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ELCANA — ELÉALÉ


5. ELCANA, lévite, père d’Asa, habitait "le village de Nétophati. I Par., ix, 16.

6. ELCANA, un de ceux qui se rangèrent au parti de David à Siceleg. I Par., xii, 6. La Vulgate le dit de Carehim, mais le texte hébreu porte haqqorhim, des Corahites ou fils de Coré. Ce sont des lévites fils de Coré habitant le territoire de Benjamin. Voir Cauehim.

7. ELCANA, portier de l’arche du temps de David.

I Par., xv, 23. On l’a souvent identifié avec le précédent. Rien ne s’y oppose, mais aussi rien né le prouve.

8. ELCANA, premier ministre d’Achaz, roi de Juda.

II fut tué par un guerrier d’Éphraïm dans la guerre de Phacée, roi d’Israël. II Par., xxviii, 7. E. Levesque.

    1. ELCÉSI##

ELCÉSI (hébreu : ’ÉlqôS), patrie du prophète Nahum. Nah., i, 1. Ce mot n’apparait qu’en ce seul passage de l’Écriture, sous la forme dénominativé, avec l’article, hà-Elqô’si ; Septante : ô’EXxeuaïo ;  ; Codex Sinaiticus : à’EXxaiasô ;  ; Vulgate : Elcesseus, « PElcéséen » ou l’homme d’Elqoâ. Ce n’est donc pas un nom patronymique, comme le prétendent quelques-uns, mais un nom d’origine. Son identification est encore un problème, et elle a donné lieu aux hypothèses suivantes : — 1° Une tradition remontant au xvie siècle place le berceau de Nahum à Alqousch, village situé sur la rive orientale du Tigre, à une certaine distance de Môssoul, près du monastère de Rabban Ilormuzd. Il y a là un tombeau, également vénéré par les chrétiens, les juifs et les musulmans, et qui passe pour être celui du prophète. Mais le monument et le bourg n’ont, comme la tradition, rien d’ancien. Cette opinion est probablement née de la similitude des noms et de certains rapprochements entre Nahum, qui prophétisa sur Ninive, et Jonas, dont on montre également le tombeau dans ces parages. D’autre part, rien n’autorise la supposition d’après laquelle Nahum serait né en Assyrie, de parents déportés en ce pays après la prise de Samarie. Cf. J. Knabenbauer, Cotmnentarius in Prophetas minores, Paris, 1886, t. ii, p. 1-2. — 2° D’autres, comme Hitzig et Knobel, croyant retrouver le nom du prophète dans celui de Capharnaùm (Kefar Nal.iûm, « village de Nahum » ), ont regardé ElqôS comme l’antique dénomination de cette ville bien connue dans le Nouveau Testament. Mais si elle est célèbre dans l’Évangile, elle est absolument inconnue dans l’Ancien Testament. Puis il n’est pas sur que le second élément du nom composé puisse se rapporter à Nahum. On peut rattacher à la même conjecture celle de R. J. Schwarz, Das heilige Land, Francfort-sur-le-Main, 1852, p. 149, plaçant le tombeau de Nahum à Kefar - Tanhûm ou KefarNahûm, au nord de Tibériade. — 3° Le pseudo-Épiphane, dans son De Vitis prophetarum, t. xliii, col. 409, met Elcési « au delà, c’est-à-dire à l’est du Jourdain, à Bégabar, Bïjfa6ap, de la tribu de Siméon », endroit où Nahum serait mort et aurait été inhumé. Il y a évidemment là une erreur, puisque la tribu de Siméon se trouvait à l’ouest du fleuve. Mais un autre manuscrit porte simplement « au delà de Bethabarem, B/iTa6apr, p., de la tribu de Siméon. » Cf. t. xliii, col. 417. On pense même qu’il faudrait lire Beth-Gabrê. Il s’agirait alors de Bethogabra, aujourd’hui Beit-Djibrin, l’ancienne Éleuthéropolis, sur les confins de l’ancien pays philistin. Pourraiton, dans ce cas, reconnaître Elcési dans le lieu ruiné de Qessiyéh, au sud-est de cette ville ? C’est une question difficile à trancher. Cf. E. Nestlé, Wo ist der Geburtsort des Propheten Nahum tu s « chen ? dans la Zeitschrift des deutschen Palàstina-Vereins, Leipzig, t. i, 1878, p. 222-225. — 4° La plus ancienne hypothèse et jusqu’ici encore la plus plausible est celle de saint Jérôme, Comment, in Nahum, t. xxv, col, 1232. D’après le saint docteur, Elcési était, de son

temps, un petit village do Galilée, connu des Juifs, et qui lui fut montré à lui-même par un de ses guides. Gesenius, Thésaurus, p. 1211, cherche sans raison à infirmer ce témoignage. Saint Jérôme ne dit pas qu’il demanda où se trouvait Elcési, question à laquelle un guide peu consciencieux eût pu répondre en indiquant n’importe quel site ; mais que celui qui le conduisait lui montra de lui-même l’emplacement traditionnel, d’ailleurs bien connu des fils d’Israël. On croit alors qu’Elqos pourrait être identifié avec El-Kôzah, non loin d’Er-Raméh, l’ancienne Ràmah (Vulgate : Arama) de Nephthali.

