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1481 DOMINICAINS (TRAVAUX DES) SUR LES SAINTES ÉCRITURES - DOMMAGE 1482

lextu cl. vir Franc. Ant. Baldi a se détecta exhibuit, lucubratiuncula, Rome, 1817 ; Sopra il luogo deW Egitto abitato dagli Isræliti quando ne uscirono sotto la condotta di Mosè, dans les Annali di scienze religiose, t. viii, p. 45-61, 197-208, Rome, 1839. — Th. M. Borgetti, De nummo hebraico prope Corgaciam ( Cork) in Hibernia delecto, Rome, 1820. — Zéphirin Gonzalez, cardinal, La Biblia y la ciencia, Madrid, 1891. — Jean Gonzalez-Arintero, El diluvio universal de la Biblia y de la tradition, Vergaras, 1891. — H. Denifle, Die Handschriften der Bibel - Correclorien des 13 Jahrdunderti, dans YArchiv fur Litleratur und Kirchengeschichte, Fribourgen-Brisgau, 1888, t. IV. — H. Didon, Vie de Jésus-Christ, Paris, 1890. — H. Ollivier, Essai historique sur la passion de NotreSeigneur, Paris, 1892 ; Les amitiés de Jésus, Paris, 1895. — Vinc. Zapletal, Hermeneutica biblica, Fribourg, 1897.

VII. TRADUCTIONS ES LAUTOUE VULGAIRE. — À CÔté des

traductions scientifiques latines que l’ordre fît de la Bible au xvie siècle, il y eut aussi des traductions en langue vulgaire. Le concile de Trente avait d’ailleurs officiellement réglé la condition de ces traductions, et on trouve l’exposition de ce point de vue chez les deux auteurs suivants : Esprit Rotier, De non vertenda Scriptura Sacra in vulgarem linguam, Toulouse, 1548 ; Paris, 1661 ; — Martin Harney, De Sacra Scriptura linguis vulgaribus legenda, Louvain, 1693. — Jean Henten, le célèbre reviseur de la Vulgate latine, a collaboré à la traduction française de la Bible dite de Louvain, publiée en 1550. La traduction du Nouveau Testament de René Benoist a été publiée sous son nom, comme revue et corrigée par lui, Louvain, 1567 ; Rouen, 1579. — Nicolas Goeffeteau a traduit du grec en français, au commencement du xviie siècle, une partie du Nouveau Testament demeurée inédite : Évangile selon saint Matthieu, chap. i-xviii (Mazarine, 2119), les Actes des Apôtres (Mazar., 2119, 707, 3053), les Épîtres de saint Paul (Mazar., 724, autogr.) aux Romains et première aux Corinthiens (Mazar., 707, 3053). Urbain, Nicolas Coeffeteau, Paris, 1894, p. 357. — Jean Dietenberger a traduit la Bible en allemand au moment de la Réforme. Il a revu et publié le Nouveau Testament traduit par Jérôme Emser, Cologne, 1529 ; Tubingue, 1532. Wedewer, J. Dietenberger, p. 469. La première édition de sa traduction de toute la Bible est de Mayence, 1534. L’historien de Dietenberger déclare qu’  « aucune traduction catholique de la Bible depuis celle de Luther n’a à juste titre obtenu une plus haute considération, une plus grande diffusion et une plus fréquente réimpression » (p. 4). Wedewer donne la liste de cinquante-huit éditions complètes de cette Bible depuis 1534 à 1776 (p. 470-477). Mais Grasse écrit (t. i, p. 377) que « la dernière édition a paru à Augsbourg, 1785°. Nous connaissons nous-même une ou deux éditions qui ne figurent pas dans la liste. Wedewer cite encore quatorze éditious du Nouveau Testament, quatorze du Psautier, six de l’Ecclésiaste (p. 477-479). Du même auteur, Episteln und Evangelien auf aile Sonntag und Feiertag durch ganze Jar, Coin, 1555, etc. (p. 419, 480). — Godefroi Stryrœde fut, avec Pierre de Cort, collaborateur à la traduction en flamand de Nicolas van Wingh, d’après la Vulgate, éditée en 1548, à Louvain et Cologne. Kirchenlexicon, 2e édit., t. ii, p. 762. — François Joyeulx, Notée in translationem belgicam Novi Testamenti nuper Ambriacse evulgatum, auctore Mgidio de Witte, Anvers, 1701. — Santés Marmochini a traduit la Bible en italien : La Bibia nuovamente tradotta délia hebraica verità in lingua toscana, Venise, 1538, 1516. La traduction du Nouveau Testament est d’après le grec. — Zacharie de Florence, Il Nuovo Testamento tradotto in lingua toscana, Venise, 1536, 15 12 ; Florence, 1566. — Remigio Nanni, plus connu sous le nom de Remigio Florentino, Epistolee vangeli, che si leggono tutto V anno alla messa secundo V uso délia tanta romana Chiesa ridotti ail’ordine del messale

nuovo, Venise, 1575 ; nombreuses éditions. — Jean Sylvester, évêque de Czanad. On lui attribue la traduction hongroise, imprimée à Novæ Insuloe, 1541, et Vienne, 1574. Kirchenlexicon, t. ii, p. 270.

