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ED — EDERSHEIM


eu d’autre intention’que de faire de ce monument un’êd, un « témoignage » durable de leur alliance avec leurs frères, d’où l’appellation qui lui fut attribuée. Le texte hébreu massorétique, dans sa forme actuelle, non plus que les Septante, ne donnent formellement le nom de’Êd, Maprùpiov, à l’autel, mais le conteste le suppose, et quelques manuscrits, la Peschito et la version arabe portent comme la Vulgate : « On l’appela’Êd ou le Témoignage. »

EDDO (hébreu : ’Iddô ; omis dans les Septante ; Codex Alexandrinus : ’AOocvei’n), lévite, chef des Nathinéens, qui étaient en captivité à Chasphia (voir col. 615). Au temps du second voyage de Babylone à Jérusalem, Esdras les envoya prévenir de son retour dans la ville sainte, et il les pria de se joindre à lui. I Esdr., viii, 17.

    1. ÉDÉMA##

ÉDÉMA (hébreu : ’Âdâmâh, « terre ; » Septante : Codex Alexandrinus, ’ABaju ; Codex Vaticanus, ’Aplatit), par suite de la confusion fréquente entre le dalelh, t, et le resch, i), ville forte de la tribu de Nephthali, mentionnée une seule fois dans l’Écriture. Jos., xix, 36. S’appuyant sur l’origine du mot hébreu, qui signifie » rouges, Knobel a imaginé de l’identifier avec Ras el-Ahmar, « la tête » ou « le cap rouge », localité située au nord de Safed. Cf. Keil, Josua, Leipzig, 1874, p. 161. C’est une assimilation fantaisiste. D’après l’énumération de l’auteur sacré, dans laquelle elle est citée après Cénéreth, elle appartient au groupe méridional de la tribu ; elle en marque même, croyons-nous, la limite extrême. Les explorateurs anglais l’ont identifiée avec le village actuel de Damiéh, à deux lieues environ à l’ouest de Tibériade. Cf. Survey of Western Palestine, Memoirs, 1881, t. i, p. 365 ; G. Armstrong, W. Wilson et Conder, Namés and places in the-Old and New Testament, Londres, 1889, p. 4. Il nous semble que cet emplacement convient mieux à une autre ville de la même tribu et à peu près du même nom, c’est-à-dire Adami. Jos., xix, 33. Voir Adami 1, t. i, col. 209. Aussi reconnaissons-nous plus volontiers Édéma dans Khirbet Admah, sur la rive droite du Jourdain, un peu au-dessous de l’embouchure du Yarmouk. Il y a d’abord correspondance exacte entre l’hébreu noiti, ’Adâmâh, et l’arabe L*M, Admâ. Ensuite

Édéma termine la liste des villes méridionales de Nephthali, Jos., xix, 35-36, comme le nom suivant, Arama, commence celle des cités du nord. Jos., xix, 36-38. — La liste géographique des pylônes de Karnak donne un nom, n° 51, dont on peut rapprocher celui qui nous

occupe ; c’est TlTtT fcji 1 | À „ SémèS-Aduma. Le même

mot se retrouve sur une stèle votive d’Amenhotep II, et désigne une ville près de laquelle le roi « frappa comme un lion les pays de Ma-mn-n », et qui ne devait pas être située plus haut qu’Achsaph et Dan ou Laïs. Cf. W. Max Mûller, Asien und Europa nach altâgyptischen Denkmàlern, Leipzig, 1893, p. 203-204. Le rang qu’occupe Sémes-Aduma dans la liste égyptienne cadre bien avec la position de Khirbet Admah. Elle est, en effet, mentionnée entre Biar ou Bir, qu’il est facile d’assimiler à El-Biréh, sur l’ouadi de même nom qui se jette dans le Jourdain au-dessous du lac de Tibériade, et Anoukharotou OU Anûhertû, qui n’est autre que VAnaharath de la tribu d’Issachar, Jos., xix, 19, aujourd’hui En-Na’ourah, à la partie septentrionale du Djebel Dahy ou PetitHermon. Voir Anaharath, t. i, col. 535, et la carte d’IssACHAR. Si maintenant l’on admet que la première partie de SémeS-Aduma ait pu tomber, il sera permis de rapprocher la seconde de l’Édéma de Nephthali. Cf. G. Maspero, Sur les noms géographiques de la Liste de Thoutmos III qu’on peut rapporter à la Galilée, Londres, 1886, p. 10. — Khirbet Admah n’offre rien de particulier, sinon quelques ruines et quelques

sources aux environs. Cf. Survey of Western Palestine,

Memoirs, Londres, 1882, t. ii, p. 121.

