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ÉLIM — ÉLIPHALU


que, pendant le séjour dans l’ouadi Gharandcl, ils allèrent, par une marche en avant, utiliser les richesses de l’ouadi Ouseit, distant de l’autre de deux heures et demie seulement. Enfin, rien n’indique d’une manière précise où fut la station près de la mer, et l’auteur, en la plaçant à quatorze lieues, donne une assertion gratuite. L’étude des lieux permet de croire que le peuple, se dirigeant vers le Sinaï, suivit le chemin qui passe sur les hauteurs, au pied du Djebel Hammam -Fir’oun, pour descendre de là vers la côte par le premier sentier praticable, c’est-à-dire par l’ouadi Schebeikéh et par l’ouadi Taiyibéh. Il est probable que le quartier général de Moïse était aux sources et aux palmiers de celle dernière vallée, à trente kilomètres environ de l’ouadi Gharandel. La distance, on le voit, bien qu’assez considérable encore, est moitié moindre. Il est permis d’ailleurs de supposer qu’après le long repos qu’on avait pris à Élim, on ne recula pas devant une marche assez longue pour arriver à un campement commode. — M. L. de Laborde est plus dans le vrai quand il combat l’opinion de Thévenot, Shaw et Niebuhr, qui veulent chercher Élim à Tor, bien plus bas, sur les bords de la mer. Elle est tellement invraisemblable, qu’il nous paraît inutile de la discuter.

3° Lepsius, Briefe aus JEgypten, éthiopien und der Halbinsel des Sinai, Berlin, 1852, p. 343, a voulu identifier Élim avec l’ouadi Schebeikéh, et H. Ewald, Geschichle des Volkes Israël, Goettingue, 1865, t. ii, p. 142, avec l’ouadi Taiyibéh. Ces deux vallées communiquent entre elles, et leur point de jonction est éloigné de quatre heures de l’ouadi Ouseit. La principale raison de Lepsius est aussi fausse que singulière. D’après lui, les douze puits d’Élim auraient été des citernes ; il faudrait donc chercher la station dans un endroit sans eau de source, ce qui convient à Schebeikéh. L’hébreu porte formellement’énôt maîm, « des sources d’eau, » ce qui indique des fontaines et non de simples réservoirs. Cf. G. B.Winer, Biblisches Reàlwàilerbuch, Leipzig, 1847, t. i, p. 320.

— Reste donc toute probabilité pour ouadi Gharandel, que les voyageurs anciens regardaient déjà comme la station d’Élim. Tel e§t le sentiment de Breydenbach, cité par L. de Laborde, Comment, géogr. sur l’Exode, p. 85 : « La nuyt venue, appliquâmes à un torrent apele Orondem (Garandel), la ou nous tendimes nos tentes pour les eaux qui estaient la et demourames la pour la nuyt. Auquel lieu sont plusieurs fontaines vives ayant eau clere et bonne et plusieurs palmiers de quoy nous avions suspicion assez véhémente que ne fut le désert de Helym. »

A. Legendre.

2. ÉLIM (PUITS D’) (hébreu : Be’êr’ÊUm ; Septante : A’tXei|t), lieu mentionné dans Isaïe, xv, 8, dans un oracle contre Moab. Voir Béer-Éum, 1. 1, col. 1548.

    1. ÉLIMÉLECH##

ÉLIMÉLECH (hébreu : ’Èlimélék, « Dieu est roi » [cf. Humilku, messager du gouverneur de Tyr, dans les lettres de El-Amarna, Proceedings of the Society of Biblical Archœology, t. xv, 1893, p. 50(3-508] ; Septante : ’EitfiéXsx), homme de la tribu de Juda, originaire de Belhléhem, mari de Noémi et parent de Booz. Rulh, i, 2 ; ii, 1, 3 ; iv, 3, 9. Une grande famine l’obligea de s’éloigner de Betliléhem, avec sa femme et ses deux fils, Mahalon et Chélion, et de se retirer dans le pays de Moab. Mais il y mourut bientôt, et ses fils se marièrent à deux Moabites, Orpha et Ruth. Ruth, i, 1, 3.

    1. ÉLIODA##

ÉLIODA, nom d’un fils de David, II Reg., v, 16, nommé ailleurs Éliada. Voir Éluda 2.

ÉLIOÉNAÏ. Hébreu : ’Élyô’ênay, « vers Jahveh mes yeux. » Nom de sept Israélites.

