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écriture hébraïque — ed

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Leipzig, 1876 ; Héron de Villefosse, Notice des monuments provenant de la Palestine, in-8°, Paris, 1876 ; Conder, Hebreiv Inscriptions, dans Palestine Exploration Fund, octobre 1883, p. 170 ; Corpus inscriptionum semiticarum, Paris, 1881-1893 ; Chwolson, Corpus inscriptionum hebraicarum, in-4°, Saint-Pétersbourg, 1882.

E. Mangenot. ÉCRIVAIN (hébreu : sôfér, « celui qui écrit » ). LaVulgate a traduit deux fois par scriptor, « écrivain, » Ezech., IX, 2, 3, le mot hébreu sôfêr, qu’elle traduit ailleurs par scriba. Voir Scribe. Dans les deux versets cités, le prophète parle de l'écritoire que « l'écrivain » porte à sa ceinture. Voir Écritoiiie.

    1. ÉCURIE##

ÉCURIE ( hébreu : 'uryâh ou 'urvâh, « crèche, mangeoire », et, par suite, écurie ; Septante : çixvri ; Vulgate : stabulum, prxsepe), lieu où l’on renferme les chevaux ou les autres animaux de selle ou de trait. La Bible ne parle d'écurie que dans deux circonstances. — 1° Quand Salomon eut acquis un grand nombre de chevaux, il les plaça dans des écuries réparties entre Jérusalem et les villes où il tenait ses chars. I Reg., v, 6 (Vulgate, III Reg., iv, 26, prassepia ; Septante, dans le Codex Alexandrinus : toxotSeç, puerperse equse). II Par., IX, 25 (Vulgate : stabula ; Septante : O^Xsiai, fœminse [equse]). — 2° Ézéchias, dit le texte sacré, eut « des écuries (Vulgate : prsssepia ; Septante : cpàtvaî) pour toute espèce de bêtes (behêmâh) et des écuries (étables ; Vulgate : caulas ; Septante : ^àvôpa ; ) pour les troupeaux ('àdârirn) ». II Par., xxxii, 28. Nous n’avons aucun détail sur la construction des écuries des Hébreux. Les souterrains situés au sud-est de l’angle du Haram, à Jérusalem, et qui sont connus sous le nom d' « Écuries de Salomon », sont d’une époque inconnue, mais sans doute bien postérieure à ce prince. Voir Chauvet et Isambert, Syrie, Palestine, 1882, p. 287. Les monuments égyptiens nous montrent des ânes mangeant dans une écurie (flg, 525). On voit aussi sur un monument représentant une villa une écurie où est un cheval. Wilkinson, The manners and customs of the ancient Egyptians, 2e édit., in-8°,

525. — Anes à leur mangeoire. xviii « dynastie. Tell el-Amarna. D’après Lepsius, Denkmaler, Abth. iii, B l. 95.

Londres, 1878, t. i, p. 370, pi. ix. Un monument assyrien (reproduit flg. 250, col. 679) représente une écurie où plusieurs chevaux sont en train de manger, tandis qu’un valet étrille un autre cheval. Voir Étable.

E. Beurlier. ÉCUYER (Vulgate : armiger), serviteur chargé de porter le bouclier ou les armes d’un chef. La langue hébraïque n’a pas de mot spécial pour nommer ce serviteur ; elle le désigne par une périphrase : han-na’ar nasê' këlim, « le jeune homme qui porte les armes, » Jud., IX, 54 ; I Sam. (Reg.), xiv, 1, 6, etc. ; noie' ha&hnâh, « celui qui porte le bouclier. » I Sam. (Reg.), xvii, 7, 41. Les Septante traduisent ces mots par to jrarôipiov -rô ai’pov xà eræiir), Jud., ix, 54 ; I Reg., xiv, 1, 9, etc. ; à aîpojv ta ôirXï. I Reg., xvii, 1. Les écuyers accompagnaient leur maître à la guerre, portaient ses armes et Jes lui donnaient quand il avait à s’en servir. — Le pre mier écuyer dont il soit fait mention est celui d’Abimélech, qui, à la demande de son maître, le perça de son épée. Jud., IX, 54. Il est question à plusieurs reprises de l'écuyer de Jonathas, fils de Saûl. I Reg. (Sam.), xiv, 1, 6, 7, 12, 13, 14, 17 ; I Mach., iv, 30. Saùl avait aussi un

526. — Écuyers du roi d’Assyrie. Nimroud. D’après Layard, Monuments, t. i, pi. 20.

écuyer, I Reg. (Sam.), xxxi, 4, 5, 6 ; I Par., x, 4, 5, qui refusa de tuer son maître après la défaite de Gelboé, malgré l’ordre qu’il en reçut. David fut pendant quelque temps écuyer de Saùl. I Reg. (Sam.), xvi, 21. Joab avait à sa suite plusieurs jeunes gens chargés de porter ses armes. II Reg. (Sam.), xviii, 15. L’un d’eux, qui était l'écuyer en titre, s’appelait Naharai. II Reg. (II Sam.), xxin, 37 ; I Par., xi, 39. — Les écuyers étaient armés pour leur propre compte et combattaient à côté de leurs maîtres. I Reg. (Sam.), xiv, 13, 14. L’usage d’avoir des écuyers existait aussi chez les Philistins ; Goliath est accompagné d’un homme qui porte son bouclier. I Reg. (I Sam.), xvii, 7 et 41. Il ne semble pas que les rois d’Egypte aient ainsi fait porter leurs armes, on ne voit auprès d’eux que le cocher monté sur leur char. Au contraire, les rois d’Assyrie (flg. 526) sont accompagnés de porteurs d’armes : l’un tient le carquois, un autre le bouclier. G. Rawlinson, The five great monarchies in the Eastem world, 4e édit., in-8°, Londres, 1879, t. i, p. 495, 506, 507, 515 ; Layard, Monuments of Niniveh, t. i, pi. 17, 20 et 23 ; t. ii, pi. 42. Cf. flg. 321, t. i, col. 1159. Ces serviteurs étaient des eunuques, à l’exception du porte-bouclier. Les rois de Perse avaient auprès d’eux des officiers portant leur carquois et leur arc. C'étaient des personnages importants à la cour. G. Rawlinson, The five great monarchies, t, iii, p. 209-210.

E. Beurlier. ED (hébreu : 'Êd ; Vulgate : Testimonium, « témoignage » ), nom donné à un autel élevé par les tribus transjordaniennes de Gad, de Ruben et de Manassé oriental. Jos., xxii, 34. Lorsque ces tribus eurent pris définitivement possession de leur territoire, elles élevèrent, dans le pays de Galaad, près du Jourdain, peut-être près de l’embouchure du Jaboc, « un grand autel. » Jos., XXH, 10. Les tribus cisjordaniques craignirent qu’il n’y eût là un acte de schisme ; mais ceux qui avaient érigé l’autel les rassurèrent, en leur expliquant qu’ils n’avaient