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DIESTEL — DIMANCHE


de Knpbel : Der Prophet Jesaia erklârt ( dans le Kurzgefasstes exegetisches Eandbuch x zum Allen Testament), in-8°, Leipzig, 1872 ; Die Sintflulh und die Fluthsagen des Alterthums, in- 8°, Berlin, 1871.

1. DIEU. Le nom de Dieu, applicable comme nom commun au vrai Dieu et aux fausses divinités des polythéistes, est, dans l’hébreu de l’Ancien Testament, ’El ou plus fréquemment’Élôhîm. Le nom propre du vrai Dieu est Jahvéh ou Jéhovah. Dans le Nouveau Testament grec, le nom divin est ©eé : . Voir El, Élohim et Jéhovah.

2. DIEU INCONNU. Voir ATHÈNES, t. i, col. 1213.

3. DIEUX (FAUX). "Voir Baal, Béelzébub, Dagon, Moloch, etc.

    1. DIÉVÉENS##

DIÉVÉENS (chaldéen : Déhâvê’; Septante : Aauaïoi ; Vulgate : Dievi), captifs transplantés par les Assyriens dans l’ancien royaume d’Israël. I Esdr., iv, 9, nous apprend que, après le retour des Juifs dans leur patrie, ils tentèrent de s’opposer à la reconstruction des murailles de Jérusalem ; ils écrivirent dans ce sens à Artaxerxès. Mais leur nom ne figure plus I Esdr., v, 6, et vi, 6, parmi ceux qui firent une tentative analogue sous Darius, pour empêcher la reconstruction du Temple. Nous ne possédons sur eux aucun renseignement certain. Le texte biblique semble dire qu’ils furent implantés en Samarie avec les autres colons par Asénaphar (voir ce mot), qui est Asaraddon ou Assurbanipal. On les confond généralement avec les Aôtoi d’Hérodote, 1, 125, édit. Didot, 1855, p. 43 ; Aiot dans Strabon, xi, 8, 2 ; 9, 3, édit. Didot, 1853, p. 438 et 442, et Arrien, 1. iii, c. x, traduction de Chaussard, Paris, 1802, p. 97, dont on retrouve le nom dans le Daghestan, province du Caucase russe. Quinte-Curce, 1. iv, c. 12, édit. Nisard, Paris, 1843, p. 190, où ils sont mentionnés à côté des Susiens comme dans Esdras. Cf. Amiaud, dans les Mélanges Renier (Bibliothèque de l’École des hautes études, sect. philol., fascic. 73), Cyrus, roi de Perse, p. 254, note 1 ; Keil, Esra, 1870, p. 437 ; Bertheau, Ezra, 1862, p. 62 ; Clair, Esdras et Néhémie, 1882, p. 24 et 25. — G. Rawlinson, The Sixlh greàt oriental Monarchy, 1873, p. 18, n. 6, fait remarquer que ces divers Dahse ou Dai, mentionnés en tant d’endroits différents, Perse, Samarie, Thrace, Transcaspie, n’ont vraisemblablement entre eux rien de commun. — Comme, d’autre part, ni Assurbanipal ni Asarhaddon ne firent de campagne dans des régions si septentrionales et si éloignées, il est peu probable qu’ils y aient cherché des colons pour les transplanter en Palestine. — Frd. Delitzsch, dans Schrader-Whitehouse, The cuneiform Inscriptions and the Old Testament, t. ii, 1888, p. 64, note 2, suppose que les Diévéens sont les habitants de la ville de Du’ua, localité assyrienne, mentionnée dans les contrats reproduits dans The cuneiform Inscriptions of western Asia, t. iii, pi. 48, n. 1, 1.9 ; mais rien ne fait entrevoir pour quelles raisons on les aurait transplantés en Samarie. — On trouve un pays nommé Daii, conquis par Sennachérib. Inscription du prisme de Taylor, dans Menant, Annales des rois d’Assyrie, p. 220 ; Schrader, Keilinschriftl. Bibliothek, t. ii, p. 98-99. Le pays est représenté comme montagneux, peu éloigné de la ville babylonienne de Nippour.

— Du reste, la liste des signataires de la lettre adressée à Artaxerxès fait présumer que ces Diévéens sont des tribus susiennes ou élamites ; car ce nom est précédé de celui des Susanéchéens ou Susiens et suivi de celui des Élamiles ; et dès le temps de Sennachérib, père d’Asarhaddon, les monarques assyriens firent la guerre aux Élamites, alliés des Babyloniens. Assurbanipal, son fils, ravagea tout ce pays et en déporta les habitants. Menant, Annales des rois d’Assyrie, p. 265, 266, 267, etc. ; Eb. Schrader, Keilinschriftl. Bibliothek, t. ii, p. 180, 194, 198 ; The cuneiform Inscriptions of the western

Asia, t. v, pi. 4, c. b, 1. 110 ; pi. 5, c. a, 1. 63. Voir aussi Apharsatachéens, t. i, col. 724, et Apharséeks, col. 725.