Pour reprendre ses anciennes traditions, l’ordre de3 Frères Prêcheurs a établi à Jérusalem, en 1892, une école pratique d’études bibliques à laquelle sont admis les religieux de l’ordre et les ecclésiastiques. J. Lagrange, Saint Etienne et son sanctuaire à Jérusalem, Paris, 1894. La Revue biblique internationale est l’organe de l’école, tout en étant ouverte aux savants catholiques (Paris, 1892-1897). — L’imprimerie de la mission dominicaine de Mossoul a édité, en 1887-1891, le texte syriaque de la Peschito, et, en 1874-1877, une traduction arabe de la Bible. P. Mandonnet.

    1. DOMMAGE##

DOMMAGE (hébreu : ’âsôn ; Vulgate : damnum), préjudice causé au prochain dans sa personne ou dans ses biens. — 1° La loi mosaïque ne prévoit qu’un petit nombre de cas spéciaux, mais elle frappe toutes les atteintes à la personne ou aux biens du prochain, même celles qu’elle ne mentionne pas, de la peine du talion ainsi formulée : « Œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, plaie pour plaie. » Exod., xxi, 24, 25. Cette loi a pour but d’établir l’équivalence entre la réparation et le dommage, tout en opposant un frein aux exigences excessives de celui qui a été atteint. Voir Talion.

— 2° Dommage causé aux personnes. — 1. Celui qui a blessé le prochain dans une rixe doit lui payer ce que le blessé n’a pu gagner par incapacité de travail (lucrum cessans) et ce qu’il a dépensé en frais de médecins (damnum émergeas). Exod., xxi, 18, 19. — 2. Celui qui, dans une rixe, a frappé une femme enceinte, doit une compensation déterminée à la fois par les exigences du mari et l’appréciation des juges. Exod., xxi, 22. — 3. Celui qui fait perdre à son esclave un œil ou une dent lui doit en retour la liberté. Exod., xxi, 26, 27. — 4. Quand une blessure est faite par un animal et que la responsabilité du propriétaire est engagée dans l’accident, celui-ci est obligé de payer en compensation tout ce qu’on lui réclame. L’indemnité n’est que de trente sicles d’argent quand le blessé est un esclave. Exod., xxi, 30, 32. — 3° Dommages causés aux biens. — 1. Celui qui laisse une citerne ouverte doit le prix de l’animal qui y tombe et y périt. Exod., xxi, 34. — 2. Celui qui vole un bœuf, pour le vendre ou le tuer, doit rendre cinq bœufs. S’il s’agit d’une brebis, il en rend quatre. Exod., xxii, 1. — 3. Le voleur insolvable est lui-même vendu. Exod., xxii, 3. S’il a encore l’objet volé en sa possession, il en rend le double. Exod., xxii, 4. — 4. Le dommage causé par un animal dans un champ ou une vigne est réparé d’après estimation. Exod., xxii, 5. — 5. L’incendiaire indemnise de tout le tort qu’il a causé. Exod., xxii, 6. — 6. Celui qui cherche à s’approprier frauduleusement une chose confiée ou trouvée doit la rendre, avec une majoration du cinquième de sa valeur. Lev., vi, 2-5. D’après Josèphe, Ant. jud., IV, viii, 29, celui qui trouvait un objet d’or ou d’argent devait chercher le propriétaire et faire connaître par le crieur public l’endroit de sa trouvaille. — Sur les dommages causés à l’occasion des dépôts, voir Dépôt. Voir aussi t. i, col. 1831. — La loi ne visant que ces quelques cas, il est à croire que les règles ainsi formulées servaient à résoudre par analogie les nombreuses contestations auxquelles devaient donner lieu les atteintes volontaires ou involontaires aux personnes et aux propriétés. — 4° Dans le Nouveau Testament, Notre -Seigneur semble abroger la loi du talion quand il recommande de tendre la joue gauche à celui qui a souffleté la droite, d’abandonner le manteau à celui qui veut s’emparer de la tunique, etc. Matth., v, 38-42. Mais, dans ce passage, Notre -Seigneur formule une loi de perfection chrétienne, sans vouloir abroger la loi de la justice. Le