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ÉLIACIM — ÉLIASIB


la puissance d’Éliacim, ont été employées par.l’auteur de l’Apocalypse, iii, 7, pour désigner Jésus-Christ lui-même, en sorte que le fils d’Helcias a été regardé par les Pères comme un type du Messie, fils de David. — C’est une erreur des anciens interprètes, trompés en cela par les Septante, d’avoir de la charge n’an-^y, ’al-habbàit, « intendant du palais, » cf. Gen., xli, 40 ; III Reg., iv, 6. fait un office de préfet du Temple, prxpositus templi, et d’avoir considéré Sobna et Éliacim comme des grands prêtres. S. Jérôme, Comment, in Is., 1. vii, c. xxil, t. xxiv, col. 272-274 ; Cornélius a Lapide, Comment, in Isaiam, édit. Vives, t. xi, p. 342. Tout indique une charge dans le palais du roi. Rosenmùller, Scholia in Isaiam, c. xxii, 15, 1823, t. ii, p. 135.

2. ÉLIACIM ou ÉL1AKIM, fils de Josias, roi de Juda.

II fut établi sur le trône par Néchao, roi d’Egypte, qui changea son nom en celui de Joakim, sous lequel il est plus connu. IV Reg., xxiii, 34 ; II Par., xxxvi, 4. Voir Joakim.

3. ÉLIACIM, nommé comme fils ou descendant d’Abiud et père ou ancêtre d’Azor, après la captivité de Babylone, dans la généalogie de Jésus-Christ donnée par saint Matthieu, i, 13.

4. ÉLIACIM ou ÉLIAKIM, placé entre Jona et Méléa dans la généalogie de Jésus-Christ donnée par saint Luc, m, 30, pour le temps qui s’écoula entre la captivité de Babylone et le règne de David. E. Levesque.

ÉLIADA. Hébreu : ’Élyddâh, « celui que Dieu connaît. » Nom d’un Araméen et de deux Israélites.

1. ÉLIADA (Septante : ’EXiaSocs), Araméen de Soba, père de Razon, célèbre aventurier du temps de Salomon.

III Reg., xi, 23.

2. ÉLIADA (Septante : ’EXstSi ; Codex Alexandrinus : ’EXisBâ), Un des plus jeunes fils de David, qui lui naquit après son établissement à Jérusalem. I Par., iii, 8. Il est appelé Élioda, II Reg., v, 16, et Baaliada, I Par., xiv, 7. Les critiques sont partagés sur le nom à adopter comme authentique, Éliada ou Baaliada. Si l’on attribue cette divergence de noms à une faute de copiste, il est plus vraisemblable d’admettre que l’erreur a eu lieu dans un seul endroit, c’est-à-dire dans I Par., xiv, 7. Et d’ailleurs l’erreur peut s’expliquer, puisque entre y-p’wn et y-p^ya il n’y a de différent que les deux premières lettres ; un manuscrit même a y-pbxa. Dathe, Libri historici Vet. Test., in-8°, Halle, 1784, p. 654. J.-B. de Rossi, Variée lectiones Vet. Testament., t. iv, in-4°, Parme, 1788, p. 179, en signale un autre qui porte y-pVsi, et la Peschito a Élidaa. Pour d’autres critiques, comme Driver, Notes on the Hebrew Text of the Books of Samuel, in-8°, Oxford, 1890, p. 201, la leçon Baaliada serait la primitive, et Éliada serait une correction postérieure de copistes, scandalisés de trouver le nom de Baal entrant comme élément dans l’appellation d’un fils de David. Il est à remarquer que les manuscrits du Vatican et du Sinaï ont BaXe-rSâs, et le Codex Alexandrinus, BaXXtaSa, dans I Par., xiv, 7 ; et dans II Reg., v, 16, les Septante ont aussi BaaXEijiiO.

3. ÉLIADA (Septante : ’EXeiSà ; Codex Alexandrinus : ’EXtaSà), vaillant homme de guerre de la tribu de Benjamin, qui dans l’armée de Josaphat était à la tête de deux cent mille de ses compatriotes, armés de l’arc et du bouclier. II Par., xvii, 17. E. Levesque.

ÉLIAM. Hébreu : ’Ëli’âm, « mon Dieu est parent, allié ; s cf. Ammî’êl, « Dieu est mon parent, allié ; » Septante : ’EXixô. Nom de deux Israélites.

