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CANARD — GANATH


oulnou en cuivre, soit vingt-trois grammes de cuivre, ou vingt-trois centimes de notre monnaie de bronze. On éventail coûtait le même prix, et une chèvre deux outnou, c’est-à-dire autant que huit canards. Maspero, Lectures historiques, Paris, 1890, p. 22. Bien que les canards ne soient pas nommés dans la Bible, les Hébreux ont certainement du les connaître, et il est fort présumable

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48. — Canard.

que ces animaux faisaient partie des volailles mentionnées sous le nom de barburim, « oiseaux gras, » qu’on servait à la table de Salomon. III Reg., IV, 23 (hébr., I Reg., v, 3). Les (titiotôc, altilia, « animaux engraissés, »

49. — Canards égyptiens. Saqqara. Ve dynastie. D’après Lepsius, Denkmciïer, Abth. ii, Bl. 60 70.

dont parle saint Matthieu, xxii, 4, comprenaient probablement aussi des oiseaux, et spécialement des canards.

H. Lesêtre.

CANATH (hébreu : Qenàf ; Septante : v] KaâO ; Codex Alexandrinus : ïj KaavotO, Num., xxxii, 42 ; *, KaviG,

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50. — Monnaie de Canath.

ANTÛNOC. Buste lauré d’Antonin, à droite. — « , . KANA€)(H)NQN. Buste de Pallaa, à droite.

I Par., ii, 23 ; Vulgate : Clianath, Num., xxxii, 42 ; Canath, I Par., ii, 23), ville située à l’est du Jourdain, dans les régions d’Argob et de Basan (fig. 50). I. Identification. — On l’identifie généralement avec

Qanaouât, dont les ruines importantes s’étendent au pied occidental du Djebel Hauran, un peu au-dessous de la pointe sud-est du Ledjah. Les raisons de cette assimilation sont les suivantes. D’abord l’analogie est parfaite entre les deux noms, rup, Qenât, et CLiy£, Qanaouât.

J. G. Wetzstein, Reisebericht ïiber Hauran und die Trachonen, in-8°, Berlin, 1860, p. 77, note 1, la fait très bien ressortir d’après la tradition des Bédouins actuels : n ; p,

qenât, « possession, » est une forme contracte de m : p »

qenâvàh, ou m : p, qenâvét ; les habitants de la contrée

n’appellent la ville que Qanaoua, jamais Qanaouât ; ils.

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51. — Plan de Qanaouât. D’après G. Rey, Yoyage an Haouran.

ne reconnaissent donc pas dans ce mot une forme plurielle, qui, en arabe, signifiant « canaux », n’aurait aucun rapport avec le terme biblique : leur prononciation rappelle plutôt, comme en hébreu, l’idée de possession

(arabe : iij^s, qonouah). — En second lieu, plusieurs

auteurs anciens déterminent suffisamment sa position. Voici le témoignage d’Eusèbe et de saint Jérôme, Onomastica sacra, Gœttingue, 1870, p. 109, 269 : « Canath, bourg d’Arabie, maintenant appelé Canatha, Kava9à, pris par Naboth, qui lui donna son nom ; il appartenait à la tribu de Manassé, et il existe encore aujourd’hui dans la Trachonitide, près de Bostra. » Ce témoignage est précieux en ce qu’il fixe exactement la situation de Canatha, puis en ce qu’il prouve l’identité de Canatha et de la Canath biblique. De même Etienne de Byzance dit : « Canatha, ville près de Bostra d’Arabie. » Cf. Reland, Palxstina, Utrecht, 1714, t. ii, p. 682. Josèphe la mentionne sous les noms de KotvàOoc, Bell, jud., i, xix, 2, et de Kavdc, Ant. jud., XV, v, 1, à propos d’une défaite infligée aux troupes d’Hérode par les Arabes sous les ordres d’Alhénion ; mais il la place dans la Cœlésyrie,