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DODANIM — DQEG


de Javan, Gen., x, 4, 5 ? Elle se heurte à des difficultés « thnographiques et géographiques qui ne sont pas clairement

élucidées.

A. Legendre.
    1. DODAU##

DODAU (hébreu : Dôdâvâhû ; Septante : AwSt’a), père du prophète Éliézer de Marésa, qui vécut sous Josaphat. H Par., XX, 37. D’après une tradition juive, Dodaù était fils de Josaphat. S. Jérôme, Qusest. hebr., in Par., t. xxiii, « ol. 1393.

DODD "William, théologien protestant, né en juin 1729 à Bourne, dans le Lincolnshire, mort le 27 juin 1777. Il fit ses études à Cambridge, où il publia quelques poèmes facétieux, puis vint à Londres, et épousa, le 15 avril 1751, Mary Perkins, dont le luxé et la folle dépense lui furent fatals. Entré dans les ordres le 19 octobre 1751, il se fit vite une grande réputation comme prédicateur, tout en publiant certains écrits d’un caractère peu ecclésiastique, et en s’abandotinant de plus en plus à ce penchant pour les plaisirs mondains et pour la prodigalité, qu’il partageait avec sa femme. Il s’occupait néanmoins activement de plusieurs travaux fort sérieux, et surtout d’un commentaire de la Bible, ouvrage de mérite, qu’il fit paraître d’abord par semaines et par mois, en 1765, et qu’il réunit ensuite en trois volumes in-folio. Mais il fit des dettes, et sa position empira de plus en plus. Après de nombreuses aventures, il finit par faire un faux pour se procurer de l’argent : le 1 er février 1777, il signa une traite du nom de son ancien élève, Philippe Stanhope, devenu lord Ghesterfield, et se procura ainsi une somme de quatre mille deux cents livres. La fraude ne tarda pas à être découverte, et, malgré les efforts que l’on fit pour le sauver, il fut arrêté, jugé, condamné à mort, et exécuté le 27 juin 1777. Parmi ses nombreux écrits, le plus célèbre est À new commentary of the Bible, 3 in-f », Londres, 1765-1770, qu’Adam Clarke disait, non sans exagération, être le meilleur commentaire qu’on eût publié en anglais. Voir W. Orme, Bibliotheca biblica, 1824, p. 152. A. Regmer.

DODDR1DGE Philip, théologien anglais non conformiste, né à Londres le 26 juin 1702, et mort à Lisbonne le 26 octobre 1751. Son éducation fut commencée par sa mère, qui lui enseigna l’histoire sainte d’après les peintures de la cheminée. Il étudia d’abord à Londres, puis à Saint-Albans. Il suivit les leçons du ministre presbytérien Samuel Clarke, puis de Jennings, qui professait une grande indépendance de doctrine. Il succéda à ce dernier comme professeur à Kibworth, où il exerça « n même temps les fonctions de prédicateur, de 1723 à 1729. À cette époque, il alla enseigner la théologie à Harborough, et peu après fut nommé prédicateur à Northampton. Mais sa sauté l’obligea de se retirer à Lisbonne, où il mourut. On lui a reproché d’avoir trop écrit. Citons parmi ses œuvres : The family Expositor. Or, a paraphrase and version of the New Testament, with critical notes and a practical improvement of each section disposed in order of an harmony, 3 in-f°, Londres, 1738. A. Régnier.

    1. DÔDERLEIN Johann Christoph##

DÔDERLEIN Johann Christoph, théologien luthérien, né àWindheim en Franconie, le 20 janvier 1745, mort à léna le 2 décembre 1792. Il fit ses études à l’université d’Altorf, où il devint professeur de théologie, en 1772. De là il passa en la même qualité à léna, où il demeura jusqu’à la fin de sa vie. Il fut un des pères du rationalisme en Allemagne. Voir Am. Saintes, Histoire du rationalisme, 2e édit., Hambourg, 1843, p. 169-170. Parmi ses ouvrages, on remarque : Esaias ex recensione textus hebraici, in-8°, Altorf et Nuremberg, 1775, 1778, 1780, 1789 ; Die Sprûche Salomonis ûbersetztund mit Anmerkungen, in-8°, Altorꝟ. 1778, 1782, 1786 ; Das hohe Lied, -in-8°, léna, 1781, 1792, etc. Il édita avec des additions î