1. ÉLIOÉNAl (Septante : ’E/.etôaydc ; Codex Alexandrinus : ’EUuirpai), fils de Naaria, dans la descendance de Zorobabel. Il eut sept fils. I Par., iii, 23, 24. Dans le

texte hébreu, il n’est pas dit clairement que ce soit dans la descendance directe de Zorobabel. P. de Broglie, Les généalogies bibliques, dans Congrès scientifique international des catholiques, de 1888, t. i, p. 139.

2. ÉLIOÉNAl (Septante : ’EXiwvat’; Codex Alexandrinus : ’EXturvr.i), chef de famille dans la tribu de Siméon. I Par., iv, 36.

3. ÉLIOÉNAl (Septante : ’EXetôatvâv ; Codex Alexandrinus : ’E), iwiriva()i un des fils de Béchor, fils de Benjamin, d’après I Par., vii, 8. Il était chef de famille.

4. ÉLIOÉNAl (hébreu : ’Elyehô" ênay ; Septante : ’EXiuvotk ; Codex Alexandrinus : ’Eltuntvai), lévite, septième fils de Mésélémia, dans la descendance de Coré, et portier du Temple. I Par., xxvi, 3, 12.

5. ÉLIOÉNAl (hébreu : ’ÊlyeUô’ênay ; Septante : ’EXiavi), fils de Zarehe, chef de la famille des Phahath-Moab, revint de Babylone avec Esdras, à la tête de deux cents hommes. I Esdr., viii, 4.

6. ÉLIOÉNAl (Septante : ’EXitova ; Codex Alexandrinus : ’EXi[tfii)vas)> prêtre, de la descendance de Pheshur, qui au retour de Babylone renvoya la femme étrangère qu’il avait prise contre la loi. I Esdr., x, 22. Probablement c’est le même Élioénaï qui accompagna Néhémie dans la dédicace des murs de Jérusalem et joua de la trompette. II Esdr., xii, 40.

7. ÉLIOÉNAl (Septante : ’EXtwvi ; Codex Alexandrinus : ’EXtwT)vai ; Sinaiticus : ’EXtwvâv), Israélite de la famille de Zéthua, qui se sépara de la femme étrangère qu’il avait prise pendant la captivité. I Esdr., x, 27.

E. Levesque.

    1. ÉLIPHAL##

ÉLIPHAL (hébreu : ’Ëlîfal, « Dieu juge ; » Septante : ’EXçixt ; Codex Alexandrinus : ’E).i<p » âX), fils d’Ur, un des trente braves de David. I Par., xi, 35. Dans le lieu parallèle, II Reg., xxiii, 31, on lilÊliphélet. Voir Éliphélet 1.

ÉLIPHALETH. Hébreu : ’Ëlifêlét, et à la pause’Ëlifêlét, « Dieu est refuge. » Nom de trois Israélites.

1. ÉLIPHALETH (Septante : ’EXeiçàaO ; Il Reg., v, 16 : ’E|/, <pâXer ; Codex Sinaiticus : ’ËvçiXer ; Alexandrinus : ’ËXiçâXer), le dernier fils de David, qui naquit à Jérusalem, II Reg., v, 16 ; I Par., xiv, 7 ; comme dans I Par., iii, 8, le nom ne se trouve pas à la pause, il est ponctué’Ëlifêlét : de là le nom Éliphéleth de la Vulgale dans cet endroit.

2. ÉLIPHALETH (Septante : ’EXsupctXot), autre fils de David, d’après 1 Par., iii, 7, et aussi d’après I Par., xiv, 5, où on lit la forme abrégée Elpâlet. Mais ce nom manque dans la liste de II Reg., v, 16. L’absence en cet endroit d’un nom porté par un autre fils de David rend son insertion suspecte dans les Paralipomènes. On dit néanmoins que cet Éliphaleth a pu mourir jeune et sans enfants, et qu’on a donné alors son nom à un autre enfant né plus iard, pour le conserver dans la famille. Cette hypothèse donne peut-être raison de la répétition du même nom dans cette énumération des fils de David, mais n’eSplique pas son absence dans la liste de II Reg., v, 14-16. Une répétition par erreur de copiste est aussi vraisemblable.

3. ÉLIPHALETH (Septante : ’EXi ?âXei « ; Codex Alexandrinus : ’EX(faXei), troisième fils d’Ésec, dans la descendance de Saül par Jonathas. I Par., viii, 39.

E. Levesque.

    1. ELIPHALU##

ELIPHALU (hébreu : ’Elifelêhû, « celui que Dieu distingue ; » Septante : ’EXstçEvi, ’Evçavat’ac ; Codex Alexandrinus : ’EXtfaXi), lévite, parmi les musiciens