A. Legendbe.

1. ELCHANAN, Elhanan, guerrier dont la Vulgate a traduit le nom par Adeodatus. II Reg., xxi, 19 ; I Par., xx, 5. Voir Adéodat.

2. ELCHANAN (hébreu : ’Élhânân, « Dieu fait grâce » [cf. phénicien ]initi ] ; Septante : ’EXeavav), un des officiers supérieurs de l’armée de David, cité dans la liste de II Reg. T xxm, 24, et dans le passage parallèle de I Par., xi, 26. Il était de Bethléhem et fils de Dodo, nom propre que la Vulgate a pris pour un nom commun, patruus ejus, chaque fois qu’il se présente dans le 1 texte hébreu. Voir Dodo. Ce guerrier paraît différent de Elhanan, mentionné II Reg., xxi, 19 ; I Par., xx, 5 : ce dernier, que la Vulgate nomme Adeodatus (voir ce mot), est dit fils de Jaïr, tandis que le premier est fils de Dodo. On ne pourrait les identifier qu’à la condition de voir dans un des deux noms, Jaïr ou Dodo, le nom du grand-père ou d’un ancêtre. — Nos éditions de la Vulgate modifient légèrement le nom de notre guerrier dans II Reg., xxiii, 24 ; elles l’appellent Éléhanan, au lieu de Elchanan dans I Par., xi, 26.

E. Levesque.

    1. ELDAA##

ELDAA (hébreu : ’Éldà’âh, « appelé de Dieu( ?) ; » Septante : "EXSa-fâ ; Codex Alexandrinus, @£pya[i.<x ; Codex Cottonianus, [©]epita(i [a.] ; Codex Bodleianus, ’Apayâ, Gen., xxv, 4 ; ’EXSaêâ ; Codex Vaticanus, ’EXXaSâ ; Codex Alexandrinus, ’EXSaà, I Par., i, 33), un des fils de Madian, descendant d’Abraham par Céthura. Gen., xxv, 4 ; I Par., i, 33. Ce nom ethnique n’a pu jusqu’ici être identifié. On l’a rapproché d’un nom de personne, Yedi’a’il, qu’on trouve dans les inscriptions himyarites. Cf. Corpus inscriptionum semiticarum, part, iv, Paris, t. i, 1889, p. 15 ; Frz. Delitzsch, Genesis, Leipzig, 1887, p. 348. On a également tenté d’assimiler les deux derniers fils de Madian, Abida et Eldaa, aux deux tribus importantes, Abidah et Ouâda’ah, dans le voisinage des Asirs, population des montagnes de l’Hedjàz, sur les confins septentrionaux du Yémen. Cf. Keil, Genesis, Leipzig, 1878, p. 222.

A. Legendre.
    1. ELDAD##

ELDAD (hébreu : ’Èldâd, « Dieu aime ; » Septante : ’EX818), Israélite qui avait été désigné pour faire partie des soixante-dix anciens appelés à aider Moïse dans le gouvernement du peuple. Mais lorsque le serviteur de Dieu fit ranger ces anciens devant le Tabernacle pour que l’Esprit du Seigneur se répandit de lui sur eux, Eldad et Médad se trouvèrent absents. Cependant ils nelaissèrent pas d’être remplis alors de l’Esprit -Saint et deprophétiser au milieu du camp. Comme ils n’avaient pas reçu ce don par l’intermédiaire de Moïse, Josué, croyant l’autorité de son maître intéressée, voulut les empêcher de parler au nom de Dieu. Mais Moïse lui fit cette belle réponse : « Plût à Dieu que tout le peuple prophétisât et fût rempli de l’Esprit d’en haut. » Num., xi, 24-29.

E. Levesque.

    1. ÉLÉALÉ##

ÉLÉALÉ (hébreu : ’El’âlèh ; Septante : ’EXsïXtJ), ville de la tribu de Ruben, à l’est du Jourdain, dans une régioa riche en pâturages. Num., xxxii, 3, 37. Elle ne resta pas toujours dans la possession des Rubénites. Du temps d’Isaïe, xv, 4 ; xvi, 9, et de Jérémie, xlvhi, 34, elle appartenait aux Moabites. Ces deux prophètes annoncent les maux qui doivent fondre sur cette ville en même temps que sur ses voisines. Elle n’est aujourd’hui qu’un