les tomes il et m des Annotationes de Grotius in Vêtus Testamentum, in-4°, Halle, 1775-1776, et publia Annotationum in Velus Testamentum auctuarium in libros poeticos, in-4°, Halle, 1779. Son édition de la Bible hébraïque mérite aussi d’être mentionnée : Bïblia hebraica, olim ab Chr. Beineccio édita et ad optimos codices recensita, nunc denuo édita a J. C. Dœderleinio et J. H. Meisner, in*, Leipzig, 1793 ; Halle, 1818. Il faut enfin citer celui de ses ouvrages qui eut le plus de succès en Allemagne et où il enseigne qu’on doit expliquer les Écritures d’après la seule raison : Institutio theologi christiani in capitibus religionis theoreticis nostris temporibus accommodata. Pars I », Altorꝟ. 1780. Pars ii », in-8°, Altorꝟ. 1781. Réimprimé en 1781, 1784, 1787 et 1797. — Voir H. Dôring, dans Ersch et Gruber, Allgemeine Encyklopàdie, sect. î, t. xxvi, 1835, p. 251-255.

DODO (hébreu : Dôdô), nom de trois personnages. Ce nom propre se trouve déjà sous la forme Dûdu dans les tablettes cunéiformes de Tell el-Amarna, antérieures à l’exode. Becords of the past, nouv. série, t. iii, p. 57.

1. DODO (Septante : TtaTpiSAcpo ; aù-roû ; Vulgate : patruus Abimélech), père de Phua et grand-père ou ancêtre de Thola, juge d’Israël, de la tribu d’Issachar. La Vulgate, en suivant lés Septante, a pris Dôdô de l’hébreu pour un nom commun, c oncle paternel, » et elle insère ici le nom d’Abimélech pour donner un sens à la phrase.

2. DODO (Septante : AouSi et AwSios ; Vulgate : patruus ejus), père d’Elchanan de Bethléhem, un des ïàlisim, « officiers supérieurs » de l’armée de David. II Reg., xxiii, 24 ; I Par., xi, 26. Voir t. î, col. 977.

3. DODO (Septante : AioSîa ; Codex Alexandrinus : Awæa), père d’Éléazar, un des quatre gibborîm, qui avaient l’emploi de sâlisîm en chef. I Par., xi, 25. La Vulgate a pris le mot Dôdô pour un nom commun : patruus ejus, « son oncle. » Au passage parallèle, II Reg., xxiii, 9, le texte hébreu porte : au ketib, Dodoy, et au keri, Doday. D’après I Par., xi, 12, c’est Dodo qu’il faut lire. Les Septante ont traduit d’abord le nom comme un nom commun, puis on l’a ajouté comme un nom propre : vl’iç Tta-paSéXyou aù-roO, u : b ; AouSi. Dans’I Par., xxvii, 4, il est dit que le chef de la garde royale pendant le second mois était Doday (Vulgate : Dudia) l’Ahohite ; en rapprochant ce texte des deux précédents, on constate qu’il a dû être altéré, et qu’il devait porter originairement : Éléazar, fils de Dodo l’Ahohite. E. Levesque.

DŒG (hébreu : Dô’êg ; Septante : Aw^x), serviteur de Saûl, que la Vulgate qualifie d’iduméen, tandis que les Septante et Josèphe après eux, Ant. jud., VI, xi, 1, l’appellent Syrien, c’est-à-dire Araméen, par suite du changement du d en r. Il était le chef des bergers de Saûl, I Reg., xxi, 7, et l’un de ses principaux serviteurs. I Reg., xxii, 9. Les Septante, par une fausse interprétation, lui donnent, I Reg., xxi, 7, le titre de « gardien des mules de Saül ». — Doeg se trouvait dans le Tabernacle, à Nobé, le jour où David, fuyant définitivement la cour de Saül pour sauver sa vie, vint demander au grand prêtre Achimélech quelques aliments pour lui-même et pour ses compagnons, et en reçut, avec les pains de proposition, l’épée de Goliath. La Vulgate dit que Doeg « était dans l’intérieur du Tabernacle du Seigneur ». I Reg., xxi, 1 -D. L’hébreu et les autres versions diffèrent de la Vulgate en cet endroit ; ils portent : « Il y avait un homme (Doeg) lié devant le Seigneur. » Les exégètes ont exprimé divers sentiments sur la raison pour laquelle Doeg était ainsi « lié » ou « retenu » dans le Tabernacle. Les uns ont pensé qu’il y accomplissait quelque purification légale, les autres qu’il était venu pour s’acquitter d’un vœu, cf. Act., xju, 26 ; d’autres, qu’il était soupçonné d’être