Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome II.djvu/896

Cette page n’a pas encore été corrigée
1721
1722
ÉMATH


ruines couvrent un espace assez étendu sur les bords du lac, jusqu’au pied des collines qui s'élèvent à l’ouest. Un épais mur d’enceinte, dont il subsiste quelques pans encore debout, construits en blocage, avec un parement de pierres volcaniques de moyenne dimension, environnait cette petite ville, qui, vers le nord, touchait à Tibériade et n'était séparée de cette grande cité que par une muraille mitoyenne. Les arasements d’une grande tour sur un monticule, ceux d’un édifice tourné de l’ouest à l’est, et qu’ornaient autrefois des colonnes de granit actuellement gisantes sur le sol, les vestiges de nombreuses maisons complètement renversées, plusieurs caveaux funéraires pratiqués dans les flancs des collines de l’ouest, les

se trouvent de petites cellules à l’usage des baigneurs. Les eaux, très chaudes, ont, au tuyau d’arrivée, soixantedeux degrés et peuvent facilement faire cuire un œuf ; il faut donc les laisser refroidir pendant plusieurs heures avant de s’y plonger. Sulfureuses et magnésiennes-chlorurées, elles sont considérées comme spécifiques contre les rhumatismes, la lèpre et les autres affections cutanées. Elles jouissent d’une grande réputation en Syrie. Elles jaillissent à la. base d’un calcaire dolomitique qui forme les escarpements voisins, traversés par des éruptions basaltiques considérables. Cf. Lortet, La Syrie d’aujourd’hui, dans le Tour du monde, l, xliii, p. 212 ; E. Robinson, Biblical Researches in Palestine, Londres,

[[File: [Image à insérer] |300px]]
652. — Vue d’ElHammam. D’après une photographie.

traces d’un aqueduc, au pied et le long de ces mêmes collines, qui amenait jadis à cette localité et à Tibériade les eaux de l’ouadi Fedjaz : tels sont les principaux restes qui attirent tour à tour l’attention. » V. Guérin, Galilée, t. i, p. 270. Les établissements de bains qui florissaient en cet endroit ont été détruits, et ceux qu’on y voit maintenant sont modernes. Deux bâtiments recouverts de coupoles aujourd’hui délabrées reçoivent les eaux thermales, qui se réunissent dans les piscines destinées aux baigneurs. L’une de ces constructions est entièrement ruinée, la voûte est effondrée, et ce n’est qu’en se traînant au milieu des éboulements intérieurs qu’on arrive à une petite cavité à moitié comblée par les décombres, remplie d’eau, et servant de bains aux pauvres. Un peu plus au nord, à quelques mètres de distance, se trouve un autre établissement élevé, en 1833, par Ibrahim pacha. Un vestibule obscur conduit dans une salle voûtée, éclairée par le haut, et dont le plafond, soutenu par de petites colonnes en marbre rougeàtre, recouvre un bassin circulaire dans lequel arrivent les eaux chaudes. Tout autour

1856, t. ii, p. 383-385 ; H. Dechent, Heilbàder und Badcleben in Palâstina, dans la Zeitschrift des deutschen Palâstina-Vereins, Leipzig, t. vii, 1884, p. 176-187 ; A. Frei, Beobachtungen vom See Genezareth, dans la Zeitschrift des deut. Pal-Ver., t. ix, 1886, p. 91-99.

Cette identification est admise, au moins comme très probable, par la plupart des auteurs. Cf. Survey of Western Palestine, Menioirs, Londres, 1881, 1. 1, p. 366 ; Van de Velde, Memoir to accompany the Map of the HolyLand, Gotha, 1858, p.318 ; G. Armstrong, W.Wilson et Conder, Names and places in the Old and New Testament, Londres, 1889, p. 78, etc. Quelques-uns cependant cherchent Émath au nord de Tibériade, dans une petite plaine que traverse l’ouadi Abou el-'Antis ou simplement ouadi 'Ammâs, et dans laquelle se trouvent quelques sources thermales. Cf. K. Furrer, Die Ortschaften am See Genezareth, dans la Zeitschrift des deutschen Palâstina -Vereins, t. ii, 1879, p. 54 ; Noch einmal dos Emmaus des Josephus, etc., ibid., t. xiir, 1890, p. 194-198 ; R. von Riess, Bibel-Atlas, 2e édit.,