A. Legendre.

ÉDEN ( hébreu : ’Êdén, « délices » ), nom d’un lévite et de plusieurs localités.

1. ÉDEN (hébreu : ’Êdén ; Septante : ’IwaSân), lévite, fils de Joah, d_> la descendance de Gerson. I Par., xxix, 12. Il prit part à la purification du Temple, sous Ézéchias. Probablement c’est le même qui était sous les ordres du portier Coré, chargé des dons volontaires. II Par., xxxi, 15.

2. ÉDEN (Septante : ’E8é(i, rpvqiij), nom du jardin où furent placés Adam et Eve et que nous appelons Paradis terrestre. La Vulgate a traduit’Êdén par voluptas, « délices. » Gen., ii, 8, 10, 15 ; iii, 23, 24. Elle n’a conservé le mot Éden que Gen., iv, 16. Voir Paradis terrestre.

3. ÉDEN (Septante : ’ESén, IV Reg., xix, 12 ; omis dans Is., xxxvii, 12), pays mentionné II (IV) Reg., xix, 12, et Is., xxxvii, 12, par les messagers de Sennachérib à Ézéchias, parmi ceux qui n’ont pas pu résister à la puissance des rois d’Assyrie. Il est nommé avec Gozan, Haran et Réseph (voir ces mots), et il est dit que « les fils d’Éden » habitaient « à Thélassar ». Dans Ézéchiel, xxvii, 23, Éden, qui fait le commerce avec Tyr, est également mentionné à côté de Haran. L’assyriologie a révélé le nom d’une ville de Bit-’Adini située sur les deux rives de l’Euphrate, entre Balis et Béredjik. Il y a tout lieu de croire que c’est l’Éderi dont s’étaient emparés les rois d’Assyrie. É. Schrader, Keilinschriften und Geschichlforschung, in-8°, Leipzig, 1878, p. 198-200 ; Id., Die Keilinschriften. und das Alte Testament, 2= édit., 1883, p. 327 ; Frd. Delitzsch, Wo lag das Paradies, in-12, Leipzig, 1881, p. 98, 184.

4. ÉDEN (omis dans les Septante), un des marchés qui approvisionnaient le commerce de Tyr d’étoffes brodées. Cet Éden ne différait probablement pas de l’Édea dont il est question IV Reg., xix, 2, et Is., xxxvii, 12. Voir Éden 3.

5. ÉDEN (BETH), lieu nommé dans Ainos, i, 5 (texte hébreu ; la Vulgate traduit : domus voluptatis, « maison de délices » ). C’est, d’après les uns, Bit-Adini (voir Éden 3), d’après les autres, une localité différente. Voir 1. 1, col. 1671.

EDER (hébreu : ’Êdér). Nom d’un lévite et d’une ville de Palestine. Voir Migdal Eder, t. iv, col. 1084.

1. ÉDER (Septante : ’ESfp), lévite, fils de Musi et pèrede Moholi, de la famille de Mérari, au temps de David. I Par., xxiii, 23 ; xxiv, 30.

2. ÉDER (hébreu : ’Êdér, « troupeau ; » Septante : Codex Vaticanus, "Apa ; Codex Alexandrinus, ’ESpaQ, ville de la tribu de Juda, située à l’extrémité, « près des frontières d’Édom, dans le négéb ou le midi. » Jos., xv, 21. C’est la seconde de l’énumération, et, comme la plupart des autres du même groupe, elle est inconnue. Quelques auteurs ont cru ici sans raison à une transposition de lettres pour’Arad. On a proposé de reconnaître cette localité dans Khirbet el-’Adâr, à deux lieues environ au sud de Gaza, ou dans Khirbet Oumm’Adréh, plus loin vers le sud-est, au-dessus de l’ouadi esch-Schérî’ah. Cf. Survey of Western Palestine, Memoirs, Londres, 1881-1883, t. iii, , p. 236 ; F. Buhl, Géographie des alten Palâstina, in-8, . Leipzig, 1896, p. 185. Ce n’est pas certain ; il semble

qu’il faudrait la chercher plus bas.

A. Legendre.
    1. EDERSHEIM##

EDERSHEIM (Alfred), né à Vienne le 7 mars 1825, .