètres (quatre milles), ainsi que le dit Eusèbe, à 0°9’au nord d"Amo’âs, dans la position exacte que lui donne la carte de Mâdaba. Au delà du Tell-Gézer, dans la direction de l’ouest, deux Ilots de verdure indiquent les sites d"Aqer =’Accaron des Philistins et de Yabné = Yamnia ou Yabnah ; un troisième, plus au sud, désigne Esdûd = Xiol de la Yulgate

verse et mesure quinze kilomètres ou dix milles ; c’est peut-être celui que suivit le pèlerin de Bordeaux. À huit kilomètres d’'Amo’âs, ce chemin atteint le village d’'Annàbèh, très probablement le Bata-Annabà de la carte de Mâdaba. Au nord, sur la première colline qui borde l’ouadi Selmdn, à trois kilomètres d"Amo’às, sont les ruines de Selbit = Selbin, hébreu : Èa’alàbin, ville de Dan, Jos., xix, 42 ; Médieh = Meditha de la carte de Mâdaba, l’ancienne Modin, patrie des Machabées, située sept kilomètres plus au nord dans le même massif de collines, ne se laisse pas voir, non plus que Gimzo, sa voisine, jadis visitée des pèlerins juifs qui se rendaient d’Emmaiis à Lydda. A’Amo’âs, environnée par Selbît au nord, Yàlô = Aïalon à l’est, ’ESua’= Esthaol vers le sud-est, Sara’et Min-Sémés^Bêt-SéméS au sud, nous nous trouvons nécessairement en plein territoire de Dan. Cf. Jos., xix, 40-42.