1. ÉLIAM, père de Bethsabée, l’épouse de David après la mort d’Urie. II Reg., xi, 3. Dans I Par., iii, 5, le nom, par transposition des deux éléments qui le composent, est devenu Ammiel. Il est difficile de décider laquelle de ces deux formes est primitive.

2. ÉLIAM, fils d’Achitophel, de la ville de Gilo, un des trente vaillants guerriers de David. II Reg., xxiii, 34 ; cf. XV, 12. Dans la liste de I Par., xi, 36, le nom a été altéré par les copistes en À hia Phelonites. Dans la phrase San » ™ ubin p nyiba, les deux premiers mots devaient être effacés dans le manuscrit à copier, et la fin, sans doute difficile à lire, a été transformée en 'jbsn n>nn. D’après une tradition juive, l’auteur des Questiones hebraicx in libros Regum et Paralipomenon, t. xxiii, col. 1352, 1370, fait de cet Eliam et du précédent une seule et même personne. Voir Achitophel, t. i, col. 146.

E. Levesque.

ÉLIASAPH. Hébreu : ’Élyâsâf, « Dieu accroît ; » Septante : ’EXio-âç. Nom de deux Israélites.

1. ÉLIASAPH, fils de Duel et chef de la tribu de Gad, à l’époque où Moïse réunit les chefs des douze tribus pour l’aider dans le recensement d’Israël, et quand les Hébreux quittèrent le Sinaï. Num., i, 14 ; ii, 14. Quand ces chefs offrirent des présents pour le Tabernacle au nom de la tribu qu’ils représentaient, Éliasaph offrit comme les autres les vases d’argent et d’or et les victimes pour les sacrifices. Num., vii, 42, 47.

2. ÉLIASAPH, fils de Læl, lévite, chef de la famille de Gerson au temps de Moïse. Num., iii, 24.

ÉLIASIB. Hébreu : ’ÉlyâHb, « Dieu récompense. » Nom de cinq Israélites selon la Vulgate, et d’un sixième selon l’hébreu, appelé Éliasub par la version latine.

1. ÉLIASIB (Septante : ’EXia6ce( ; Codex Alexandrinus : ’EXiaTsE6), prêtre, chef de la onzième classe parmi les vingtquatre instituées par David. I Par., xxiv, 12.

2. ÉLIASIB (Septante : ’EXuaitf, Codex Alexandrinus et Sinaiticus : ’EXidâ ?), lévite, du nombre des chantres, qui, à l’instigation d’Esdras, renvoya la femme qu’il avait prise à Babylone contre la loi. I Esdr., x, 24.

3. ÉLIASIB (Septante : ’EXenroiiê ; Codex Alexandrinus : ’EXtdoijë ; Sinaiticus : ’EXtaoïi), Israélite, fils de Zéthua, qui obéit à la loi comme le précédent. I Esdr., x, 27.

4. ÉLIASIB (Septante : ’EXiottreîç ; Codex Alexandrinus : ’EXtadeië ; Sinaiticus : ’EXt’.aaziê), un des fils de Bani, qui accomplit le même acte que les deux précédents. I Esdr., x, 36.

5. ÉLIASIB (Septante : ’EXeuto-jÊ, ’EXiaæië, ’EXeta<T£Ê6 ; Codex Alexandrinus : ’EXtaoûë ; Sinaiticus : ’EXtadi’ë), grand prêtre à l’époque de la reconstruction dés murs de Jérusalem sous Néhémie. II Esdr., iii, 1. D’après la généalogie de II Esdr., xii, 10-11, il était fils de Joacim et père de Joïada ; au ^.23 selon la Vulgate, Jonathan est dit fils d’Ëliasib ; mais d’après l’hébreu et d’après le ^.22, il faut lire Johanan et prendre le mot « fils » dans le sens large de « petit-fils, descendant s. Très probablement c’est le même personnage que le prêtre Éliasib, chargé de la garde du trésor du Temple et allié à Tobie l’Ammonite. II Esdr., xiii, 4. Pendant l’absence de Néhémie, il aménagea pour cet étranger une chambre dans les parvis du Temple, profanation qui excita l’indignation de Néhémie. y. 5-9. Un des fils de Joïada, petit-fils par conséquent du grand prêtre Éliasih, avait épousé la fille de Sanaballat l’Horonite : pour avoir déshonoré