E. Pannier,

    1. DILLMANN Christian Friedrich August##

DILLMANN Christian Friedrich August, orientaliste protestant allemand, né le 25 avril 1823 à lllingen (Wurtemberg), mort à Berlin le 4 juillet 1894. Il fit ses études à Tubingue de 1840 à 1845, et les continua de 1846 à 1848 à Paris, à Londres et à Oxford. À la fin de 1848, il devint répétiteur au séminaire de théologie de Tubingue, en 1852, privat-docent, et en 1853, professeur extraordinaire d’exégèse de l’Ancien Testament. En 1854, il alla à Kiel comme professeur de langues orientales, et en 1864 à Giessen en qualité de professeur d’exégèse de l’Ancien Testament. En 1869, il succéda à Hengstenberg à l’université de Berlin. En 1877, il fut nommé membre de l’Académie des sciences de cette ville. Il avait été à Tubingue élève d’Ewald. Dillmann s’est surtout fait connaître par ses travaux sur l’éthiopien, mais il a aussi publié plusieurs commentaires sur les livres de l’Ancien Testament. Voici ses publications les plus importantes : Liber Henoch sethiopice, in-4°, Leipzig, 1851 ; Das Buch Henoch ûbersetzt und erklârt, in-8°, Leipzig, 1853 ; Das christliche Adambuch des Morgenlandes, aus dem âthiopischen mit Bemerkungen ûbersetzt, in-8°, Gœttingue, 1853 ; Grammatik der âthiopischen Sprache, in-8°, Leipzig, 1857 ; Lexicon linguse xthiopicx, in-4°, Leipzig, 1865 ; Chrestomathia mthiopica, in-8°, Leipzig, 1866 ; Liber Jubilseorum gui ideni a Grsecis-f) Xeimi yévea-ii ; inscribitur… ethiopice primum edidit, in-4°, Kiel, 1859 ; Ascensio Isaise ethiopice et latine, in-8°, Leipzig, 1877. M. Dillmann a publié une partie notable de la Bible en éthiopien. Voir Éthiopiennes (versions) de la Bible. On a aussi de lui, dans le Kurzgefasstes exegetisches Handbuch zum Alten Testament : 1° Die Genesis von der 3. Auflage nach Knobel an erklârt, 4e édit., in-8°, Leipzig, 1882 ; 5e édit., 1886 ; 6= édit., 1892 ; — 2° Die Bûcher Exodus und Leviticus, fur die S. Auflage nach Aug. Knobel, neu bearbeitet, in-8°, Leipzig, 1880 ; — 3° Die Bûcher Numeri, Deuteronomium und Josua, fur die 2. Auflage neu bearbeilet, in-8°, Leipzig, 1887 ; — 4° Hiob, von der 3. Auflage an erklârt, in-8°, Leipzig, 1891 ; — 5° Der Prophet Jesaia. Fur die 5. Auflage erklârt, in-8°, Leipzig, 1890. Enfin M. Dillman a aussi rédigé un certain nombre d’articles bibliques dans la RealEncyklopâdie fur proteslantische Théologie de Herzog, 1854, et dans le Bibellexicon de Schenkel, 1869-1875. — Voir W. Fell, dans la Literarische Rundschau, 1° février 1896, col. 34-40.

    1. DIMANCHE##

DIMANCHE (-fi xuptaxT) ^pa). On appelle ainsi le premier jour de la semaine, que l’Église a choisi pour célébrer le culte divin, à la place du sabbat ou septième jour, qui était officiellement consacré au repos et à la prière chez les Juifs. C’est ainsi qu’il est vraiment « le jour du Seigneur », dies dominica, d’où vient le mot « dimanche ». — Le Nouveau Testament est très sobre de détails sur le dimanche. Voici les seuls textes qui nous fournissent à ce sujet quelques renseignements. 1° « Je fus ravi en esprit le jour du Seigneur, in die Dominica. » Apoc, i, 10. — 2° o Le premier jour de la semaine, pendant que nous étions réunis pour rompre le pain, Paul, qui devait partir le lendemain, fit un discours qu’il continua jusqu’à minuit. » Act., xx, 7. — 3° « Que chacun de vous mette à part chez soi, en l’amassant peu à peu le premier jour de la semaine, une portion de son gain, afin qu’on n’attende pas mon arrivée pour recueillir les aumônes. » I Cor., xvi, 2. — De ces textes on peut tirer une conclusion certaine : c’est l’institution apostolique du dimanche, et par conséquent la substitution, en principe, du premier jour de la semaine au septième dans le culte chrétien. Il ressort clairement du fait qui est signalé par les Actes, surtout si on le rapproche de la recommandation de saint Paul aux fidèles de Corinthe, que les chrétiens avaient l’habitude de se réunir le pre-